Notre intérêt grandissant pour cette marque ne pouvait qu ‘aller de pair avec le dynamisme qui l ‘anime depuis maintenant deux ans. La visite de ses ateliers à la Chaux-de-Fonds en novembre 2011, à l ‘occasion de laquelle j ‘ai pu m ‘entretenir avec son Président Marc Hayek, et l ‘ébullition extrêmement palpable du stand Jaquet Droz lors du Baselworld 2012, me permettent aujourd ‘hui de penser qu ‘une mutation s ‘opère au sein de ce qui devrait prochainement devenir une des principales Manufactures de Haute Horlogerie du Swatchgroup.
Les investissements financiers du Swatchgroup associés à la qualité des recrutements à tous les postes clés de la marque ne sauraient me dissuader de croire en la réussite de cette belle maison qui peut s ‘enorgueillir d ‘un passé prestigieux. Car, en plus de proposer des produits aux qualités horlogères reconnues et à l ‘esthétique extrêmement soignée, la maison Jaquet Droz est riche d ‘un passé glorieux dont les pendules et les automates en sont les meilleurs Ambassadeurs.
Cette présentation de Georges Langeais et Laurent Andréani, tous deux membres de Passion Horlogère, vous invite au voyage à travers l ‘Histoire de la Maison Jaquet Droz, avant de faire connaissance avec un des acteurs de cette Histoire qui s ‘écrit désormais au présent.
Président
à la boutique Jaquet Droz à Paris
Passion Horlogère a été reçu par Monsieur Benjamin Boursault, Sales Manager, à la boutique située 8 rue de la Paix, à Paris.
Mais avant de découvrir la collection contemporaine, revenons sur l’histoire et l’identité de la marque JAQUET DROZ encore trop méconnue du grand public pour comprendre l’intérêt porté aujourd’hui par les collectionneurs à l’égard de cette Maison prestigieuse.
Le « Siècle des Lumières », une période propice aux inventions
L’expression « siècle des Lumières », vient d’un intérêt marqué au XVIIIème siècle pour la philosophie, la culture et les sciences. En horlogerie, cette période sera déterminante avec son lot d’inventions majeures comme le balancier-spiral, l’échappement libre à ancre, le mouvement à remontage automatique, le chronomètre de marine, etc. Ces améliorations horlogères permettront d’obtenir une précision de plusieurs minutes au XVIIème, à 3 secondes par jour au XVIIIème siècle, grâce notamment aux travaux d’un anglais émigré en France, Henry Sully.
Des débuts prometteurs avec l’adaptation d’horloges communes
La manufacture fut fondée en 1738 à La Chaux de Fonds (en Suisse) par un jeune homme de 17 ans, Pierre Jaquet Droz, horloger-mécanicien. Il est le fils d’Abraham Jaquet (agriculteur et horloger) et de Marie-Madeleine Droz. Cet homme pourvu d’un génie créatif sans limite, se distinguera très tôt par l’adaptation d’horloges communes en y ajoutant un carillon et des jeux de flûte à peu de frais. Ce seront ses premiers succès commerciaux.
L’Espagne, première notoriété acquise à l’international
Habile de ses mains, perfectionniste et travailleur forcené, la notoriété et la renommée de Pierre Jaquet Droz seront définitivement acquises lors d’un voyage en Espagne. Ce voyage fut entrepris du 4 avril au 22 mai 1758, date de son arrivée à Madrid. Les pendules emportées avec lui, ne purent être présentées au roi d’Espagne avant le mois de septembre, car la reine se mourait (elle décédera le 27 août).
En septembre, la démonstration d’une pendule dite « du berger » qui avait nécessité cinq années de travail, flattera la cour d’Espagne et l’admiration du roi Ferdinand VI qui l’achètera. En effet, aux pieds du berger se trouve un chien gardant un panier de pommes. Si on retire un fruit, le chien se met à aboyer jusqu’à temps que l’on remette la pomme en place.
Le récit de ce voyage par, Abram-Louis Sandoz son beau-père, rapporte également que tout un couvent de religieuses assistant à une présentation de ladite pendule, se mit à genoux d’admiration pendant la démonstration. Après un séjour de 8 mois en Espagne, le Maitre-Horloger rentrera en ayant vendu toutes ses horloges.
