La renaissance d’une marque horlogère française
Tous les collectionneurs de montres de plongée le diront : impossible de passer à côté de la Triton Spirotechnique, cette montre de plongée française née en 1963 et qui eut l’audace d’être plus chère que la Submariner de Rolex. Aujourd’hui, un duo français de passionnés, Jean Sébastien Coste et Philippe Friedmann, relance la marque avec un modèle baptisé « Subphotique », qui conserve l’ADN si particulier de sa glorieuse aînée.
Un bel héritage
La Triton a été conçue en 1962 par Jean René Parmentier (1921/1998), ancien colonel de l’armée de l’Air française et passionné d’horlogerie, pour le compte de la Spirotechnique, fondée en 1946 par le célèbre commandant Cousteau.
Il avait déposé le brevet de l’emblématique protège-couronne qui avait pour but de sécuriser la couronne et d’éviter ainsi des accidents de plongée aux conséquences mortelles.
La Triton a été commercialisée à partir de 1963 jusqu’au début des années 70 et distribuée exclusivement dans les magasins de la Spirotechnique.
Elle était reconnaissable au premier coup d’œil avec sa couronne à midi et son protège-couronne articulé fixé au boîtier. Ce design si singulier, et réussi esthétiquement, n’avait pourtant pas pour but d’être beau, mais celui d’éviter des accidents de plongée mortels en cas d’accrochage de la couronne.
La Triton était l’une des premières montres de plongée à supporter une profondeur de 200 mètres. C’est pourquoi différentes marines militaires (dont celle de la France) l’avaient adoptée.
Ouverture d’un nouveau chapitre avec la Triton Subphotique
Conçue avec précision et assemblée à la main par les meilleurs artisans horlogers suisses, la nouvelle Triton conserve sa couronne à midi et son protège-couronne articulé. Elle est équipée désormais d’une valve à hélium pour les remontées en caisson de décompression et peut maintenant descendre jusqu’à 500 mètres de profondeur. A ce titre, cette pièce horlogère devient «Subphotique» ; « Subphotique » étant un néologisme pour désigner la zone au-dessous de laquelle la lumière disparaît totalement sous l’eau – au-delà des 200 mètres de profondeur.
Cette version mécanique Swiss Made respecte les codes esthétiques de la Triton initiale : boîtier acier en table (passé de 37-39 mm à 40-41 mm), typographie très spéciale de lunette graduée (chiffre des dizaines plus grand que celui des unités – 10 / 20 / 30) pour une meilleure visibilité sous l’eau, guichet avec quantième noir et rouge pour les chiffres pairs et impairs, aiguilles ultra-lisibles avec finition de type Super Luminova C3 posée manuellement.
Assurément sport « chic », la Triton Subphotique arbore un soin du détail au service de l’élégance, dans la qualité des finitions et le choix des matériaux. Celui-ci se retrouve dans la lunette (60 dents pour être conforme à la norme plongée) en verre saphir inrayable pour une robustesse optimale, dans la couronne ornée du logo Triton aux deux ancres inversées ou encore, dans le bracelet bi-matière avec au choix : un cuir d’alligator de Louisiane cousu sur caoutchouc noir, ou en gomme techno cousue sur caoutchouc noir, finalisé chacun d’une boucle ardillon acier personnalisée Triton.
Gaucher ou droitier (couronne à midi), ce garde-temps est confortable au porter et garantit l’absence totale d’irritation du poignet par les frottements de la couronne.
A n’en pas douter, cette montre se portera aussi bien sur une plage déserte à l’autre bout du monde que dans la piscine d’une soirée mondaine.
La Triton Subphotique est animée par le calibre mécanique personnalisé Triton (sur base Soprod A10-2) doté d’une masse oscillante et pont « Côtes de Genève » gravés. Ce calibre, 100% Swiss Made, avec 28’800 alternances par heure et 42 heures de réserve de marche, est à remontage automatique bidirectionnel par rotor perpétuel.
Une aventure qui ne manque pas d’audace
Jean Sébastien Coste découvre la Triton au début des années 2000 et devient très vite acquéreur de cette montre. Il la porte à son poignet quand il rencontre Philippe Friedmann pour lui vendre une voiture de collection. Ce rendez-vous n’aboutira pas à la vente d’une voiture mais à la renaissance d’une marque horlogère !
