L’association Passion Horlogère, représentée par deux de ses membres, était conviée par Hublot à découvrir leurs nouveautés à l’occasion du salon de Bâle 2012.
Dans une ambiance « crowded » (bondée de monde) comme disent les anglo-saxons, nous avons été reçus chaleureusement par Madame Hélène Thouraud, attachée de Presse, au milieu de journalistes, clients et distributeurs de la marque pour la présentation de l’actualité de la marque.
« 5 Million » : La star de Bâle
Parmi les nombreuses réalisations de cette année, l’incontournable star du salon de Bâle chez Hublot était une montre sertie de diamants dont la prouesse joaillère est exceptionnelle. La marque créait à nouveau l’événement pour notre plus grand plaisir et les superlatifs à son sujet n’exprimeront jamais assez la beauté de cette pièce unique en or blanc. En effet, quatorze mois de travail par dix-sept personnes à temps plein (sertisseurs et tailleurs) ont été nécessaires à sa réalisation. Elle est sertie de 1 200 diamants pour un poids de 140 carats.
Place à cette merveille….
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« Big Bang Tutti Frutti Tourbillon Pavé » : Hublot au féminin.
Second temps fort de notre rencontre, une collection destinée aux femmes. N’y voyez pas un excès de galanterie de la part d’Hublot, c’est une femme séduite par ces modèles qui nous les présente. Et séduits, nous allons vite l’être aussi !
Hublot frappe donc très fort en proposant ses modèles à une femme moderne, active et élégante qui apprécie aussi les complications horlogères. Tant cette demande semble grandissante, nous ne pouvons que les encourager à poursuivre dans ce sens !
La « Big Bang Tutti Frutti Tourbillon Pavé » met en avant ses deux atouts principaux : ses courbes et son tourbillon. Hublot a réussi, à partir d’une « Big Bang » 41mm, à créer un garde-temps deux aiguilles avec un superbe tourbillon visible à 6 heures, et n’étant masculine que par la forme de sa boite.
La marque au H nous avait habitué à transgresser les codes avec ses différentes associations de matières et son concept de fusion. Cela est d’autant plus vrai dans cette pièce qui, non contente d’associer différentes matières (or, résine, titane, caoutchouc, cuir et diamants), joue sur la dualité du dessin de la « Big Bang » sportive et élégante, brute et raffinée à la fois. La force de ce boitier vient peut-être de là, une « androgynie » subtile mais rendant son dessin indémodable.
C’est donc ce superbe tourbillon qui aura l’honneur d’habiller les plus beaux poignets féminins. Hublot, proposait déjà une gamme haute en couleurs à très fort succès, mais la marque a décidé de récidiver avec une déclinaison de couleurs et de sertissages permettant de répondre à une clientèle de plus en plus exigeante, avec pas moins de huit couleurs différentes ! Du traditionnel blanc aux couleurs très à la mode comme le chocolat et le caramel en passant par un superbe bleu nuit ou un orange vif.
Mesdames vous aurez du choix ! Et pour ne rien gâcher, comme à son habitude chez Hublot, la qualité de finition est irréprochable. Cette collection se pare d’ailleurs de superbes « Gummy Croco », le fameux bracelet cuir/caoutchouc de Hublot, assorti à la montre et au sertissage.
Nous avons donc été plus que séduits par cette collection 100% féminine. Un vrai coup de cœur donc ! Chapeau bas à Hublot, car peu de marques se sont adressées si ouvertement aux femmes en leur proposant une grande complication horlogère.
« Magic Gold » : un métal précieux révolutionnaire qui carrosse Ferrari.
Comme vous le savez, Hublot investit beaucoup en recherche et développement. Aussi, l’autre événement majeur dévoilé lors de notre rencontre : le nouveau matériau composé d’or et de céramique baptisé « Magic Gold » grâce aux propriétés obtenues d’un or devenu inrayable, inoxydable et plus léger.
