Mon style a changé au fil des années parce que quand j’ai commencé c’était différent. Les tapis rouges n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. Je me souviens de la première fois que je suis allée aux Oscars, je portais une minuscule robe Valentino qui était vraiment très courte. Tout cela était tellement nouveau pour moi. C’était . . . c’était une robe magnifique et je l’ai toujours mais c’est le genre de robe que l’on porte quand on a 22 ans et que l’on se dit, « Waouh, allons faire la fête ! » Il se trouve que c’était les Oscars. Puis je me suis mise à explorer en quelque sorte. La plupart du temps je tournais en Europe. J’ai alors commencé à établir des relations avec différents créateurs, l’un d’eux était Galliano. Et c’est comme ça qu’est véritablement née ma passion pour la mode. Au début, c’était fabuleux parce que j’allais dans plusieurs ateliers – Alexander McQueen et moi allions les voir travailler. J’ai pu voir des personnes comme Stephen Jones travailler sur ses chapeaux. C’était une vraie chance. J’ai eu la chance d’être éduquée et d’explorer la mode par les créateurs de costumes et par les créations elles-mêmes, c’est extraordinaire. Aujourd’hui, avec deux petites filles qui sont vraiment passionnées de mode elles aussi, mais leur mode à elles, je dois à nouveau me surpasser. Car elles viennent et disent, « Hmmm, pas assez bien. » Donc dans un sens c’est ce qui m’a permis de m’y remettre parce que je pense que quand vous êtes enceinte et que vous avez votre enfant, vous avez tendance à dire « Oh, j’ai juste besoin de vêtements simples et confortables. » Je n’avais pas vraiment envie de quitter mon survêtement. Mes enfants m’ont donc forcée à me remettre à la mode et à la redécouvrir. Même lorsque j’ai tourné le film Grace, je disais déjà, « Ah, je me souviens du pouvoir des superbes costumes. » J’ai eu la chance de travailler avec certains des plus grands stylistes au monde. Donc ça reste une de mes passions.
En ce qui concerne OMEGA, cela fait dix ans maintenant que je travaille avec eux, ce qui en dit long sur cette entreprise. Ils sont formidables comme vous le savez tous. Ils prennent très grand soin de vous et ça se voit dans leurs produits. À chaque fois que je porte l’une de leurs montres mes copines me disent « Ohhhh, tu peux m’en avoir une ? » Elles sont absolument exquises et je pense qu’elles sont très convoitées aujourd’hui, notamment la Ladymatic et je pense que celle-ci
(montrant la Butterfly qu’elle porte) est la prochaine – même les filles qui travaillent avec moi disent toujours, oh les bijoux, mais elles adorent les montres alors …
Quel genre de montre aimez-vous sur un homme et jugez-vous un homme d’après ses chaussures ou d’après sa montre ?
Je le juge principalement d’après son cœur et ses actes, ce qui explique pourquoi – les hommes savent parler, n’est ce pas ? Mais ils doivent aussi être capables de vous impressionner. Alors, chaussures ou montre ? En fin de compte . . . j’ai vu la montre – la « Dark Side of the Moon » – je pense que c’est la montre la plus sympa pour un homme. Je ne sais pas si vous le savez, mais elle est tellement cool. Je me suis, « OK, voici le cadeau de Noël de Keith. » Ne lui dites pas.
Qu’est ce qui vous plaît le plus dans vos rôles de mère, actrice et ambassadrice OMEGA ?
Vous voulez dire avoir des enfants et puis être capable de faire quelque chose comme ça pour OMEGA ? Ce qui est formidable pour moi est de pouvoir travailler avec quelqu’un dont les produits m’inspirent confiance, avec des personnes, avec une entreprise en lesquelles je crois, qui ont un comportement auquel j’adhère. Tout cela signifie qu’ils représentent la qualité et de pouvoir soutenir cela est incroyable. J’en suis très reconnaissante. En même temps je parviens toujours à passer du temps, beaucoup de temps avec mes enfants parce que je peux le faire, je peux rentrer à la maison et être avec mes enfants. Et je peux choisir les films que je veux faire. Mon prochain film, Paddington – lorsque j’ai dit à mon agent : « Je crois que je vais faire Paddington Bear, » il m’a dit, « Tu plaisantes ? » et j’ai répondu, « Non, tu ne comprends pas. J’adore Paddington Bear. » Pour mes enfants, c’était soudain comme si je pouvais les avoir sur le plateau et qu’ils pouvaient faire partie du film, ce qui n’est pas souvent le cas avec les films que je tourne parce qu’il y a de nombreux sujets très compliqués et sombres et je n’aime pas qu’ils soient exposés à cela. Mais un film comme Paddington – ils ont vu la bande annonce de ce film 25 fois et ils savent imiter l’ours à la perfection. Je ne sais pas si vous avez vu la bande annonce, mais vous devriez parce que c’est trop mignon.
Vous avez dit récemment que vous aimeriez écrire, Nicole. Avez-vous des projets en tête ? Envisagez-vous de faire un scénario et de le réaliser ou de l’écrire ?
