Stowa Seatime
A l ‘origine de l ‘histoire de Stowa: Walter Storz. En 1927, il décide de quitter la grande manufacture horlogère de son père à Hornberg/Kinzigtal, en Allemagne, pour fonder sa propre marque. Le nom de sa nouvelle compagnie correspond aux initiales de son nom, S-T-O et de celles de son prénom, W-A.
Encouragé par le succès de STOWA, Walter Storz étend son marché en 1935 et démarre la manufacture de ses montres dans un petit local qu’il loue à Pforzheim, en Allemagne. En 1938, STOWA peut enfin construire sa propre usine au 54 rue Bismarck à Pforzheim. Walter Storz présente rapidement une collection de montre-bracelets inspirées par le mouvement Bauhaus, alors en vogue, précurseur des futurs modèles « Antéa ». En onze ans seulement, STOWA s ‘est fait une réputation de créateur de montres de qualité.
En 1939, Stowa fabrique des montres d ‘aviateurs ( « Airman « ), et devient l ‘un des fournisseurs officiels de la Wermacht, pour la fourniture des montres pour les pilotes et la marine. Le 23 février 1945, l’usine STOWA est détruite par les bombardements alliés. Walter Storz s ‘arme de courage, et lance la construction d ‘une seconde usine. En 1946, Stowa fournit environ 2000 montres à la France, au titre de dommage de guerre. Elles sont toutes équipées d ‘une aiguille rouge et portent la gravure « armée française « .
En 1947, Walter est le membre fondateur d’un groupement d’industriel de l’horlogerie Allemande. En 1949, il rejoint un groupe d’entrepreneurs, la « Deutsche Uhrenkooperation « , fondé par par Philipp Weber, sous le nom de PARAT (Adora, Eppo, Exquisit, Ormo, Para et Stowa ), toujours dans la région de Pforzheim. En attendant que sa nouvelle usine soit prête, il s’installe en 1951 à Rheinfelden, où il continue la manufacture de ses montres. On lui doit des brevets tels que la protection anti-chocs (RUFA), toujours utilisée dans de nombreux mouvements PUW et Durowe.
Quand la seconde usine de Pforzheim est enfin opérationnelle, Walter Storz décide de conserver ses deux unités de fabrication, ce qui lui permit d’augmenter sensiblement sa capacité de production.
Au début des années 60, Werner Storz rejoint son père. Sa principale responsabilité sera de le remplacer dans les voyages internationaux exténuants. En septembre 1965 la famille Storz redevient majoritaire de la compagnie, les capitaux étant entre temps passés dans des mains Américaines.
En 1970, STOWA présente le plus modèle de montre réveil au monde.
En 1974 Walter Storz meurt, à l ‘âge de 68 ans. Il aura développé STOWA avec succès pendant trois décennies, et marqué de son empreinte l ‘horlogerie Allemande.
En 1996, Jörg Schauer décide de reprendre le flambeau de Walter Storz, avec l ‘objectif de se développer dans le respect des marqueurs forts de la marque. Stowa fête en 1997 son soixante-dixième anniversaire.
Les premiers modèles de plongée Seatime apparaissent en 1958. Celle-ci sont équipées d ‘une lunette sur laquelle les minutes sont inscrites dans le sens inverse, permettant un décompte de type compte a rebours. Différents modèles évolueront jusque dans les années 70.
A la reprise de la société par Jorg apparaît l’envie de rééditer ce modèle, conçu avec une esthétique totalement différente, bénéficiant semble-t-il du concours et des critiques de certains membres du forum des montres Allemandes. La première version diffère par un cadran avec index de type bâton, et une fenêtre de date plus grande et carrée.
Présentation :
L ‘objet est présenté dans une imposante boîte en aluminium, collant parfaitement à l’esprit de la montre, tapissée de noir, portant le logo de la marque en blanc.
A l’intérieur nous y trouvons la belle, avec un petit sac souple, une brochure présentant l’ensemble des modèles actuels, un mode d’emploi et une série de 15 cartes postales représentant la production depuis 50 ans, que je trouve très original, une très belle intention.
Ma première impression : des formes légèrement anguleuses, et un sentiment de robustesse, en partie grâce à ses dimensions imposantes :
– Diamètre hors couronne : 42mm
– Hauteur : 50mm
– Entrecorne : 22mm
– Ouverture du cadran : 31 mm
– Epaisseur : 13 mm
– Poids : environ 200 g.
– Diamètre hors couronne : 42mm
– Hauteur : 50mm
– Entrecorne : 22mm
– Ouverture du cadran : 31 mm
– Epaisseur : 13 mm
– Poids : environ 200 g.
Malgré sa taille, elle possède des proportions très équilibrées, avec un bracelet qui épouse parfaitement la boite. La voici ici comparée à une Yema Superman :
Je trépigne d’impatience de la passer au bras, mais le bracelet est trop grand pour mon poignet ; je dois enlever 6 maillons, maintenus par de longue vis. J’ai du mal à retirer la première, une autre résiste, je passe aux 2 autres sans problème. Après maints efforts et en m ‘appliquant pour ne pas abimer la tête ou rayer le bracelet, je me décide a confectionner une lame de tournevis parfaitement ajustée. Je sors la pierre à polir « Arkansas ». Après une heure d’efforts, je l’ai eu ! J’avais des craintes d’un montage frein filet ou à l’ail (comme les gousses…), mais ce n ‘est heureusement pas le cas.
La couronne est gravée de la marque. Elle est parfaitement protégée par 2 cornes, mais la manipulation demande une certaine adaptation. Le remontage se fait aisément, mais la prise en main aurait demandé un crantage plus profond pour une parfaite préhension. Un jeu latéral de la tige demande une habitude avant de révisser la couronne sur un pas qui aurait du être plus important. La longueur de la tige, le diamètre ou le guidage de celle-ci permettrait une manipulation plus aisée. 2 joints toriques sont visibles pour l’étanchéité.
La Lunette est unidirectionnelle, à 60 crans, elle tourne très facilement, avec un cliquetis très sonore. De couleur bleue avec index triangulaires luminescents, elle peut être facilement enlevée a l’aide d’un couteau de boite pour habiller la montre d’une autre couleur (jaune, rouge, vert, noir, argent, marron sont disponibles).
Le cadran noir mat est d’un graphisme simple et élégant, avec par intervalle des index et chiffres arabes ; une coupure a 6 heures laisse apparaitre une lumière ronde pour la date, à mon goût pas assez grande. Mais je pense que sa disposition et sa taille ont été conçues de façon à ne pas dénaturer l’équilibre et l’esthétique si particuliers de cette montre.
Les aiguilles élancées s’écartent à leurs extrémités, de couleur acier poli sur la partie extérieure avec le sommet rectangulaire, traitées au superluminova de couleur vert. La trotteuse se déplace avec une grande fluidité, derrière un verre de 3 mm d’épaisseur.
Le classique mouvement ETA 2824-2 apparait par le fond vissé avec une glace saphir, les vis sont bleuies, le rotor de la masse oscillante est gravé de couleur dorée.
Je suis particulièrement heureux de mon acquisition ; elle m ‘a permis de découvrir cette marque, mais elle a aussi été la porte d ‘entrée vers d’autres manufacture d’outre Rhin qui m’était inconnues, à l ‘exception de nos classique saxonnes.
Texte, photos : Philippe Saint-S.
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