Combinaison type Apollo II, plusieurs dizaines de kilos, à vide, pour survivre dans un environnement hostile qui pardonne peu d’erreurs…
Et quelques dizaines de grammes pour se sortir de situations parfois… délicates !
Un petit rappel succinct de la chronologie :
Une vidéo présente des éléments de l’aventure spatiale
A proximité d’un ouvrage désormais de référence pour l’histoire de la Speedmaster…
Des photographies complètent l’habillage de l’exposition autour des montres…
Ainsi que les accessoires incontournables…
Après la découverte de l’écrin, il est temps de passer au cœur de l’exposition, les montres, La Speedmaster…
1957 : référence CK 2915, boîtier symétrique, calibre 321 manuel avec roue à colonnes, aiguilles Broad Arrow, lunette métallique, initialement « Seamaster » et plutôt destinée à l’univers de la course automobile qu’à l’Univers…
1962 : référence CK 2998, boîtier symétrique, calibre 321 avec roue à colonnes, aiguilles Alpha, achetée à titre personnel par Walter Schirra, elle sera la première Omega dans l’espace, lors de la mission Sigma 7…
1963 : référence ST 105.003, nouveau changement d’aiguilles à la demande des pilotes utilisateurs pour une lisibilité accrue. Elle sera la version envoyée aux tests de la NASA, dont elle sortira, bien qu’altérée, en meilleure condition que toutes ses concurrentes. Elle devient ainsi la dotation officielle des astronautes. A l’insu d’Omega !
1964 : référence ST 105.012, première boîte asymétrique pour protéger les poussoirs/couronne et dernière version équipée du calibre 321, spiral Breguet. Montée ici sur bracelet métallique JB Champion. Nouveaux tests NASA en 1965, toujours avec succès…
1968 : référence ST 145.022, nouveau calibre 861, chronographe à cames et fréquence plus élevée, spiral plat.
1969 : modèle commémoratif en série limitée, pour le succès d’Apollo XI, boîte, cadran, index en or 18k, index laqués noir.
Offert, lors d’un gala à Houston, aux astronautes encore en service et au président Nixon. Celui-ci la refusa, arguant que ce n’était pas une fabrication américaine…
1969 : Mark II, boîtier « Pilot line ». Cette évolution aurait été demandée par la NASA, avant d’être refusée. La réalisation en titanium n’aurait pas été possible, pour raisons de coût et de difficultés d’approvisionnement, les principales sources étant en URSS… une contrée encore plus hostile que l’espace, pour les Américains à l’époque…
1973 : Speedmaster 125. Premier chronographe certifié chronomètre à mouvement automatique, modèle commémoratif des 125 ans d’existence de la marque Omega, produit à 2 000 exemplaires seulement.
1975 : une rencontre plus qu’au sommet… Astronautes et cosmonautes « pactisent » lors d’une jonction Apollo-Soyouz, et portent tous des Speedmaster. Omega ne pouvait laisser passer cette occasion de sortir cette série limitée, avec cadran spécifique !
Circa 1980 : sans rompre avec l’esprit de la conquête lunaire, une évolution avec adjonction de la date et des phases de Lune, par le calibre 866.
1985 : parce qu’un mécanisme fiable, ayant fait ses preuves, mérite de sortir de l’ombre fût-elle spatiale, apparition d’une version avec deux verres saphir. Le « cache-poussière » en fer doux disparaît. Le calibre, devenant 863, est doré.
1998 : arrivée de la X 33 Skywalker, avec quartz thermocompensé. Sa version moderne est désormais certifiée par l’Agence Spatiale Européenne.
Dans l’espace, un problème est toujours possible, mais « failure is not an option ». A son échelle, la Speedmaster fait partie des solutions plutôt que des problèmes. Une fierté pour tous ceux qui ont contribué à sa longue renommée.
Petite anecdote lors de ma visite, arrivée d’une Speedmaster 125, cadran tachymètre… 2 sur 2000 dans la même boutique, avec deux inserts de lunette différents…
L’occasion de voir Fumihiro à l’œuvre, et de prendre quelques photos de plus.
Pour ceux qui ne connaissent pas, l’antre du « sorcier » :
Démontage
Réglage
Nettoyage
Un p’tit coup de potion magique
Et hop !
Prête pour de nouvelles aventures
Petite photo souvenir
Ma rentrée en RER ne nécessite pas la même combinaison qu’une rentrée en atmosphère, mais pourquoi se priver du plaisir d’un outil de qualité, riche d’une véritable histoire ?
Merci à Bénédicte et Fumihiro pour leur accueil et leur disponibilité
Textes et photos : Thierry D. pour Passion Horlogère
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