Pour mémoire, l’or 18K (ou 750/00) se compose d’un pourcentage différent de cuivre et d’argent selon sa couleur finale (jaune ou rouge). Pour l’or blanc, on ajoute aux deux premiers métaux, du zinc et du nickel, voire du palladium.
Naturellement, Hublot conserve jalousement le secret de fabrication du « Magic Gold ». Pour autant, son application en horlogerie ne s’est pas fait attendre, avec le modèle « Ferrari, Big-Bang », conclusion d’un partenariat avec la marque au cheval cabré, en novembre dernier et dont seulement mille exemplaires seront commercialisés.
La création du « Magic Gold » est due à la rencontre de deux hommes exceptionnels et passionnés, Jean-Claude Biver (Président d’Hublot) et Mathias Buttet, son Directeur de la Recherche, Développement et Fabrication. Nous avons eu la chance de rencontrer ce dernier qui nous a accordé une interview.
Mathias Buttet : rencontre d’un homme et d’une machine « l’Anticythère ».
Cette belle aventure humaine n’est pas la seule entre les deux hommes. Lorsque Mathias Buttet propose de réaliser l’adaptation d’une machine mystérieuse retrouvée sur une épave au large de l’ile d’Anticythère en Crète et datant du deuxième siècle avant Jésus-Christ, Jean-Claude Biver lui donne carte blanche. Le projet « Anticythère » voit le jour. Pour Mathias Buttet, la tâche n’est pas simple mais la ténacité de l’homme et sa passion à la fois pour l’histoire et la technique vont faire la différence pour relever ce défi incroyable. C’est la rencontre fusionnelle d’un homme et d’une machine qui scelle dorénavant leurs destins !
Le projet débute par l’analyse de cette machine et la compréhension de son mécanisme à partir de fragments répartis en trois blocs et soixante-dix-neuf fragments corrodés qui comportent des inscriptions et des engrenages incrustés. Les travaux dans les années 1950 de Derek Price, physicien et historien des sciences à l’Université de Yale vont être précieux pour Mathias Buttet et l’adaptation de l’Anticythère pour Hublot. En effet, la radiographie aux rayons X de la machine révèle une trentaine de roues dentées, des axes, mais aussi des aiguilles mobiles et cadrans gravés.
L’hypothèse que le mécanisme est basé sur les calendriers luni-solaires utilisés dès les civilisations mésopotamiennes se confirme. En 2005, une équipe de chercheurs internationaux perce enfin tous les secrets de la machine grâce à l’application du scanner et à sa représentation en trois dimensions. De nouvelles inscriptions en grec sont mises à jour indiquant un manuel d’utilisation associé à un traité d’astronomie.
Les aiguilles des différents cadrans de la machine apportent la preuve de la connaissance, au second siècle avant Jésus-Christ, du mouvement du Soleil et de la Lune, voire des 5 planètes connues sous l’Antiquité. Rappelons qu’Enderlin, horloger mécanicien sous Louis XV était déjà considéré comme le père de « l’équation du temps » en ayant réalisé une horloge extraordinaire pour Berthoux.
Mais des interrogations subsistent encore au sujet des motivations à sa réalisation. Mathias Buttet avance deux hypothèses crédibles « une machine pédagogique à destination du grand public pour comprendre et illustrer le mouvement des planètes » ou bien encore « une invention pour apporter la preuve que la Terre n’est pas au centre de l’univers ».
Sur les quatre exemplaires de l’Anticythère réalisé par Hublot, le premier sera exposé en France au musée du CNAM à Paris. Le second partira au Musée Antique d’Athènes, le troisième sera conservé par Hublot et le quatrième exemplaire sera mis en vente aux enchères prochainement.
Voici cet objet d’art unique dans l’histoire de l’horlogerie.
Nos remerciements sincères pour cet accueil chaleureux et pour l’invitation à la présentation des nouveautés.
Pierre-Olivier Liard et Georges L. pour Passion-Horlogère
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