Le renfort de ses fils, accélère le développement de l’entreprise
En 1769, Pierre Jaquet Droz demande à ses fils, Henry-Louis (qui termine ses études de mathématiques et de physique à Nancy) et Jean-Pierre Leschot (son fils adoptif) de le rejoindre.
L’entreprise s’oriente vers la réalisation d’automates dont on suppose qu’elle fait suite au décès brutal à peu de temps d’intervalle de son épouse et de son unique fille âgée de 4 ans. Les talents du père et de son fils en biomécanique, les conduiront même à réaliser des prothèses pour remplacer des membres amputés de quelques riches contemporains.
Il en fut ainsi pour le fils du General de La Reynière qui sera pourvu de deux mains lui permettant de réaliser la plupart des mouvements que lui avait refusés la nature .
La France fera la renommée des automates
Après l’achèvement de l’automate appelé le « dessinateur » vers 1773, Pierre Jaquet Droz entreprend un voyage en France afin de présenter au Roy Louis XV (très affaibli) sa dernière réalisation. Lors de l’exécution du dessin, un crayon à la main, l’automate souffle régulièrement sur le papier afin d’enlever les éclats de la mine. Son premier dessin révèle un portrait du Roy et le second, les portraits d’un couple, le Dauphin (futur Louis XVI) et son épouse Marie-Antoinette (mariés en 1770). Comme pour la cour d’Espagne, la famille royale sera à son tour conquise.
Ce que l’on sait moins c’est, qu’à l’occasion de ce déplacement, Pierre Jaquet Droz rencontrera notamment deux horlogers célèbres et estimés du Roy, son ami Ferdinand Berthoud (dont les premières correspondances datent de 1753) et Jean-Antoine Lépine. De ce dernier, il utilisera son fameux calibre (enregistré dans les comptes de la manufacture ), fabriqué à Ferney-Voltaire sous la direction technique du beau-frère de Lépine, Pierre Delphin.
La conception révolutionnaire de ce calibre (échappement à cylindre) permettra à l’entreprise Jaquet Droz de repenser la miniaturisation du mécanisme de ses automates à l’intérieur de leur corps (auparavant le mécanisme était hébergé dans le socle) et dont héritera « l’Ecrivain ».
En 1775, la présentation théâtralisée à Versailles sera la consécration
Son fils fera la présentation des trois œuvres majeures (le Dessinateur, l’Ecrivain et la Musicienne) lors d’une tournée européenne à partir de 1775, encourageant les futures prises de commandes.
En France, la présentation de « l’écrivain » est faite à Versailles en présence du Roy Louis XVI et de Marie-Antoinette. Henry-Louis Jaquet Droz en a préparé soigneusement la mise en scène théâtrale afin d’émerveiller la cour. En effet, l’automate obéit à son créateur car il écrit sous la dictée du Roy qui se prête au jeu. Le succès de cette audience donnera lieu à d’autres présentations à la cour tant l’affaire fera grand bruit.
On rapporte également que « l’écrivain » s’arrêtait d’écrire au milieu d’un mot lorsque la dictée s’interrompait volontairement, l’automate regardant son interlocuteur médusé. Mais le mystère ne sera jamais découvert et on avance aujourd’hui qu’Henry-Louis disposait d’aimants dans ses chaussures lui permettant de donner des ordres à l’automate et de créer ainsi l’illusion parfaite d’un être vivant.
Magie créatrice et innovations, seront la signature de l’entreprise
Ainsi, au cours de la période comprise entre 1742 et 1793, la Maison Jaquet Droz produira plus de deux mille pièces (automates, horloges, montres, tabatières, cage à oiseaux chanteurs, etc.) et, fournira grâce à son implantation à Genève, Londres et Paris, les grandes cours européennes jusqu’en Russie mais aussi en Extrême-Orient (en Chine et au Japon notamment).
