J’ai toujours eu un faible pour les bad boys et les rebelles. Ceux qui bravent les règles et les interdits avec un sens de l’aventure presque insensé. Après tout, ce sont bien ces esprits libres qui sont véritablement à l’origine du changement dans leurs domaines respectifs. Bien sûr qu’ils vont en froisser plus d’un en cours de route, mais n’est-ce pas le propre de n’importe quel innovateur ?
Dans un monde très codé comme l’est celui de l’horlogerie de luxe, personne ne sait tout ça mieux qu’un « franc-tireur » dénommé Hublot. Cette marque, relativement jeune dans un milieu qui vénère la longévité, la tradition et la noblesse de la lignée, a fait des choix peu conventionnels tant en termes de design que d’identité, ce qui n’a pas manqué de faire hausser les sourcils de l’industrie depuis le lancement de la marque en 1980, et surtout depuis sa reprise par Jean-Claude Biver en 2003.
Comment oublier la controverse autour de l’affiche publicitaire présentant le visage tuméfié de Bernie Ecclestone après sa violente agression ? Les voyous ont beau s’être échappés avec la King Power F1 du patron de la Formule 1, c’est en réalité la marque derrière le garde-temps qui a su profiter de la situation avec son slogan désormais célèbre « See what people will do for a Hublot » (Voyez ce que les gens sont prêts à faire pour une Hublot).
C’est tout à fait le genre d’Hublot : audacieux, rebelle mais pourtant innovant.
Comment pouvais-je résister ??
De plus, cette identité propre à la marque – cet « Art de la fusion » – se retrouve dans tout ses garde-temps, aussi bien ceux destinés aux hommes qu’aux femmes. C’est ce qui démarque Hublot de ses concurrents. La plupart des marques horlogères ont tendance à abandonner une partie de ce qui les caractérise dans le but d’attirer les amatrices d’horlogerie. Elles font alors usage des teintes pastel convenues et de délicats boîtiers saupoudrés de diamants qui le sont tout autant.
Dès le premier coup d’œil à une Big Bang Broderie ou Big Bang Jeans – toutes deux destinées à la gente féminine – vous savez que vous avez affaire à une montre sportive signée Hublot. Chaque modèle arbore la silhouette audacieuse et impertinente, caractéristique de la marque. Que la collection soit décontractée, bohème ou aguicheuse, l’Art de la Fusion de l’horloger se fait toujours remarquer.
Bien qu’Hublot ait beaucoup d’autres modèles dans ses catalogues, j’ai été immédiatement attirée par les trois collections pour femmes suivantes, que j’ai inscrites dans ma « Liste des souhaits horlogers » pour leur représentativité de la marque. Bien que chacune rayonne par sa personnalité propre et se distingue réellement des autres, elles ont pour point commun d’être des électrons libres dans un marché saturé de montres pour femmes petites et discrètes.
Par dessus tout, chacune est à sa façon, audacieuse, rebelle et innovante.
Broderie audacieuse
Un premier coup d’œil à la Big Bang Broderie présentée à la Foire de Bâle de 2015 a dû inciter les designers à revoir leur stratégie concernant les montres pour femmes. Et ceux qui ne l’ont pas encore fait devraient ne pas trop tarder, car cette collection va sans doute changer la façon dont les horlogers dessinent les modèles pour les amatrices d’horlogerie, dont le nombre ne cesse de croître.
C’est ce que semble penser, en tout cas, le jury du Grand Prix de l’Horlogerie de Genève, en décernant à Hublot en 2015 le Prix de la Montre Dame.
Il n’y a rien de discret dans la Broderie et plus particulièrement dans la récente version Sugar Skull. A l’image des femmes de caractère que cette montre représente, elle offre un effet percutant au premier regard, et pas uniquement par ses dimensions. Avec son boîtier de 41 mm, chaque Broderie est considérablement plus large que la plupart des montres pour dames du marché et confirme le fait que si, la taille EST importante.
Il est assez frustrant de voir que l’offre actuelle de montres pour dames ne présente principalement que des petits modèles, alors qu’elles sont rarement intimidées par des choses plus larges. Pour ce qui concerne les boîtiers, plus gros peut donc être mieux, et la Big Bang Broderie est conforme à l’attendu sur ce point.
