Après avoir fêté en 2014 son 175ème anniversaire, la manufacture genevoise continue de nous émerveiller avec en particulier cette année à Bâle la présentation de trois nouveaux modèles assortis de leurs propres mouvements dans les complications Chronographe à Rattrapante, Calendrier Annuel et Second Fuseau Horaire.
Ce modèle Pilot doté du mécanisme breveté Travel Time (Louis Cottier 1959) permet aux voyageurs d’afficher simultanément l’heure locale du pays dans lequel ils séjournent au moyen de l’aiguille pleine et un rappel de l’heure du domicile grâce à l’aiguille ajourée. Il est recommandé de garder celle-ci dans sa position d’origine et d’ajuster uniquement l’heure locale par pas d’une heure en avant ou en arrière en appuyant sur les poussoirs à 8h et 10h, la date indiquée par l’aiguille du petit cadran à 6h s’ajustant alors automatiquement à cette heure locale.
Les petits disques-guichets intérieurs à 3h et à 9h servent à préciser par leur couleur s’il fait jour ou nuit dans le fuseau horaire correspondant. Une option bien utile pour éviter, par exemple, de réveiller par un coup de fil intempestif la famille ou les collègues qui ne vous ont pas accompagné dans votre déplacement ! Une autre attention pratique concerne les poussoirs de réglage de l’heure locale positionnés sur la gauche de la carrure : un dispositif de sécurité par quart de tour leur évite en effet de se déclencher involontairement. Enfin, un poussoir intégré au boîtier entre 6h et 7h a été prévu afin d’ajuster rapidement la date lorsqu’on a laissé longtemps la montre au repos.
Mais c’est indéniablement dans sa la ligne générale que ce nouveau modèle sort des sentiers battus de la manufacture, conformément à un souhait affirmé de Philippe Stern. S’inspirant en effet de deux exemplaires de montres d’aviateurs de 1936 conservés à Genève au Patek Philippe Museum, la Pilot Travel Time en reprend les codes tout en les mettant au goût du jour. En inscrivant son cadran vernis bleu pétrole type US Navy dans un boîtier en or gris de 42 mm (au lieu des 55/56 mm d’origine) de forme Calatrava, les designers en font une montre «casual chic» dont les grands index et les aiguilles acier bleuies à la flamme assortis en champlevé de Super Luminova vert viennent encore renforcer le caractère fonctionnel. Les dates par pas de trois et la petite touche de couleur sur le premier jour du mois lui apportent aussi une touche supplémentaire d’originalité bienvenue.
Le fond saphir de la Pilot 5524 laisse admirer son calibre automatique joliment travaillé sur la base du calibre 324 Travel Time. Le spiral Spiromax utilisé permet en outre de s’affranchir d’éventuelles perturbations magnétiques.
Le bracelet est monté sur un veau très souple qui rappelle celui des blousons d’aviateurs. Renforcé de surpiqûres du plus bel effet, il se ferme au moyen d’une boucle ardillon siglée, également en or gris, dotée d’une traverse dans le style des sacs d’aviateurs et renforçant encore le style baroudeur de l’ensemble.
Nous avons eu le grand plaisir d’essayer ce modèle Pilot et j’ai personnellement eu le même genre d’impression que lorsque j’ai passé pour la première fois au poignet une Nautilus : de justes proportions, un tombé enveloppant parfait et un ajustement exceptionnel ici renforcé par la souplesse du veau.
Difficile de s’en séparer ensuite !
Allez ! Une petite requête… Monsieur Stern, s’il vous plaît, pourriez-vous envisager ce modèle en version acier pour l’année prochaine par exemple ?
Autre nouveauté présentée à Bâle dans le design inspiré du Calendrier Annuel 5205 édité en 2010, le Chronographe à Quantième Annuel 5905P reprend à son compte le célèbre affichage à trois guichets inscrits en arc de cercle.
Dans une livrée platine à cadran noir ou bleu nuit, ce modèle dispose de la fonction chronographe avec petite seconde à 6h et trotteuse centrale. Le petit cadran à chemin de fer très lisible permet la lecture du temps passé sur 60 mn et dispose d’un disque d’indication jour/nuit très pratique pour l’ajustement du quantième, facilité par ailleurs par les trois mini-poussoirs de réglage général positionnés sur la gauche de la carrure. Rappelons juste que le calendrier annuel reconnaît les mois à 30 et 31 jours et ne nécessite d’intervention qu’à la fin du mois de février.
