Bart et Tim Grönefeld ont pris plaisir à présenter comme d’habitude ensemble leurs dernières créations, une évolution de la One Hertz et surtout un modèle à tourbillon volant très astucieux.
Mises à l’honneur dans leur vitrine, ces deux nouveautés s’exposent pile et face au regard des visiteurs.
Nous avions déjà largement détaillé les différents modèles de la One Hertz à secondes mortes dans une précédente présentation.
La nouvelle One Hertz en or rose se distingue des versions antérieures par un cadran à l’architecture plus aérée : la plage d’indication de la réserve de marche a été déportée de manière à libérer entièrement le cercle de la grande seconde, lui-même affiné et encore mieux mis en évidence, comme suspendu sur le fond en argent massif grenelé et micro-billé travaillé en reliefs discrets.
La nouvelle One Hertz en or rose se distingue des versions antérieures par un cadran à l’architecture plus aérée : la plage d’indication de la réserve de marche a été déportée de manière à libérer entièrement le cercle de la grande seconde, lui-même affiné et encore mieux mis en évidence, comme suspendu sur le fond en argent massif grenelé et micro-billé travaillé en reliefs discrets.
On retrouve bien sûr pour l’animer le calibre G-02 développé spécifiquement afin de permettre le mécanisme indépendant des secondes sautantes.
En y regardant de plus près, d’autres évolutions se révèlent : les inscriptions précédemment gravées sur des plaques vissées sont maintenant intégrées finement pour alléger l’ensemble, les seules appliques désormais visibles étant les cercles et secteurs travaillés en rhodium sur lesquels se détachent les aiguilles bleuies au feu qui améliorent encore la lisibilité des indications horaires et de fonctionnement.
Un regard sur le fond saphir permet d’admirer l’agencement des ponts caractéristique de la One Hertz ainsi que le soin apporté au travail d’anglage et de finition à la main du mouvement.
L’autre nouveauté révélée à Bâle est un très beau modèle de montre à tourbillon volant, la «Parallax Tourbillon», dont on devine en la découvrant que l’esthétique du cadran s’inspire fortement de celui de la dernière One Hertz. La voici dans sa livrée en or rose, limitée à 28 exemplaires.
Si le boîtier est d’ailleurs identique à celui de la One Hertz, l’intégration du tourbillon a nécessité le développement d’un nouveau calibre, le G-03. La Tourbillon Parallax est dotée d’une seconde «classique» (sans secondes mortes donc), améliorée d’un dispositif additionnel d’un pignon et d’une roue afin d’autoriser la transmission la plus fluide et sans à-coups du cœur vers l’axe central.
La Parallax est également produite dans une version «1912» en acier, limitée à 12 exemplaires, comme cela avait d’ailleurs déjà été le cas pour la One Hertz originelle.
L’effet de «parallaxe» est l’incidence du changement de position de l’observateur sur l’observation d’un objet. Bart et Tim nous ont expliqué en détail pour quelle raison ils ont utilisé ce terme.
Habituellement, le léger éloignement d’une aiguille par rapport à l’échelle des index perturbe la lecture correcte du temps si l’on regarde le cadran de biais. Afin de remédier à cet effet de parallaxe, les deux frères ont fait en sorte de rapprocher au maximum l’aiguille des secondes du cercle indicateur, presque jusqu’à le toucher.
L’autre raison est l’analogie avec le terme «parallèle» : le bras unique de maintien de la roue de balancier sur le tourbillon volant d’1 minute est coordonné avec l’aiguille des secondes de manière à ce que les deux axes restent en permanence parallèles.
L’effet visuel combiné à la marche du tourbillon est proprement hypnotique mais le plus remarquable est que ce synchronisme n’est jamais perdu, même à l’occasion du réglage de l’heure. Un ingénieux mécanisme de «stop-seconde» a en effet été intégré au mouvement de telle sorte que lorsque l’on pousse la couronne en position S/Setting, le balancier va s’arrêter progressivement avec son bras en position haute pendant que l’aiguille des secondes termine son tour de cadran et s’arrête à son tour. Il est alors loisible de procéder à l’ajustement de l’heure puis de repousser la couronne en position W/Winding pour relancer la montre avec les 2 axes qui redémarrent ainsi comme liés dans leur marche parallèle !
L’autre intérêt de ce dispositif de stop-seconde pour l’amateur de belle horlogerie est de pouvoir suspendre à volonté le vol du tourbillon pour en admirer les détails et la qualité de finition de sa cage en acier, toute en polissage à la main : poli-miroir en-dessous et poli-bombé au-dessus.
Le spectacle offert par le mouvement est aussi beau à travers le fond, des anglages aux chatons sertis, même si l’on pourra pour le coup regretter (un peu) les ponts en pétales de la One Hertz.
Quant au confort au poignet, il n’est que de juger sur pièce et nous en avons profité !
Pour celles et ceux qui auraient l’occasion de passer par Paris, un rendez-vous à la Galerie Ekso Watches vous permettra de faire de même puisqu’un exemplaire de la Parallax Tourbillon 1912 y est visible dès à présent.
Mais rien ne vous empêche d’aller tout de suite découvrir plus de détails concernant ces modèles sur le site Grönefeld.
Merci encore à Tim et Bart pour leur gentillesse et les trésors qu’ils nous font découvrir !
Pour Passion Horlogère : rédaction Luc J. / photographies Michel P.V.
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