La Broderie Sugar Skull est un incontournable pour celles qui souhaitent des touches de couleur supplémentaires. Née d’un remarquable et émoustillant mélange des genres entre la haute couture et la haute horlogerie, cette variation de la Big Bang tire son inspiration de deux univers bien distincts : celui des podium et des défilés et celui du mysticisme sud-américain. Ce dernier a une place centrale sur le cadran en fibre de carbone, lequel abrite la traditionnelle Calavera mexicaine ou crâne en sucre, délicatement brodée sur un tissu de soie.
Cette collection est constituée de trois magnifiques pièces, montées sur des bracelets en caoutchouc noirs, arborant de complexes arabesques brodées. Les éclats métalliques dorés, argentés, fuchsia, jaunes, turquoise et bleu marine des motifs minutieusement cousus en fil Lurex contrastent à merveille avec les boîtiers en or rouge poli, en céramique noire et en acier. Ces éditions limitées sont un must have car seulement 200 pièces de chacun de ces modèles seront disponibles.
Et que serait une montre de luxe sans un peu de bling-bling ? Chaque Broderie Sugar Skull peut s’enorgueillir d’arborer 48 saphirs roses ou bleus : 36 autour de la lunette et 12 index marquant les heures sur le cadran.
Le mouvement automatique qui motorise cette collection a une réserve de marche de 42 heures et les montres ont une étanchéité allant jusqu’à 100 mètres.
L’invasion du Denim
De la toile denim sur une montre ? Le défi est accepté !
Hublot a présenté pour la première fois sa collection Big Bang Jeans en 2013 à un public sceptique et plutôt habitué au caoutchouc et à l’acier sur ses montres de sport. Pourtant la marque a, une fois de plus, contrarié les attentes en réussissant le mariage a priori impossible du denim et de l’horlogerie. En effet, les jeans, comme les Big Bang, ne se démodent jamais.
Alors que la première collection Jeans n’était constituée que de trois modèles pour femmes et d’une version plongeuse pour hommes, la mise à jour de cette édition présente des chronographes à remontage automatique dans quatre styles différents qui peuvent être portés aussi bien par les femmes que par les hommes.
Il est vrai que les modèles en acier et carbone de 44 mm peuvent être un peu larges pour certains, mais leurs versions de tailles légèrement réduites peuvent être le compagnon idéal de celles et ceux à la recherche d’un style mêlant élégance décontractée et chic bohème. La Big Bang Jeans Steel Diamonds, par exemple, présente un contraste de style entre le bracelet en caoutchouc noir couvert de denim et son boîtier de 41 mm en acier. Le cadran noir est également recouvert de denim avec 8 diamants répartis sur les index des heures, en plus des 38 disposés sur la lunette.
Pour un look plus sombre et plus audacieux, le second modèle à 41 mm présente un boîtier en céramique noir poli ainsi que des diamants noirs également.
Hublot tout en couleurs
Cette année, Hublot fêtera l’arrivée de l’été non pas avec une tache mais avec une marée de couleurs ! Après le succès de la collection Big Bang Tutti Frutti en rose, mauve, orange et vert pomme, la marque a dévoilé lors de la Foire de Bâle 2016 la collection de chronographes Tutti Frutti Linen, aux tons clairs, tout droit issus des années 80.
Après la magie de la haute couture des Broderie Sugar Skull et le côté bobo des Big Bang Jeans, les Tutti Frutti Linen sont résolument fun et décomplexées. Au premier coup d’œil à cette collection, j’ai immédiatement eu à l’esprit des images de surf, de sable et de soleil, de lunettes de soleil, de shorts et d’un maillot de bain fluo pour une belle journée à la plage.
Les saphirs, améthystes et topazes sertis sur la lunette sont assortis aux couleurs pétillantes de chacune des quatre versions : bleu océan, turquoise, violet et orange. L’ensemble présente un contraste féminin avec le design bien reconnaissable des Big Bang.
Comme son nom le suggère, les Hublot Tutti Frutti Linen introduisent un nouveau matériau dans le monde de l’horlogerie : les fibres naturelles et aériennes du lin, cultivées et traitées en Suisse. La toile teinte avec soin est cousue sur le bracelet en caoutchouc de même couleur, attaché au boitier de 41 mm. Celui-ci est renforcé par un matériau composite transparent, plutôt qu’en fibre de carbone, afin d’assurer à ce garde-temps à remontage automatique une robustesse identique pour un poids plus léger.
Seulement 200 pièces de chaque version seront bientôt disponibles pour celles et ceux qui souhaiteront une touche de fun et de couleur à leur poignet durant la prochaine période estivale.
Lisa J. Keemink pour Passion Horlogère
Laisser un commentaire