Les montres présentées lors de cette édition 2014 du Salon Belles Montres sont le fruit de cette stratégie. Celle-ci se focalise sur une séparation des gammes « Premium » (Calibre Royal) et « Access » (Moorea), suivie d’un enrichissement de cette dernière. Elle est complétée par de nombreux nouveaux modèles très étudiés, que ce soit au féminin ou au masculin, à même de combler toutes les envies.
Nous voilà donc reçus sur le stand Péquignet par M. Vernhol, directeur commercial de la marque, qui va nous permettre de découvrir quelques nouveautés de la gamme Moorea.
La majeure partie de notre rencontre a été consacrée à la présentation des nouveaux modèles masculins. Ce n’est pas un hasard, car nous avons ici les pièces maîtresses de la nouvelle stratégie Péquignet.
Ces nouvelles collections, dénommées Elégance et Ranelagh, représentent le cœur de la gamme Moorea masculine. elles permettent d’acquérir pour moins de 1000 € une montre automatique majoritairement fabriquée en France. Majoritairement, car si l’assemblage et la fabrication de la plupart des composants sont effectués en France, le maintien d’un tarif accessible passe obligatoirement par l’intégration d’un mécanisme déjà diffusé en très grande série. Mais là où de nombreuses marques se fournissent en Suisse et se retrouvent pour la plupart dépendantes de fournisseurs au monopole plus qu’établi, Péquignet prend le parti judicieux d’implanter dans ces pièces un mouvement japonais. Et qui mieux que Seiko pouvait proposer des mouvements mécaniques fiables, à un rapport qualité-prix sans concurrence ? La réponse se trouve dans le calibre SII NH35, mouvement mécanique à remontage automatique dans les deux sens avec date et stop seconde, pour 50 heures de réserve de marche. Ce calibre, visible à travers un fond transparent, va donc motoriser ces deux collections.
La première, nommée Elégance, par son allure raffinée, son boîtier rond aux cornes galbées, ses aiguilles dauphines, et ses index appliqués d’une grande finesse, saura se glisser sous une manchette de costume. Selon le bracelet choisi (cuir ou acier), elle se montrera plus ou moins décontractée.
La gamme Ranelagh (reprenant le nom d’un jardin à l’anglaise du 16ème arrondissement de Paris) représente une alternative sport-chic à la gamme Elégance en y apportant une touche supplémentaire de caractère, grâce aux formes anguleuses de son boîtier, à ses aiguilles squelettes et à son bracelet acier poli-brossé.
Pour ces deux collections, la grande surprise demeure la finition et le soin des détails, que l’on retrouve dans les cadrans magnifiquement soleillés (mention spéciale pour les cadrans bleus, d’une profondeur sans égal), les chiffres/index appliqués et les jolies alternances poli-brossé des boîtiers aux formes travaillées, usinés dans de l’inox 316L.
Le seul petit bémol, largement excusable au regard du tarif, concerne l’aspect brut du mouvement que les côtes de Genève de la masse oscillante peinent à dissimuler. De même, en regardant le design de ces deux collections, certains jugeront que les sources d’inspiration sont évidentes. Mais sans plagier qui que ce soit, Péquignet accomplit une vraie prouesse en proposant deux gammes différentes de montres présentant une qualité perçue bluffante pour un tarif sans concurrence.
Historiquement, Péquignet s’est toujours caractérisé par une très vaste gamme de montres féminines. C’est toujours le cas aujourd’hui, puisque le label Moorea ne comprend pas moins de 8 collections féminines contre 4 masculines.
Une des nouveautés féminines de cette année se nomme Trocadéro, et propose un nombre de déclinaisons conséquent en offrant le choix entre différents matériaux de boîtier, bracelets (acier, acier plaqué or) et couleurs de cadran (laqué noir, soleillé argent, nacre), mais aussi entre plusieurs configurations de sertissage de diamants (index, lunette, boîtier, ou les trois…).
Pas moins de 26 possibilités sont ainsi offertes, sur une montre toute en courbes d’une grande finesse, mue par un mouvement à quartz. La version qui nous est présentée est la Trocadéro Bicolore, boîte (sertie de diamants) et bracelet en acier, lunette et maillons centraux du bracelet plaqués or, cadran nacre à chiffres romains et diamants en guise d’index. Suivant la version choisie, les tarifs s’échelonnent de 750 €, pour la version toute acier, à 4600 € pour la version bicolore acier/plaqué or sertie de 138 diamants.
Nous retrouvons ensuite la Ranelagh dans sa version féminine, aux dimensions plus adaptées, et munie également d’un calibre à quartz. Là aussi, de nombreuses combinaisons sont possibles en fonction du cadran (argent opalin, anthracite noir, tous deux à décor frappé, ou encore cadran nacre), des appliques (index + chiffres, diamants) et de la lunette (acier, acier partiellement ou totalement serti de diamants) choisis par le client. Nous retrouvons par la même occasion tous les codes esthétiques sport-chic de la Ranelagh masculine, à échelle légèrement réduite. Le modèle qui nous est présenté s’habille d’un cadran anthracite à décor frappé muni d’index diamants et d’une lunette partiellement sertie de diamants. Selon le modèle sélectionné, les tarifs s’échelonnent de 850 € à 2900 €.
Ce principe de multiples déclinaisons se retrouve également sur la version féminine de la gamme Elégance, non photographiée lors de notre entrevue.
En bonus de cette mise en avant de la nouvelle collection Moorea, nous ne pouvions pas rencontrer Péquignet sans une rapide évocation de l’actualité de la gamme Manufacture. Elle se matérialise par une série limitée de la Royale Titane, la « Black », entièrement de noir revêtue (par procédé DLC), que ce soit sur le boîtier ou, plus rare, sur le mouvement. Les autres éléments distinctifs sont les gravures rehaussées de peinture blanche et le barillet rhodié.
Toutes ces petites touches rendent cette montre résolument sport et dynamique, avec une touche furtive bienvenue, sans parler de ce mouvement noir du plus bel effet. Cette pièce est éditée à 50 exemplaires, 20 avec la grande date écrite en français et 30 en anglais.
Cette rencontre ne fait que renforcer l’envie de voir cette Manufacture mener à bien sa stratégie de renaissance, après tant de déconvenues rencontrées ces dernières années. Tous les éléments semblent réunis, entre une gamme cohérente et riche en entrée de gamme, des produits à la qualité perçue évidente et au design soigné, affichés à un juste tarif.
Passion Horlogère remercie toute l’équipe Péquignet du Salon Belles Montres, notamment M. Vernhol, pour son accueil et sa disponibilité. Nous souhaitons à cette équipe tous nos vœux de réussite. Vive le « Fabriqué en France » !
Pour Passion Horlogère, texte : Olivier G, photos : Michel PV.
Laisser un commentaire