La production de Jaquet Droz peut sembler peu importante sur une période de cinquante ans, mais il faut rappeler que chaque pièce est unique et usinée à la main. Par exemple, le « dessinateur » a été réalisé avec 2 000 composants quant à « l’écrivain », il en a nécessité plus de 6 000.
De plus, une des particularités de la première version de l’automate « l’Ecrivain » (il y en aura 3) est d’être programmable et on considère parfois, aujourd’hui, Pierre Jaquet Droz comme étant le « père » de l’ordinateur.
Au décès de Pierre et de son fils Henri-Louis survenu un an plus tard en 1791, Jean-Pierre Leschot prendra la direction de l’entreprise Jaquet Droz & Leschot. Les dettes de la société s’accumuleront notamment dues à des difficultés rencontrées sur le marché asiatique. Ainsi, son activité s’arrêtera au début du XIXème siècle.
Pour autant, la renommée de la Maison Jaquet Droz ne s’éteindra pas tant les réalisations sont en avance sur leur temps. Au début du XXème siècle, on retrouve le peintre Emile Frohlich posant avec deux des plus célèbres automates (cf. photo ci-dessous).
Renaissance de la Maison Jaquet Droz en XXIème siècle
Une tentative de relance de la marque par un consortium d’investisseurs sera initiée à partir des années 1960. Malgré la commercialisation d’une collection de montres bracelet, force est de constater que seul le nom reste en commun avec cette reprise de la marque.
Sous l’impulsion de Nicolas-George Hayek, le Groupe Swatch rachète la société en 2000. Le projet est confié à Manuel Emch qui, après un travail de recherches et de décryptage de son ADN, présentera une collection très réussie et inspirée de l’esprit des réalisations de son fondateur, Pierre Jaquet Droz.
Le succès est immédiat sur le marché asiatique notamment grâce au clin d’œil du cadran de la « Grande Seconde » et de la position des deux compteurs (heures / minutes et grande seconde) rappelant le chiffre 8 « porte-bonheur » en Chine et directement inspiré des réalisations de la Maison Jaquet Droz au XVIIIème siècle.
Le tour de force accompli par le Groupe Swatch et le Président de la Maison Jaquet Droz, Marc Hayek, mérite d’être salué tant la réussite de ce projet est édifiant et non seulement au plan commercial, mais surtout dans la continuité d’un savoir-faire artisanal et le respect de l’esprit d’une marque et des hommes ayant marqué leur siècle.
Il s’agit d’une « Success Story » comme on les aime lorsqu ‘on est passionné et membre de Passion Horlogère car s ‘y mêlent sensibilité et intelligence. Rappelons que la « Machine à écrire le temps » présentée en 2009 et perpétuellement améliorée s’inspire directement de la conception des automates.
Nous avons l’habitude de présenter nos coups de cœur en traitant d’un modèle de garde-temps mais force est de constater que cette fois-ci, il s’agit d’une entreprise, de ses hommes et de leurs réalisations qui prolongent le rêve de cette Maison.
Un projet d’exposition « Automates et Merveilles », faisant suite à l’annonce du 18 novembre 2011 à la Presse, dans trois villes et trois musées (Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel, Musée International d’Horlogerie de la Chaux de Fonds et le Musée d’Horlogerie du Locle), est en préparation pour 2012 afin de rendre hommage au génie créatif de cette famille. Nous invitons tous les passionnés à visiter cette exposition, et nous ferons fort d ‘en publier un compte-rendu sur le site de Passion Horlogère.
Auteur et recherches documentaires : Georges Langeais
Crédit photos : Thierry Gasquez, Laurent Andreani
« Sales Manager »Jaquet Droz
La marque Jaquet Droz a été rachetée par le Groupe Swatch, il y a douze ans sous l’impulsion de Nicolas G. Hayek afin de lui redonner sa superbe d’antan. Depuis, nous vivons un changement radical plus en harmonie et respectueux de l’esprit de son fondateur.
• Passion Horlogère : Comment se démarque cette maison prestigieuse aujourd’hui au sein du Groupe Swatch sur le créneau du très Haut de Gamme et notamment en rapport avec Breguet ou Blancpain dont l’histoire horlogère est également très riche ?
