Cartier : Dialogue d’ateliers I

Haute Joaillerie, Haute Horlogerie, l’extraordinaire d’une rencontre inédite
Depuis plus de 160 ans, Haute Horlogerie et Haute Joaillerie écrivent ensemble l’histoire de Cartier. Aujourd’hui, ces deux univers se rencontrent. 
Audace d’une démarche qui rompt avec la loi des genres. Vision d’un territoire créatif où les expertises s’affirment dans leur complémentarité. Un mouvement se met en marche, porté par Cartier, Maison unique et sûre de la pertinence des échanges entre métiers. 

Ainsi, c’est chez Cartier que naissent, dans le secret de ses ateliers, des objets rares et précieux, qui participent à la beauté du monde. Ici, des savoir-faire dialoguent, se complètent et l’extraordinaire surgit. 
Ensemble, les artisans ont dépassé leurs limites pour inventer un nouveau chemin. De leurs mains, sous leurs yeux, des miracles ont pris forme, couleur, volume, éclat. L’émotion est au rendez-vous, née d’une curiosité pionnière, d’une audace sans limite, véritables signatures Cartier.

MYSTÈRE ET FASCINATION D’UN PAPILLON DE NUIT
Objet superlatif, indéfinissable – pendentif, montre ou médaillon ? – jouant de transparences et de pavages, cette création intrigue dès le premier regard. 
Soit un pendentif dessiné d’un trait expert et faisant apparaître, de lignes tendues en courbes rythmées, la forme d’un papillon. Les ailes sont de saphir, un pavage de diamants figure le corps. À en juger par les couleurs, il s’agit d’un papillon de nuit. Au centre du cadran d’une absolue transparence, un double tourbillon mystérieux, emblème de la maîtrise horlogère de Cartier, gravite dans le vide. Avec sa chaîne à motifs géométriques en diamants, ce médaillon s’inscrit dans la tradition des bijoux transformables de Cartier, puisque le saphir ovale de 25,93 carats originaire du Sri Lanka, qui orne la chute du médaillon, peut se détacher. 

Pour cette montre sans égale, cet objet de passion signé d’excellence, l’art joaillier et l’art horloger culminent dans un même accord. Objet d’une incroyable complexité, il réalise une forme d’épure joaillière dans laquelle tout élément mécanique est invisible. Et parce que chez Cartier l’envers est aussi beau que l’endroit, le mouvement entièrement décoré est visible au dos par le fond transparent. Le résultat est le fruit d’un labeur qui se compte en heures et en mois : près de 2 050 heures de travail ou 17 mois de collaboration intense. 
La magie de Cartier est bien là, dépassant les frontières de ses métiers pour imaginer un monde nouveau où les papillons de nuit jouent avec l’éternité… 

DRAGON DE MYSTÈRE ET DE FEU
Passionnément curieux des civilisations lointaines, Cartier a rapporté d’Orient des dragons jusque dans ses ateliers de Haute Joaillerie. Depuis, rue de la Paix, ces créatures chimériques invitent au rêve, à la contemplation et au partage de la beauté. Il arrive même qu’elles deviennent le motif de montres dotées de mécanismes fascinants, et allient à la puissance de leur héritage le savoir-faire d’exception de la Maison. 

Dans un détail inouï d’écailles pavées de diamants, l’animal fantastique s’enroule autour d’un cadran mystérieux, farouche et protecteur. Ses yeux sont d’émeraude et sa présence envoûtante. Un trait d’onyx apporte tension et dynamique à la composition : le mouvement est là, contenu dans ses ondulations. De part et d’autre, le corail structure et rythme le dessin, jusque sur le profil de l’animal. Entre les cornes, une opale de feu, coussin facetté de 23,77 carats, symbolise tout à la fois vie, force et énergie. Sculpture, mise en pierres, taille sur oeuvre – 1 100 heures de travail ont été nécessaires pour donner vie à cette création. Les couleurs composent une harmonie chromatique forte, véritable signature Cartier. 
Digne héritière des mouvements mystérieux apparus dès 1912 chez Cartier, cette mise en scène spectaculaire du temps perpétue l’énigme de leur complexité. Une oeuvre puissante, mêlant magie et mystère, poésie et fantastique, affirmée et généreuse par ses volumes, éclatante par sa présence. 

SOUS L’OEIL DE LA PANTHÈRE
Fascination d’un cadran sans matière, présence énigmatique d’un félin au repos : la montre pendentif Panthère Mystérieuse met en scène deux symboles forts de la création Cartier – la panthère et le mouvement mystérieux. 
Au centre d’un médaillon d’agate légèrement concave, un cadran mystérieux affiche deux aiguilles minuscules, flottant sans attache avec le mécanisme. Sculptée à partir d’un bloc de matière brute, l’agate, pierre sombre aux nuances subtiles, a révélé, au cours de sa taille, un halo de lumière blanche illuminée de brillance : la naissance de la cristallisation. Une histoire d’intuition, un secret mis au jour grâce au travail de sculpture durant lequel l’artisan lapidaire a senti, cherché et révélé la personnalité unique de la gemme… 

Dans l’arrondi du cadran, bordé d’une alternance de diamants et de cylindres d’obsidienne, une panthère s’est lovée. La silhouette racée, les courbes adoucies ou saillantes de son anatomie fuselée se dessinent au gré d’une multitude de diamants. Soulignant la profondeur et le volume, le pavage donne vie à l’animal qui semble sur le point de se tourner et de nous fixer de son regard émeraude. Immobile ou prête à bondir, les heures qui passent ne semblent pas la troubler, pas plus que la course sans poids des aiguilles dans la transparence du cadran. 
Jeux de tension et d’équilibre entre la force énigmatique de cette complication et la virtuosité de l’exécution. Une oeuvre puissante, qui rayonne de l’attraction quasi animale du motif et le jeu des couleurs : contrastes nets de l’onyx et des diamants, sophistication de l’agate et de l’obsidienne. 

ANNEAUX CÉLESTES
Un éclat fort, vif et nerveux, illumine cette montre, allusion précieuse aux anneaux de Saturne. Noir : le jade, pierre riche d’histoire et de symboles, matière texturée et vivante, profonde, fragile, taillée sur oeuvre. Blanc : le pavage ‘galuchat’, où diamants taille brillant et taille rose alternent dans une composition aléatoire. 
Dialogue, échange, ou opposition – pour cette création, mouvement et stabilité entrent en jeu dans une dialectique qui se cristallise dans la forme dynamique de l’ellipse. 

Sur l’anneau pavé de diamants, la glace de la montre est facettée. Un parti pris joaillier que Cartier a voulu pour abriter un calibre de légende, le 101, connu pour être le mouvement mécanique manuel le plus petit du monde. Produit en de très rares exemplaires chaque année, il est, depuis quatre-vingts ans, un incontournable de l’horlogerie précieuse. Sa taille réduite en fait le complice de toutes les audaces créatives, quels que soient les contraintes esthétiques et les matériaux choisis. 
Contrastes forts entre le noir et le blanc, entre la surface lisse du jade et l’effet matière du galuchat, entre le pavage de brillants minuscules et la ligne de diamants taille rose – un équilibre atteint au terme de plus de 600 heures de travail. 
La montre décor anneaux de Saturne inscrit l’infiniment petit au coeur de l’immensément grand, dans un accord mêlant élégance et virtuosité.