
La Manufacture de la Chaux-de-Fonds perpétue depuis sa création en 1791 un héritage historique qu’elle prend plaisir à célébrer régulièrement au fil d’éditions anniversaires, de séries spéciales valorisant les métiers d’art et de pièces exceptionnelles comme cette année la Répétition Minutes Tourbillon sous Ponts d’Or.

Les maîtres horlogers de Girard-Perregaux ont mis un point d’honneur à développer sur ce modèle un dispositif de marteaux et sonnerie positionné et largement visible côté cadran. Ce parti pris n’est pas seulement esthétique mais vise aussi une meilleure performance acoustique de la répétition des heures, des quarts et des minutes en lui donnant plus de volume de propagation et en évitant d’étouffer le son lorsque la montre est portée sur le poignet.
Sous les initiales GP à midi, les 2 marteaux dessinés selon une forme inspirée des traditionnelles flèches de ponts et montés sur rubis viennent frapper le timbre circulaire en acier positionné sous le rehaut après leur armage et déclenchement au moyen de la gâchette située à 9h sur le boîtier de 45 mm en or rose.
Le pont d’or du tourbillon minute trouve écho dans les flèches centrales qui équilibrent et magnifient l’ensemble alors que juste en-dessous figurent les mentions du numéro d’exemplaire et de la référence du calibre manuel 9500. La finition des 3 ponts du modèle est parachevée au bâton de buis et nécessite plus d’une semaine de travail minutieux tandis que l’assemblage et le réglage du mouvement demandent environ 270 heures d’expertise.
L’envers du mouvement permet d’admirer à travers son fond saphir un aperçu du tourbillon sous son autre pont et laisse deviner le complexe dispositif de volant inertiel qui améliore la régularité de la frappe et la vitesse des marteaux.
Les développements techniques ainsi apportés par les ingénieurs à l’ensemble du mécanisme de répétition réduisent à seulement 18 secondes la sonnerie la plus longue tout en évitant l’effet d’essoufflement final bien connu de cette complication.
Notre équipe a pris grand plaisir à photographier (et écouter) ce modèle exceptionnel sous toutes ses coutures, y compris sur le dispositif à tube de résonance conçu pour lui et qui en magnifie encore les timbres.
Girard-Perregaux fête en 2015 les 70 ans de la mythique «Vintage 1945». Comme son nom l’indique, cette ligne s’inspire d’un modèle produit en 1945 dans l’esprit alors très en vogue de l’Art déco avec la pureté symétrique du dessin rectangulaire de son boîtier en or et acier. Revisitée à l’occasion de ses 50 ans, cette montre historique a connu plusieurs évolutions depuis 1995 en version à remontage manuel, automatique, à chronographe, à Tourbillon et jusqu’à une réplique miniature de machine à sous.
Deux modèles Anniversaire viennent aujourd’hui prolonger cette histoire, à commencer par cette «Vintage 1945 Tourbillon sous Trois Ponts d’Or» en or gris à remontage automatique assisté d’un micro-rotor en platine placé sous le barillet à midi.
Les 3 ponts en or rose sont dit «bercés», anglés de manière à leur donner une forme légèrement bombée, et travaillés en poli miroir. Le tourbillon minute de 80 composants anime le cadencement du temps dans un espace d’à peine 10 mm de diamètre et sert du coup de petite seconde.
Une fine gravure commémorative illustre le fond satiné du boîtier en clin d’œil à l’Art déco étrenné sur le modèle original de 1945 dans cette version produite à 18 exemplaires.
Une autre édition limitée à 8 exemplaires seulement est habillée de 112 diamants baguette sur le boîtier et la lunette selon une technique de sertissage invisible. Huit diamants viennent également orner la boucle déployante intégrée au bracelet en alligator noir cousu main. Sur les deux séries, la couronne en or gris est gravée des initiales GP.
L’autre modèle anniversaire «Vintage 1945 Petite Seconde» reprend quant à lui l’habit gris et or de l’original dans un boîtier acier et or rose du plus bel effet bicolore.
Pour cette édition limitée à 100 exemplaires, la petite seconde s’inscrit dans un rectangle en harmonie avec la forme du cadran et le bracelet en alligator brun prolonge l’or rose de la lunette.
Cette très jolie montre révèle évidemment encore mieux sa classe naturelle lorsqu’elle habille le poignet.