Oui, j’ai deux scénarios actuellement en cours. L’un d’eux est presque terminé et je viens de commencer l’autre. Aujourd’hui on me demande si je veux réaliser et on m’a proposé des choses à réaliser, parce que j’ai travaillé avec tant de réalisateurs et je me rends compte de ma propre connaissance du cinéma. J’ai travaillé avec de jeunes réalisateurs, avec d’autres très expérimentés et avec les plus grands réalisateurs au monde. Mais je n’ai tout simplement pas le temps. Donc l’écriture est en réalité cathartique pour moi. C’est quelque chose qui me permet de travailler à partir de ce que je ressens et à ma manière – c’est un peu ma façon de me retrouver à certains moments. En fait j’ai eu des semaines très, très difficiles récemment et cela me permet d’exprimer beaucoup de choses, donc j’écris des histoires courtes ; j’écris dans mon journal. Je ne le fais pas uniquement dans le souci d’en faire un film. C’est vraiment une façon pour moi de m’exprimer et d’organiser ma vie. Je suis contente d’avoir la capacité de le faire. Je ne sais pas si je le fais bien mais c’est un peu comme un endroit où je peux aller pour trouver du réconfort.
Je suis allé à la projection de Avant d’aller dormir (« Before I Go to Sleep ») et c’était excellent. Comparé à Paddington Bear, c’est très différent. Pensez-vous qu’il soit important d’incarner tous ces rôles différents et votre style continue-t-il à évoluer ?
Oui, j’ai toujours été un peu schizophrène dans le choix de mes rôles. Mais c’est parce que j’explore aussi la psychologie et la manière dont nous fonctionnons dans le monde et dont nous gérons les choses que nous devons traverser. Donc jouer le même rôle deux fois ne m’intéresse pas. Je l’ai fait et je ne me trouve pas bonne dans cet exercice. Je suis sur le point de commencer un film qui se déroule en 1929 et je vais incarner un personnage appelé Aline Bernstein, qui est une vraie femme. Elle est incroyable. Elle a été l’une des premières décoratrices et costumières de films. Elle a connu un véritable succès et a établi la Guilde en Amérique. J’ai donc la chance de jouer ces personnages merveilleux. Mais c’est ce que je recherche. C’est-à-dire que je recherche vraiment des choses très très différentes et je pense aussi que je m’habille de manière complètement différente de quand j’avais 14 ans – et nous dirions tous la même chose j’en suis certaine. Les Logie Awards. Légèrement différente. C’est mon seul regret, la robe bleue. Oh non, je me suis trahie ! Comment on appelait ça déjà . . . quelque chose comme « Past Tuesdays » ? « Flashback Fridays », c’est ça ! Voilà ce que je vais mettre. Je n’avais pas de montre à l’époque, je n’avais pas assez d’argent. Les choses ont changé. Mais j’adore pouvoir m’exprimer aussi dans ma façon de m’habiller, comme tout le monde. Est-ce que je me sens détendue ou à l’aise ou est-ce que j’ai envie de me faire remarquer ? Est-ce que j’ai envie d’oser et de prendre des risques ? Vous savez, il existe plusieurs façons de bousculer les choses et j’adore bousculer les choses. Je pense que c’est important et c’est important pour les femmes aujourd’hui de savoir qu’il n’y a pas de mal à ne pas être comme tout le monde.
Vous êtes Australienne et vous vivez en Amérique, mais où vous sentez vous chez vous et lorsque vous voyagez, avez-vous des conseils pour surmonter le décalage horaire ?
Et bien on vient de me donner ce conseil, mais je ne sais pas s’il fonctionne parce que je n’ai pas essayé. On m’a dit « Mange deux kiwis. » Quelqu’un d’autre a-t-il entendu parler de ce truc ? Non ? J’ai vraiment beaucoup de mal à dormir – par exemple la nuit dernière je n’ai pas dormi. J’aurais dû sortir parce que j’allais sortir et puis je me suis dit « Non, non, je vais être professionnelle. Il faut que je reste à la maison, j’ai ça demain. » Et je suis restée éveillée toute la nuit dans ma chambre d’hôtel à regarder la TV, à manger ce qu’il y avait dans le mini-bar, vous voyez ? J’ai pensé, « j’aurais dû aller dans ce club. »
Et où vous sentez-vous chez vous ?
Avec ma famille. J’ai beaucoup de chance. J’ai un mari et quatre enfants, deux grands enfants et deux petits et puis j’ai une grande famille. Ma sœur a six enfants. C’est avec eux que je me sens chez moi. (Partout dans le monde) – étrangement nous pouvons vivre n’importe où dans le monde. Nous emportons un certain nombre de couvertures, d’oreillers et de bougies, mais nous pouvons nous installer à peu près partout. C’est fabuleux. J’ai tourné un film en début d’année au Maroc et mes enfants étaient là, on vivait dans des tentes. En arrivant au début j’étais quelque peu sous le choc et on a fini par se promener et marchander dans les souks. Et je suis si fière de ça parce que nous sommes cosmopolites et pouvoir en faire profiter mes enfants est important pour moi.
