Tissot et la moto – Une passion contagieuse

Monneret est effectivement un nom célèbre dans le monde de la moto. Tout d ‘abord Georges Monneret , dit « Jojo la Moto  » (1908-1983), véritable précurseur, qui apporta beaucoup à la moto française, de part ses talents à la fois de pilote et d ‘aventurier des routes. Il aura ainsi obtenu de multiples victoires et records dans les années 40-50. En un mot, une légende.

Ensuite, Philippe, un de ses fils (sur la photo ci-dessus en compagnie de son père), sera également pilote et se bâtira un palmarès conséquent, en endurance notamment. Mais ce dernier ne s ‘arrêtera pas là et mettra ses talents au profit de la sécurité motocycliste en proposant des cours en vue de passer le permis, mais également de nombreuses formules de formation et de stage de perfectionnement, sur route ou sur piste.

Concernant la marque horlogère Tissot, son lien avec le monde de la moto est aujourd ‘hui évident. Tissot est depuis quelques années déjà le chronométreur officiel de deux des disciplines reines du sport moto, à savoir le MotoGP et le Mondial Superbike, tout en équipant quelques pilotes comme Nicky Hayden, Thomas Lüthi, Stephan Bradl, ou encore Bradley Smith.

Voilà donc quelques éléments qui expliquent ma présence, ce dimanche matin, au poste de garde du circuit de Montlhéry, casque à la main, gants et bottes dans le sac à dos.

Je ne suis pas seul, car je retrouve Anne Marcon et Bertrand Delvert, respectivement attachée de presse et Brand Manager de la marque Tissot, en plus de quelques invités à cette journée qui s ‘annonce fort sympathique.

Nous sommes accueillis par Philippe Monneret en personne.

Celui-ci nous annonce le programme des festivités : pour les non motards, ce sera un baptême de piste riche en sensations, installés en passager derrière Philippe lui-même. Et pour les deux motards du groupe, dont je fais partie, surprise du chef, ils iront carrément se greffer au stage de perfectionnement du pilotage sur piste qui débute à peine ! La journée sera entrecoupée d ‘un déjeuner en compagnie du maître des lieux. Quel programme !

Une fois la combinaison de cuir et la moto prêtées (une Yamaha XJ6 sera mon destrier), me voilà en route pour rejoindre le groupe « d ‘étudiants « , constitué d ‘une quinzaine de motards de tous âges, tous écoutant religieusement les conseils du moniteur du jour. Cet homme, Jean-Claude Chemarin, fut une référence en endurance moto pendant les années 70 et 80, avec notamment 3 victoires aux 24 Heures du Mans moto, 5 au Bol d’Or, ainsi que 4 titres de Champion d’Europe d’Endurance et 1 de Champion du Monde, rien que ça !

Et en plus d ‘être un ancien champion, il s ‘avère sympathique, accessible, et fin pédagogue. Il saura parfaitement nous enseigner les rudiments du pilotage moto sur circuit, et notamment la négociation de chaque virage.

Il est nécessaire ici de parler un peu de théorie de pilotage. Quel que soit le virage, la trajectoire idéale, à savoir la plus rectiligne possible, va décomposer la courbe en plusieurs étapes.

Tout d ‘abord, il convient de bien se positionner à l ‘extérieur en entrée de virage (1), pour ensuite pouvoir freiner en ligne droite, fort au début, puis de manière dégressive.

Au point (2), il faut relâcher les freins et déclencher l ‘entrée en courbe de la moto en déhanchant, c ‘est à dire en décalant le postérieur et le haut du corps du pilote vers l ‘intérieur du virage. Ce mouvement va permettre à la moto de prendre de l ‘angle pour pouvoir tourner et rejoindre de ce fait le point de corde (3).

Ce point (3) représente l ‘endroit où la moto se trouve la plus lente et la plus penchée dans un virage. C ‘est à ce moment que le pilote doit aborder la phase de sortie de virage qui consiste à se repositionner dans l ‘axe de la moto pour la redresser, tout en accélérant progressivement. Le dosage de l ‘accélérateur est ici déterminant, car il influe grandement sur l ‘adhérence de la moto sur la piste en fonction de son angle d ‘inclinaison. En bref, plus la moto sera redressée, plus il sera possible d ‘accélérer fort.

Voilà la partie théorique qui nous a été présentée le matin, avec une première mise en pratique des nombreux conseils dont nous avons pu profiter.

Le stage fut alors entrecoupé par un sympathique déjeuner en compagnie de Philippe Monneret qui nous a fait à tous le bonheur de partager de nombreuses anecdotes de sa vie riche en aventures et péripéties.

Anne Marcon et Bertrand Delvert (à droite au premier plan sur la photo) en profitent pour nous présenter la gamme Tissot, et particulièrement le dernier modèle de la gamme T-Touch, la Tissot T-Race Touch se caractérisant par ses fonctions tactiles comme le chronographe ou la boussole.

Le repas terminé, retour en piste ! L ‘après-midi sera consacré au passage en revue de chaque virage et de chaque difficulté du circuit de Montlhéry. On y trouve des courbes rapides, des virages serrés de type épingle à cheveux, et des enchainements gauche-droite surnommés « pif-paf « . Le but sera d ‘enchainer de fortes accélérations, des négociations de virage soignées, et des freinages très appuyés, le tout avec de multiples conditions d ‘adhérence, allant du détrempé au sec. Il faut dire que nous avons eu la chance d ‘être à peu près épargnés par la pluie prévue en masse!

Tout au long du stage, des pauses-briefing nous auront permis de bénéficier de mises à niveau et de corrections face aux éventuelles erreurs commises.

Et au fil des tours les gestes se feront plus naturels, et le rythme s ‘en trouvera augmenté, jusqu ‘à procurer des sensations vraiment grisantes !

Le plus dur sera de garder une certaine marge de sécurité tout au long de la journée, car au bout de quelques heures de moto, le paramètre fatigue ne doit pas être négligé.

Pour conclure, certaines circonstances nous font passer des journées exceptionnelles ! Ce dimanche en fut la parfaite démonstration, m ‘ayant permis avant tout d ‘apprendre beaucoup sur le pilotage. Mais cela m ‘a permis de me souvenir que la moto n ‘est pas qu ‘un vulgaire moyen de locomotion pratique en milieu urbain, mais avant tout un engin pouvant procurer beaucoup de plaisir et de sensations.

Voilà pourquoi je tiens à remercier avant tout Passion Horlogère pour m ‘avoir transmis son invitation. Je remercie également Anne Marcon et Bertrand Delvert, sympathiques représentants de cette belle marque qu ‘est Tissot, sans qui rien n ‘aurait été possible. Et je termine en remerciant Philippe Monneret et toute son équipe pour leur accueil et leur disponibilité, sans oublier Jean-Claude Chemarin pour sa patience et sa sympathie.

Olivier Gilo (Motard heureux), pour Passion Horlogère
Crédits photos : Olivier Gilo, Anne Marcon, Tissot, et Internet.