• Benjamin Boursault : Vous avez raison, la marque Jaquet Droz se positionne également en très Haut-de-Gamme avec les marques Breguet, Blancpain mais aussi Glashutte. Nos produits se distinguent par la reprise des codes qui ont fait le succès de la marque à l’instar du modèle « Grande Seconde » avec son cadran distinctif qui rappelle le chiffre « 8 » par ses compteurs et repris des montres de poche du XVIIIème siècle.
La marque Jaquet Droz est surtout connue du grand public par ses réalisations extraordinaires au XVIIIème siècle d’automates et de garde-temps à grande complications qui étonnent et émerveillent encore aujourd’hui.
• PH : Comment définiriez-vous l’ADN de la marque au XVIIIème siècle et ses codes actuels depuis sa renaissance ?
• BB : Pierre Jaquet Droz et son fils Henry-Louis ont réalisé des chefs d’œuvre tant esthétiques que techniques qui ont fait l’admiration de leur contemporain et la renommée de la Maison. Aussi, ce fut d’abord un travail conséquent de recherches historiques et d’analyse des réalisations passées afin de positionner la marque aujourd’hui en respect des valeurs qui ont fait son succès. Nous sommes très fiers d’avoir réussi ce challenge. Nos lignes de produits rappellent à la fois la renommée internationale jusqu’en « Extreme-Orient » de la marque avec la dernière collection « Majestic Beijing », mais aussi le savoir-faire artisanal en proposant à nos clients des réalisations personnalisées sur email de nos garde-temps, les rendant ainsi uniques.
La communication de la marque se consacre aujourd’hui à rappeler au grand public le patrimoine exceptionnel et l’univers magique des réalisations de l’entreprise familiale Jaquet Droz au cours du XVIIIème siècle.
• PH : Est-ce dans un esprit pédagogique pour affirmer la légitimité des réalisations actuelles ?
• BB : La Maison Jaquet Droz a une histoire très riche et très ancienne et nous sommes très attachés aujourd’hui à nous inscrire dans la continuité mais aussi à valoriser son patrimoine en organisant des événements mettant en relief notre savoir-faire artisanal comme l’a perpétué Pierre Jaquet Droz en son temps.
Nous n’avons pas vu, sauf erreur de notre part, de personnalités, ambassadeur de la marque.
• PH : Est-ce un projet à court terme ?
• BB : Non, ce n’est pas un projet que nous regardons actuellement. En revanche, si nous n’avons pas un ambassadeur attitré, des personnalités de renom portent nos montres au quotidien et sont, de fait, nos ambassadeurs au quotidien.
Vous êtes représenté sur presque tous les continents mais encore peu présente en Amérique du Sud.
• PH : Est-ce pour bientôt ?
• BB : Nous pensons effectivement que cette partie du Monde est à fort potentiel. C’est pourquoi nous avons une personne qui a rejoint l’entreprise récemment afin de développer ce marché.
En Europe et particulièrement sur le marché français, votre réseau de détaillants est encore confidentiel avec une présence rappelons-le à Cannes, Lyon, Nice, Paris et Saint-Tropez.
• PH : Est-ce une stratégie délibérée ou l’année 2012 verra s’ouvrir de nouveaux points de ventes en France ?
• BB : Nous sommes sélectifs dans le choix de nos implantations comme avec nos partenaires dont nous souhaitons avant tout qu’ils partagent les valeurs d’excellence et de savoir-faire artisanal que porte notre marque. Ceci prend un peu de temps mais nous poursuivons, à son rythme, notre développement en France car l’objectif n’est pas d’ouvrir le maximum de points de ventes.
La collection des garde-temps se décompose en cinq familles, la « Legend Geneva », la « Urban London », la « Majestic Beijing », la « Complication La-Chaux-de-Fonds » et « l’Elégance Paris ».
• PH : Quel est le profil type du client qui entre dans la boutique parisienne et la part de clients étrangers parmi les heureux propriétaires d’une Jaquet Droz ?
• BB : Nous avons beaucoup de clients étrangers en provenance de Russie et d’Asie. Depuis l’an dernier, nous observons un intérêt grandissant de des clients français pour nos réalisations et nous nous en réjouissons.
