Le Gran Chaco est l’un des derniers environnements véritablement sauvages d’Amérique du Sud, mais son écosystème est en train de se détériorer rapidement. La biologiste Erika Cuéllar, spécialiste de la conservation, forme les populations locales à la protection de son extraordinaire biodiversité.
Le guanaco, animal au pelage roux et ancêtre sauvage du lama, prospérait jadis dans les prairies arides du sud de la Bolivie. C’était avant l’arrivée de l’homme qui a déboisé, dressé des barrières et chassé ces gracieux animaux pour leur viande. La population des guanacos a diminué. Dans le Gran Chaco, un vaste territoire sauvage qui s’étend sur plusieurs pays, il reste seulement trois populations isolées de 200 individus chacune en Bolivie, au Paraguay et en Argentine.
La première démarche d’Erika Cuéllar a été de former dix-sept Boliviens à la para-biologie et de leur enseigner les méthodes de conservation. Ces derniers ont alors commencé à documenter la situation désespérée du guanaco et à prôner une utilisation plus responsable du territoire. Erika Cuéllar offre à ceux qui sont au contact du territoire la responsabilité de sa protection.
Son travail représente une lueur d’espoir alors que l’écosystème du Chaco est en pleine détérioration. Elle étend aujourd’hui son programme de formation à la para-biologie à l’Argentine et au Paraguay, en collaboration avec les biologistes locaux spécialistes de la conservation. Elle encourage en outre les gouvernements de ces trois pays à travailler ensemble.
Erika Cuéllar a été désignée par le National Geographic pour figurer parmi les 17 « Emerging Explorers » en 2013. La même année, la presse bolivienne l’a nommée femme de l’année. Elle exporte actuellement le concept de para-biologie vers Oman, où des environnements arides restent largement ignorés et où il est possible d’impliquer les populations locales dans les processus de conservation.
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