Passion Horlogère a pu récemment apprécier avec plaisir et intérêt lors d’une rencontre amicale une nouvelle marque française qui commence à se faire un nom en présentant, dans une gamme de tarifs raisonnables, des modèles mécaniques originaux aptes à séduire sur le plan esthétique autant un public féru de classicisme que celui qui recherche un look un peu plus jeune et moderne : Beltonn.

Une histoire de passionné comme nous les aimons est à l’origine de l’aventure de Beltonn. C’est en effet après avoir exercé pendant 12 ans le beau métier de joaillier que Christophe, déjà amateur éclairé de belles montres, a voulu s’offrir il y a 5 ans un premier garde-temps de qualité. Mais son choix s’est alors vite heurté à la barrière des tarifs pratiqués sur ses modèles préférés, au point de se poser sérieusement une question finalement très simple : « Pourquoi ne pas essayer de concevoir et réaliser moi-même la montre que je veux porter ? »

Beaucoup d’entre nous ont dû en effet avoir un jour ou l’autre cette pensée mais Christophe n’en est pas resté au rêve, bien au contraire. Et c’est à force de se documenter et de rencontrer des acteurs du monde horloger auprès de qui il a fini par affiner son cahier des charges, puis après plusieurs essais de réalisation de prototypes qui lui ont permis de sélectionner ses partenaires, qu’il s’est enfin lancé concrètement dans la création de sa propre marque, assisté d’un horloger et d’un commercial.
Les principes de base retenus pour Beltonn sont simples dans leur expression mais exigeants dans leur réalisation :
– Des calibres automatiques ETA finition « Top » pour leur fiabilité et leur coût – Des partenaires choisis et éprouvés pour la réalisation des cadrans et l’emboîtage – Des bracelets réalisés en Italie dans la tradition du fait-main – L’accent mis sur l’esthétique des cadrans et leur « texture »
C’est en particulier sur ce point de l’esthétique du cadran, et partant de l’idée qu’il est la partie la plus immédiatement visible et identifiable de la montre, que Christophe fait porter son effort de création en dessinant ses modèles, s’appuyant pour cela sur son passé de joaillier : poli, brossé, relief, matière, couleurs, agencement des éléments…
Il transpose ensuite le dessin d’origine sur un logiciel de conception avec son partenaire de réalisation afin d’obtenir, environ 2 mois plus tard, un premier échantillon qui peut être ensuite retravaillé jusqu’à aboutir au modèle de production.
La gamme développée sur les premiers modèles présente aussi bien des montres 3 aiguilles plus date que des chronographes, dans des dimensions qui vont du 38mm au 47mm. De quoi satisfaire déjà un public assez large.
Un modèle destiné au public féminin dans une magnifique teinte bleu-nuit a particulièrement séduit notre spécialiste montres dames. Admirez le bracelet galuchat. C’est d’ailleurs un point fort de Beltonn que de proposer des bracelets dans de jolies matières : pattes d’autruche, requin, lézard, crocodile corné, veau bien sûr… A choisir à la commande selon les modèles !
Un élargissement des modèles féminins vers des boîtiers sertis, cadrans agrémentés en sculpture et bestiaire, dans le style joaillerie que Christophe connaît si bien, est à l’étude. Voici d’ailleurs un modèle actuel avec incrustation discrète d’index en brillants.
La classique 3 aiguilles plus date dans une teinte ardoise et lunette lisse est également très séduisante pour une première belle montre automatique qui sort des marques connues.
Et l’on peut monter en gamme avec des modèles plus imposants à chronographe et lunette crantée, aux cadrans variés et qui ne passent pas inaperçus !
Le positionnement de Beltonn en milieu de gamme avec une fourchette de tarifs de 990€ pour un modèle 3 aiguilles jusqu’à 2 600€ pour un modèle en série limitée à 5 exemplaires devrait être très attractif et permettre d’assurer en phase de lancement une commercialisation d’une dizaine de montres par mois en attendant de possibles extensions de marché et pourquoi pas même un modèle à tourbillon en 2014 !?
Pour Passion Horlogère : Rédaction Dominique J. et Luc J. / Photographies Dominique J. et Laurent A.
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