Quelle est la chose la plus importante à savoir dans la vie ?
À l’heure actuelle ce serait que vous ne savez jamais ce qui va se passer donc . . . carpe diem. Profitez de l’instant présent. C’est ce que tout le monde dit et c’est la chose la plus difficile à faire parce qu’on pense toujours, « Oh, se soucier de l’avenir, du passé. » Mais avec ce que j’ai traversé ces dernières semaines, je me dis, « Oh, je dois saisir et vivre chaque instant parce que personne ne sait ce qui va se passer et c’est terrible quand on y pense, mais en même temps ça vous force à être très très présent. À observer à quel point certaines choses sont précieuses et à ne pas se soucier de ce qui peut arriver parce qu’on n’a aucun contrôle. Vraiment aucun.
Lorsque vous voyagez et que vous voulez parler à vos enfants, est-ce que vous utilisez Skype ou WhatsApp ou FaceTime ou . . .
FaceTime. Je dîne avec eux sur FaceTime. J’étais en train de faire un sandwich au beurre de cacahouète et à la confiture avec ma fille. J’étais dans la cuisine au téléphone. J’ai dit à mon mari, « Elle a faim. Je sais qu’elle a faim. » Je savais qu’elle était un peu fatiguée et qu’elle voulait aller à la gymnastique. J’ai dit, « Elle a besoin d’un sandwich au beurre de cacahouète et à la confiture et elle va vouloir aller à la gymnastique. » Et j’avais raison.
Nous venons de parler de mode et de costumes. Mais en tant que grande interprète et merveilleuse actrice, comment voyez-vous la nécessité de la nudité ?
Nudité ? Oh, j’ai cru que vous aviez dit « unité ». Je préfère l’unité. Non, non. Il y a certains films pour lesquels je crois que la nudité est un élément important de l’histoire. Et d’autres pour lesquels ce n’est pas le cas. Mais ce n’est pas quelque chose que je trouve offensant ou qui me choque. Je trouve la violence beaucoup plus offensante que tout autre chose. Particulièrement si c’est la nudité qui fait simplement partie du quotidien dans la maison ou si elle sert à montrer l’acte d’amour pour raconter une histoire. Évidemment, si elle est utilisée de manière abusive – et c’est assez facile de remarquer quand elle est utilisée ainsi – je pense qu’il y a beaucoup de films et beaucoup de grands films où elle est un élément important de l’histoire. Certaines des plus grandes scènes d’amour – ce qui est le cas évidemment pour les films européens et on ne peut pas citer autant de films américains que de films européens, je veux dire que dans beaucoup de films elle fait tout simplement partie de l’histoire et j’aime ça.
Pourriez-vous citer l’un de ces films ?
Un grand film avec de la nudité ? Et bien, Breaking the Waves est l’un des grands films – que Lars a fait – avec une des plus grandes scènes d’amour. Puis, Ne vous retournez pas (« Don’t Look Now ») – dont chaque plan est extraordinaire. Je pourrais continuer comme ça encore longtemps.
Qu’est ce qui vous a le plus impressionné hier soir lors de l’événement Butterfly ?
Je trouve que la manière dont ils ont préparé tout cela est absolument magique, en particulier ici en Corée et je dis toujours que c’est une preuve de leur savoir-faire et de leur qualité. Je pense que lorsque les gens font tout cela, c’est aussi dans l’intérêt de leurs produits. Je les connais tous depuis une dizaine d’années maintenant et c’était probablement l’un des meilleurs événements auxquels j’ai pu assister. J’ai demandé, « Qu’allez-vous faire de toutes ces fleurs ? » Ils les ont données au musée.
Quel genre de montre choisiriez-vous pour vos filles ?
Ce sont elles qui choisissent. J’aimerais pouvoir dire que je choisis, mais en fait je leur donne énormément de liberté dans leur façon de s’habiller. Je ne laisse pas ma propre sensibilité les influencer. Donc elles descendent chaque matin et elles se sont habillées toutes seules. Elles ne portent pas encore de montre. Mais je sais que …
Une recommandation à leur faire si vous pouviez ?
Je ne sais pas. Une montre jouet pour commencer. Quelque chose que l’on peut perdre.
Les hommes de petite taille sont souvent intimidés par les femmes plus grandes. En tant que belle et grande femme, quel conseil pouvez-vous donner à un homme de petite taille s’il veut impressionner une grande femme ?
Tenez-vous bien droit et ne vous inquiétez pas parce que je suis toujours sortie avec des hommes plus petits que moi. Je ne suis jamais sortie avec un homme plus grand. Mais je ne porte pas de jugement. Je ne vais pas vous citer le fameux dicton. Allez, si : ne faisons nous pas tous la même taille une fois allongés ? C’est ce que beaucoup d’hommes m’ont dit.
Laisser un commentaire