Autre nouveauté révélée à Baselworld cette année dans une veine plus contemporaine, la «Néo-Tourbillon sous Trois Ponts» au boîtier en titane noir DLC très résistant. La platine et les ponts sont eux en titane traité PVD. Peut-être faudrait-il même plutôt parler d’arches que de ponts tant ceux-ci sont travaillés pour leur donner une forme convexe élégante qui s’inscrit d’ailleurs parfaitement sous le verre saphir anti-reflet bombé.
Equipée d’un micro-rotor en platine positionné à midi sur l’axe de barillet, cette Néo-Tourbillon dispose en outre grâce à ce positionnement d’une réserve de marche de 60 heures.
Le fond transparent du boîtier de 45 mm offre une vue sur un pont traversant caché ainsi que sur d’autres détails du mouvement comme en particulier sur et autour du barillet.
Mais nous entrons maintenant dans la «Chambre des Merveilles», une série de 3 pièces produites en édition limitée à 18 exemplaires chacune, sous l’inspiration des cabinets de curiosités dans lesquels amateurs et personnes fortunées rassemblaient instruments, œuvres d’art, collections d’animaux, squelettes ou minéraux et autres découvertes souvent hétéroclites de toutes origines et cultures avant la création des musées publics.
Réalisés sur la base du boîtier GP 1966 en or rose de 40 mm à mouvement automatique, les modèles de cette série cartographique illustrent 3 moments de la représentation du monde à l’époque des grands voyages circumterrestres.
La «Perle des Merveilles» est une carte dessinée durant la 1ère moitié du XVème siècle par l’historien Ibn al-Wardi. Centrée sur la péninsule arabique, on y distingue en particulier sur la gauche le Nil qui fait un coude au moment de se jeter dans la Méditerranée.
Le cadran est réalisé dans un disque de sodalite bleue de 0,70 mm d’épaisseur sur lequel sont découpées des cuvettes destinées à recevoir une mosaïque de véritable feuille de papyrus de 0,25 mm. Les contours de la carte et ses illustrations y sont ensuite finement peints 28 heures durant avant que l’ensemble soit laqué d’un fin voile protecteur.
La «Nouveau Monde» est une marqueterie de pierre (aventurine rose et bleue, calcite jaune, néphrite du Canada) et peinture miniature réalisée à partir de l’original «Novus Orbis» du savant et religieux Sebastian Münster (1488-1552). Le méticuleux travail de découpe, assemblage et dessin nécessite pas moins de 95 heures afin d’obtenir cette véritable œuvre d’art.
La «Carte des Territoires» est une ancienne carte chinoise inspirée de l’œuvre du Jésuite italien Matteo Ricci (1552-1610). Le cadran de jade blanc est peint à l’encre de chine mélangée d’un liant pendant près de 17 heures.
Restons sur la ligne GP 1966 qui prête sa forme et son mouvement automatique à ces merveilles pour présenter dans la même famille un duo de nouveautés également en or rose. Il s’agit d’un modèle en 38 mm et de son pendant serti en 30 mm, tous deux sur cadran blanc champagne nervuré et finement guilloché..
Seul le modèle plutôt masculin est équipé d’un guichet de date à 3h.
Quant au modèle serti, les brillants en rehaussent la finesse.
Dans le même style, nous avons beaucoup admiré ces deux modèles GP 1966 de 41 mm en or blanc et en or rose.
Mais s’il est un modèle que les femmes férues de belle mécanique horlogère devraient apprécier dans les nouveautés 2015, c’est sûrement cette très belle «Cat’s Eye» équipée d’un mouvement à remontage automatique. Le cadran ovale en nacre blanche serti de 9 index diamants et la lunette tissée de 62 brillants lui confèrent un charme joailler indéniable. La petite seconde décentrée sur la gauche est en outre la source de rayons discrets qui complètent cet habit de lumière jusqu’au guichet de date.
Cerise sur le gâteau, le fond saphir laisse apparaître la masse oscillante décorée des initiales GP et son mouvement 3300. A noter qu’un version dotée d’un bracelet en or rose à la place de l’alligator noir est également disponible.
Un grand merci à Caroline Jaunet, Directrice Marketing et Communication France, pour son accueil et sa disponibilité. Assistée pour l’occasion de Sorana Ionascu, elle nous a longuement présenté toutes ces nouveautés et nous a permis de prendre suffisamment de temps pour des photos cherchant à être dignes de leurs modèles. Que nos deux hôtesses reçoivent ici notre témoignage de reconnaissance.
Vous trouverez bien sûr encore plus de précisions sur les modèles présentés sur le site Girard-Perregaux.
Pour Passion Horlogère : rédaction Luc J. / photographies Michel H. et Michel P.V.
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