La gamme de prix est variable selon la collection et les modèles.
• PH : Y-a-t-il une collection entrée de gamme et à quel niveau de prix se situe t-elle ?
• BB : Le terme « entrée de gamme » n’est pas approprié à nos collections car nos modèles sont exécutés avec le même soin et qualité que peut attendre un client qui passe la porte d’une de nos boutiques. Il est vrai que nous proposons depuis l’an dernier, des modèles en acier de la version « Grande Seconde » dont le prix débute à 7 500€ TTC pour les hommes. Le premier modèle de la collection femme débute à 6 900€ TTC avec la « Petite Heure Minute 35 ».
On note une présence forte sur le continent asiatique (Beijing, Hong-Kong, Shanghai et Tokyo). Au salon de Bâle, il a été annoncé que ce marché représentait une part de 55% à l’export pour l’industrie horlogère.
• PH : Le développement de la marque connait-il la même répartition de son chiffre d’affaires sur ce marché et quels sont vos modèles phares ?
• BB : L’Asie est très réceptive à nos collections et les nouveaux modèles, présentés au dernier salon de Bâle, ont reçu un accueil enthousiaste des représentants de ces pays. Globalement notre progression est très importante sur ce marché et nous enregistrons d’excellents résultats sur la collection « Majestic Beijing » avec notamment son modèle « Eclipse ». Mais le « best seller » revient au modèle « Grande Seconde en or rouge » avec son cadran émail ivoire de la collection « Legend Geneva ».
Par rapport au vieux continent ne représentant plus que 30%.
• PH : Est-ce très différent des modèles préférés par les européens et notamment sur le marché français ?
• BB : La France est plus classique. Nos clients sont des CSP + avec une moyenne d’âge autour de 40 ans. Mais nous avons des clients qui achètent leur première montre chez nous à partir de 30 ans ce qui est très encourageant.
Les mouvements utilisés pour les garde-temps sont manufacturés Frédéric Piguet, et équipent également la prestigieuse marque Blancpain.
• PH : La Maison Jaquet Droz envisage t-elle à court terme de produire ses propres calibres ?
• BB : non ce n’est pas à l’ordre du jour car nous bénéficions des synergies d’un grand Groupe et les calibres Fréderic Piguet sont d’excellente facture.
La Maison Jaquet Droz propose aujourd’hui des montres bracelet et des montres de poche.
• PH : quelles sont les complications non proposées à ce jour et en projet de développement qui équiperont la prochaine collection ?
• BB : Cela reste confidentiel aujourd’hui mais soyez assuré que nous inviterons Passion Horlogère, le moment venu, à couvrir l’événement.
Pouvez-vous nous décrire votre parcours professionnel.
• PH : Mais aussi, les raisons qui vous ont poussé à rejoindre la Maison Jaquet Droz ?
• BB : Après un parcours chez Blancpain et Omega, il m’a été proposé de développer le marche français pour Jaquet Droz il ya deux ans. Ce que j’ai accepté avec enthousiasme.
Précédemment, vous aviez dirigé la boutique « Omega » de la rue Saint-honoré.
• PH : Quelles sont les différences essentielles (clients, produits, etc..) avec le positionnement de la marque « Omega » ?
• BB : En France, la vente des garde-temps dépasse rarement le seuil psychologique des 6 000€. Au-delà, nous avons un autre type de clientèle composé pour l’essentiel, d’hommes d’affaires. C’est le challenge que je poursuis aujourd’hui.
Notre dernière question avant de vous permettre de rejoindre les clients venant d’entrer dans la boutique.
• PH : quelle montre portez-vous aujourd‘hui ?
• BB : Je porte le modèle « Grande Seconde » en céramique noire de la collection « Urban London ».
Monsieur Benjamin Boursault, au nom du Président et des membres de Passion-Horlogère, nous vous remercions pour cette interview et votre accueil chaleureux.
Interview : Georges Langeais
Crédit Photos (modèles contemporains) : Laurent Andreani
Laisser un commentaire