Les poussoirs bombés et polis de marche/arrêt et de remise à zéro du chronographe s’inscrivent avec la couronne sur une ligne harmonieuse parallèle à la courbe du boîtier.
L’esthétique du cadran à deux disques imbriqués, la finition des index des heures appliqués en or gris, le tracé de la minuterie, autant de détails qui confèrent à ce modèle une distinction folle encore rehaussée par le galbe de la lunette et des attaches du bracelet en alligator grandes écailles assorti à la couleur du cadran et doté d’une boucle à ardillon elle aussi en platine.
Equipée du calibre automatique 28-520 QA 24H animé pour sa fonction chronographe d’un embrayage vertical à disques et dotée en outre d’un spiral d’avant-garde Spiromax en Silinvar, cette magnifique montre devrait vite devenir un must pour les amateurs de la marque.
Dans la grande tradition des chronographes à rattrapante qui ont toujours jalonné l’histoire des collections de la manufacture, Patek Philippe présente cette année cette complication dans une version épurée sans quantième.
Cette nouvelle référence 5370 en platine de 42 mm permet ainsi la mesure de temps intermédiaires sans arrêt du chronographe au moyen de deux trotteuses qui tournent de concert ou se relaient.
Le cadran noir en émail véritable est assorti de chiffres des heures appliqués en or gris avec beaucoup de savoir-faire. Il présente également une échelle tachymétrique qui finit de conférer un caractère très technique à cette pièce. Le poussoir de rattrapante est intégré à la couronne turban dans un bel ensemble avec les poussoirs aux flancs finement polis et aux faces satinées. Autre détail subtil, les cadrans de chronographe à 3h et 9h étant situés légèrement en-dessous de la ligne d’équateur, 2 petits cabochons en platine ont été habilement ajoutés à 4h et 8h pour l’harmonie générale de l’ensemble.
Le nouveau calibre CHR 29-535 PS qui équipe ce modèle fait la part belle à son mouvement manuel assorti de pas moins de 7 innovations brevetées destinées à en améliorer la précision, la facilité d’usage, la fiabilité et la lisibilité des fonctions.
Précisons enfin que cette nouvelle référence 5370 est habillée d’un bracelet en alligator noir cousu main assorti au cadran émail avec boucle déployante en platine.
M. Ignacio Garcia, responsable des relations avec le public et notre hôte à Bâle sur le stand Patek Philippe, a ensuite poursuivi cette présentation avec quelques autres modèles récents révélés en début d’année, nous laissant obligeamment le temps d’en prendre de belles photos agrémentées de ses commentaires didactiques.
Voici par exemple le nouveau Chronographe Quantième Perpétuel et Phase de Lune à remontage manuel dans son boîtier en or rose de 41 mm.
Il rejoint les modèles 5270 en or gris déjà équipés du calibre CH 29-535 PS Q.
A noter les guichets-disques d’indication jour/nuit et d’année bissextile.
On ne se lasse pas d’admirer le mouvement de ces complications à travers leur fond saphir.
Voici également le pulsomètre 5170G en or gris déjà au catalogue des collections dans son cadran crème.
Et sa version 2015 en cadran noir.
Quant aux femmes, Patek Philippe sait parfaitement qu’elles sont de plus en plus averties et friandes de véritables montres mécaniques. C’est ainsi que vient d’être révélée en ce début d’année une jolie série de 4 pièces agrémentées de brillants étincelants et de bracelets colorés dans la famille Quantième Annuel Phase de Lune.
Modèle 4947G dans sa livrée or gris et cadran bleu glacé, magnifique !
Sa petite sœur 4947R en or rose et cadran ivoire
Mais aussi 4948G en cadran nacre et brillants sur le boîtier
Ou 4948R avec son cadran nacre blanche
Tous ces modèles 2015 et leurs caractéristiques détaillées sont présentés ici sur le site Patek Philippe
Tous nos remerciements chaleureux à l’équipe Patek Philippe pour l’accueil sur le stand ainsi qu’à Ignacio pour le temps qu’il nous a obligeamment et très aimablement consacré !
Pour Passion Horlogère : rédaction Luc J. / photographies Michel P. V. et Michel H.
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