Après son sujet sur la saga des Omega Chronostop que nous avons publié il y a quelques semaines, Anthony, Membre de Passion Horlogère et grand collectionneur de montres Omega, revient aujourd ‘hui avec une présentation synthétique des modèles Omega Speedmaster ayant utilisé le calibre 1045 , issu du fameux Lemania 5100 . Ainsi, vous pourrez découvrir à travers ces quelques lignes ce qui motive la passion de cet esthète qui s ‘est spécialisé au fil du temps au point de devenir une référence dans le milieu très fermé des collectionneurs.
Président
1. INTRODUCTION
On évoque très souvent la Moonwatch, dont on connaît quasiment tout au travers de la littérature qui lui a été consacrée, mais on connaît peut-être un peu moins les modèles Speedmaster automatiques introduits dans les années 70.
D ‘excellents articles ont été écrits à ce sujet par Chuck Maddox. Pour toute autres informations complémentaires, je vous invite donc à visiter son site et plus précisément l’article suivant :
Je précise d ‘ailleurs que l ‘intégralité des photos ci-après sont issues du site de Chuck Maddox .
Voici donc un brève présentation des caractéristiques de l’ensemble des références ayant utilisé le calibre 1045 .
2. RAPPEL : LES CALIBRES 1040 ET 1041
Les premiers pas de la Speedmaster dans le monde des chronographes automatiques ont été effectués avec la Speedmaster Mark III en 1972, de forme dite « pilote » (proche de celle du Flightmaster, mais encore plus imposante), équipée du calibre 1040 ( pour mémoire, la Mark II représentait une nouvelle version de la Moonwatch avec une boîte de forme « tonneau » et le calibre 861 ).
Puis viendra la Speedmaster Mark IV en 1973 (toujours avec le calibre 1040 ), sur une boîte « tonneau » de Mark II.
Enfin, 1973 sera également l ‘année de production de la Speedmaster 125 , qui tire son nom de l ‘Anniversaire de la marque, avec 125 années d ‘existence depuis 1848. Elle est équipée du calibre 1041 , version certifiée « Chronomètre » du 1040, qui sera d ‘ailleurs le tout premier chronographe automatique certifié « Chronomètre » de l ‘histoire.
Au-delà de son mouvement à remontage automatique, le calibre 1040 introduit la date (quantième uniquement), placée dans une fenêtre à 3h.
3. LE CALIBRE 1045 ET SON FONCTIONNEMENT
Le calibre 1045 est une évolution du calibre 1040 , avec cette fois-ci non seulement la date (quantième) mais aussi le jour de la semaine.
Il dispose de 3 compteurs spécifiques :
– le compteur des secondes situé à 9h,
– le compteur totalisateur des heures situé à 6h,
– un compteur 0-24h situé à 12h.
Il manque donc le compteur totalisateur des minutes pour le chronographe (habituellement situé à 3h sur une Speedmaster Moonwatch) …
C’est la raison pour laquelle une seconde aiguille centrale est placée sous la trotteuse centrale des secondes et totalise les minutes écoulées lors d’une mesure effectuée avec la fonction chronographe. Il s’agit de l’aiguille ayant une flèche dont la forme rappelle celle d’un avion.
Les réglages sont très simples :
– en tirant la couronne d ‘un cran, et en la tournant dans le sens des aiguilles d ‘une montre, on règle le quantième.
– en tirant la couronne d ‘un cran, et en la tournant dans le sens inverse des aiguilles d ‘une montre, on règle le jour de la semaine.
– en tirant la couronne de 2 crans, on règle l ‘heure.
Les schémas suivants présentent l’ensemble de ces fonctionnalités.
4. LES REFERENCES AYANT UTILISE LE CALIBRE 1045
6 références vont être produites par Omega avec le calibre 1045, qui vont correspondre à des formes très différentes :
a) la référence ST 176.0012 , sur une forme de boîte de type Mark II et Mark IV,
b) la référence ST 176.0014 , qui regroupe 2 modèles dont la forme de la boîte a engendré le surnom de « TV Dial » (un modèle avec un bracelet à maillons et cadran « soleil « , et un modèle avec un bracelet à barres similaire à celui de la célèbre Speedmaster 125 et cadran noir ; je pense que plusieurs combinaisons étaient possibles entre ces types de cadrans et ces types de bracelets),
c) la référence ST 176.0015 , sur une forme de boîte de type tonneau (1er type, avec un bracelet à barres type Speedmaster 125),
d) la référence ST 176.0016 , sur une forme de boîte de type tonneau (2nd type, forme très légèrement différente avec angles « échancrés « , et bracelet à maillons),
e) la référence ST 376.0806 , sur une boîte de forme très spécifique dite « teutonique », utilisée également pour d’autres modèles Speedmaster tous destinés au marché allemand,
f) et enfin bien sûr la référence ST 376.0822 dite » Holy Grail « , sur une boîte de Speedmaster Moonwatch.
Les 4 premières références (176.0012, 176.0014, 176.0015, et 176.0016) sont sorties en 1974 et sont parfois appelées Speedmaster Mark 4.5 .
La 5ème référence (376.0806) a été produite à partir de 1984 et est couramment dénommée Speedmaster Mark V .
La Speedmaster « Holy Grail » (376.0822) a été produite exclusivement en 1987.
Remarque 1 :
Assez curieusement, aucun des cadrans montés sur ces différentes références ne comporte la mention « T SWISS MADE T » : seule la mention « SWISS MADE » est indiquée, bien que ces cadrans utilisent bien évidemment le tritium comme tous les cadrans similaires de cette époque …
Remarque 2 :
Il semblerait que toutes les références de Speedmaster ayant utilisé le calibre 1045 (sauf la « Holy Grail « ) aient été montées avec un fond médaillon estampillé « Seamaster » et non « Speedmaster « . Ceci se justifie par le fait que les Speedmaster automatiques constituaient à l ‘époque une sous-famille de la gamme Seamaster, et que ce n ‘est qu ‘avec l ‘immense succès de la Moonwatch qu ‘elles deviendront par la suite une gamme en tant que telle.
Texte et recherches photographiques Anthony M. pour Passion Horlogère
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