Aucun des deux hommes ne vient du milieu de l’Horlogerie. Jean Sébastien Coste assurait la direction commerciale pour Alcatel Mobile Phone sur l’Afrique et le Moyen Orient. Philippe Friedmann, quant à lui, est directeur artistique free-lance dans l’univers de la mode.
Quand ils entament leurs démarches en Suisse pour concevoir et sélectionner les meilleurs fournisseurs, personne ne les prend vraiment au sérieux. Planifier des rendez-vous par téléphone fut laborieux. Mais très vite, leurs interlocuteurs changent complètement d’attitude lorsqu’ils virent la Triton vintage et son ADN si unique.
« Notre montre est assemblée et contrôlée par l’un des partenaires de Patek Philippe et de Richard Mille», confirment Jean Sébastien Coste et Philippe Friedmann. Preuve s’il en est, qu’ils ont fini par se faire entendre par les meilleurs artisans de l’Horlogerie Suisse.
Quelques détaillants français avisés et bien informés ne se sont pas fait attendre pour solliciter la distribution de la nouvelle Triton Subphotique.
Ils affirment ne pas envisager de développer de chronographes Triton pour rester fidèle à l’esprit de la marque et regrettent « qu’il ne semble plus y avoir de place pour des marques spécialisées, originales et destinées aux fins amateurs » depuis que « toutes les marques s’adressent à tous les segments de marché en standardisant leurs productions, quitte à en perdre leur authenticité ».
Jean-Sébastien Coste et Philippe Friedmann comprennent très vite qu’il leur faudra beaucoup d’audace et de courage pour se positionner dans un secteur dominé par quelques groupes extrêmement puissants, laissant peu de place aux « indépendants ».
La résurrection de la marque Triton est le fruit d’un investissement humain, matériel, et financier d’au moins deux années, ses nouveaux promoteurs ayant pris sciemment le risque de financer cette aventure sur leurs fonds propres.
Eu égard à l’essor prévisible de cette aventure, Jean-Sébastien Coste et Philippe Friedmann n’excluent pas à terme de faire appel à des financements extérieurs. Ils veilleront cependant à ce que cela n’altère en rien l’âme de cette montre d’exception qui retrouve ses lettres de noblesse avec la sortie remarquée du millésime « Subphotique ».
Triton Subphotique
Boîtier Acier brossé inoxydable 916L
40 mm de diamètre ; 41 mm avec la lunette
Verre saphir résistant aux rayures avec traitement antireflet
Valve à hélium positionnée à 3h
Étanche jusqu’à 500 mètres, 50 ATM testé sous vide et compression à l’eau.
Fond de boîtier vissé, gravé Triton et numéroté
Lunette Crantée unidirectionnelle, 60 dents (type plongée)
Bague saphir incrustée dans une lunette en acier 916L
Graduations traitées avec une finition de type Superluminova C3
Couronne Positionnée à 12h, de type poussée vissée
Double protection par un protège-couronne (armature en acier) vissé au boîtier
Incrustée du logo Triton en saphir
Cadran Noir mat avec index luminescents Superluminova C3
Date instantanée avec correction rapide à 3h, dotée de chiffres impairs rouges et pairs noirs
Aiguilles des heures et minutes, de type « sabre », luminescentes Superluminova C3
Bracelet Bi-matière avec gomme « techno » noire cousue sur caoutchouc noir
Bi-matière avec cuir alligator de Louisiane noir sur caoutchouc noir
Fonctions Heures, Minutes, Secondes, Date
Mouvement mouvement automatique personnalisé Triton avec rotor bidirectionnel perpétuel (base
Soprod A10-2),
Masse oscillante et ponts « Côtes de Genève » gravés Triton.
Spiral Parachrom pour résistance aux chocs et aux variations de température
28 800 alternances/heure
42 heures de réserve de marche,
Références : TR-01 TA-BSCAGOM (gomme techno) ; TR-01 TB-BSCAALLI (alligator)
Prix de vente Public conseillé : bracelet gomme sur caoutchouc noir 4 950 €
bracelet alligator sur caoutchouc noir 5 350 €
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