C’est en 1950 au Val-de-Travers, au cœur du Canton de Neuchâtel, que Michel Parmigiani a vu le jour. Grand passionné de l’histoire et des techniques horlogères, sa curiosité sur ces sujets remonte à ses années d’écolier où un exposé de classe avait été l’occasion pour lui de rencontrer le dernier horloger-pendulier de Suisse. Convaincu de l’importance de connaître et de perpétuer les travaux des grands maîtres et des artisans, il s’oriente vers plusieurs années d’apprentissage qui lui permettent dès 1975 de s’installer à son compte comme restaurateur de montres et de pendules anciennes.
Il met alors en pratique dans son travail de restauration une devise formulée dans la langue de ses ancêtres italiens : «Quisa guardare ruba l’arte » (qui sait regarder s’imprègne de l’art). Restaurer une pièce d’histoire horlogère ne doit en effet pas consister à juste la réparer pour la faire fonctionner mais s’efforcer de respecter le plus fidèlement possible l’intention, la technique, la manière et la matière de son créateur.
Luc J., Thierry Gasquez et Michel Parmigiani en pleine discussion
En parallèle de la restauration, Michel Parmigiani commence à imaginer et créer des modèles uniques contemporains à l’intention de quelques grands collectionneurs. Mais c’est en 1996 que la famille Sandoz – dont il a l’entière confiance et amitié depuis qu’il en restaure et entretient justement depuis 1980 la collection de pièces d’horlogerie – lui offre le soutien de sa Fondation pour transformer « Mesure et Arts du Temps » en « Parmigiani Fleurier » et lui permettre d’évoluer ainsi en toute indépendance sur de nouvelles créations.
Depuis 2003, la Manufacture Vaucher issue de cette entreprise originale fournit tous les composants nécessaires à la réalisation des modèles conçus par Michel Parmigiani et son équipe, à la seule exception des verres et des cuirs (pour lesquels un accord de partenariat a d’ailleurs été passé récemment avec la maison Hermès). Outre cette vocation première, Vaucher produit aujourd’hui autour de 20 000 mouvements de haute qualité par an pour une vingtaine de marques parmi les plus prestigieuses.
Michel Parmigiani nous fait l ‘honneur de signer le livre « 100 Montres Cultes » où figure la Tonda 1950.
Le soutien indéfectible de la famille Sandoz et l’assurance de pouvoir bénéficier d’un outil de production solide et dynamique incitent désormais Parmigiani Fleurier à envisager de passer progressivement d’une capacité actuelle de 5 500 pièces par an jusqu’à 10 000 sous peu, évolution volontariste qui s’accompagne d’un souhait d’extension sur le marché français, terre d’histoire et de tradition horlogère par excellence.
Le rendez-vous parisien organisé pour Passion Horlogère aux bons soins de Frédéric Tempier, Directeur de Parmigiani Fleurier pour la France, assisté d’Emilie Blot comme attachée de presse, était donc l’occasion rêvée de marquer cette volonté et de se rapprocher des amateurs de belle horlogerie.
Michel Parmigiani, ravi de rencontrer les amateurs de belle horlogerie
Le restaurant et les agapes d’Hélène Darroze, chef étoilée et ambassadrice officielle de la marque, ont magnifié le cadre de cette rencontre exceptionnelle dont nous sommes tous sortis le cœur rempli de bonheur et les yeux brillants des mets et des vins dégustés.
Merci d ‘ailleurs au personnel de salle comme aux officiants en cuisine !
Explosions des nourritures de paradis terrestre mais aussi coups de foudre pour les stars de la soirée : des montres magnifiques que nous connaissions certes de réputation mais jamais vues de si près, admirées, essayées, examinées sous toutes les coutures, présentées et commentées par Michel Parmigiani en personne !
Emilie Blot et Tommaso Barracco, un autre horloger indépendant également membre de Passion Horlogère.
La ligne Tonda – qui tire son nom des « tondo » peints ou sculptés de la Renaissance Italienne – est l’une des plus prisées. Son esthétique fine et intemporelle ravit les hommes et séduit les femmes, dans ses habits les plus simples comme avec quelques complications.
Dans sa version heures, minutes et petite seconde – toujours réglée à 7h08 pour les expositions, l’heure de naissance de Michel Parmigiani !
Dans une version au cadran de nacre blanche
… comme de nacre grise
C ‘est d ‘ailleurs ce modèle serti cadran nacre de la Tonda 1950 (année de naissance de Michel Parmigiani) qui vient de recevoir le titre de « Montre de l ‘Année 2013 » dans la catégorie femme décerné en Angleterre par le magazine « 00/24 Horloges « .
Ici encore dans une version quantième rétrograde et phases de lune
Dans une autre livrée
Mais la Tonda sait aussi évoluer et s’adapter aux circonstances avec la nouvelle Transforma, montre de poche ou bracelet !
La ligne Pershing, un peu plus imposante et ludique, met en avant sa lunette tournante de plongeuse tout en restant très habillée pour les sorties en ville !
Le fond plein gravé évoque le bateau modèle « Pershing » qui lui donne son nom
La Pershing sait également s’inscrire au coeur de l’actualité sportive dans une tenue inspirée des couleurs du Brésil à l ‘occasion de la Coupe de Monde de football que le pays accueillera en 2014.
La ligne Kalpa, créée par Michel Parmigiani dès 1994 et dont la forme originale en tonneau galbé aux anses inscrites dans la fluidité des volumes, présente des variations très intéressantes de chronographe et de quantième.
Ici le Kalpagraphe
Et la Kalpa XL Hebdomadaire
Mais Michel Parmigiani adore aussi jouer avec les extrêmes : si la mesure – du temps bien sûr – est sa raison, la démesure lui confère ce grain de folie qui autorise les plus beaux excès ! Le respect de la tradition des maîtres horlogers consiste aussi à monter sur leurs épaules pour imaginer et réaliser quelques pièces extraordinaires et résolument contemporaines en séries très limitées.
C’est ainsi que nous avons eu le privilège de tenir entre nos mains 3 modèles superlatifs.
Une Kalpa Tourbillon 30 secondes
Une Pershing Tourbillon
Et peut-être le clou du trio et de cette soirée, une montre hommage à Ettore Bugatti, dont les lignes rappellent combien Michel Parmigiani a toujours donné d’importance au profil de ses pièces. C’est d’ailleurs la constante, le signe de reconnaissance commun aux différentes lignes de famille qu’il a conçues.
Détail
Michel Parmigiani s’est d’ailleurs fait une joie de nous expliquer par le menu la façon dont il a imaginé cette pièce, réalisée de manière à ce que l’heureux conducteur qui porte cette montre au poignet puisse y lire l’heure face à lui sans lâcher le volant !
A l’issue de cette merveilleuse rencontre et du repas préparé et servi comme un miracle par l’équipe d’Hélène Darroze, Thierry Gasquez, Président de Passion Horlogère, a vivement remercié Michel Parmigiani et ses collaborateurs pour le plaisir qu’ils nous ont offert et pour toute sa contribution à la culture horlogère historique et actuelle.
C’est avec un vibrant discours qu’il a alors remis à notre hôte un trophée destiné à marquer l’intronisation de Michel Parmigiani en tant que Membre d’Honneur de Passion Horlogère.
Echanges d ‘amitié, c ‘est à son tour Richard Dang, notre ami et complice restaurateur qui a reçu de l ‘équipe Parmigiani Fleurier une horloge au nom de la marque que nous retrouverons inévitablement dans la salle du « Sourie de Saïgon » (54, rue du Mont Cenis à Paris 18e – http://www.souriredesaigon.com/).
Ce petit article n ‘ayant évidemment pas la prétention de vous présenter l ‘ensemble des modèles proposés par la maison Parmigiani Fleurier, nous vous invitons à parcourir le site de notre nouveau Membre d ‘Honneur pour y découvrir aussi le modèle Toric ou les nouveautés Ovale avec aiguilles-pantographe : http://www.parmigiani.ch/fr
Et comme pour tout beau voyage, une photo-souvenir nous aidera à garder ces instants dans nos mémoires.
Michel Parmigiani, Hélène Darroze, Richard Dang, Thierry Gasquez et Frédéric Tempier
Pour Passion Horlogère : Rédaction Luc J. / Photographies Laurent A., Michel P.V. et Jaque R.
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