Une affluence record de 146 000 personnes aura vibré devant l’admirable mélange de courses exaltantes, d’animations et de spectacle. C’est cela, le Revival ! Un célèbre circuit situé dans le West Sussex et, en guise de plat de résistance, un somptueux plateau de voitures d’avant 1967 allant de 700 cm3 à plus de 7 litres, le tout assorti d’une rare élégance en partie inhérente à la période historique considérée.
LES GRANDS FAITS D’ARME DU WEEK-END
Parmi les nombreux grands événements du week-end, pointons le Freddie March Memorial Trophy (remporté par une Jaguar Type C), une épreuve de 90 minutes courue à la tombée de la nuit pour rappeler les fameuses Neuf Heures de Goodwood. Citons également la magnifique démonstration des Flèches d’Argent Mercedes-Benz et Auto Union d’avant-guerre, une occasion rarissime d’admirer ces machines extraordinaires en action aux mains, notamment, du Témoignage Rolex Sir Jackie Stewart. Et que dire de la Shelby Cup organisée pour fêter les cinquante ans de la terrible Shelby Cobra et rendre hommage à son créateur et vainqueur des 24 Heures du Mans Carroll Shelby, décédé cette année ?
Une autre gloire américaine du sport automobile, Dan Gurney, était heureux d’être à Goodwood pour assister à l’hommage du Revival à sa carrière et pour célébrer le cinquantième anniversaire de sa première victoire en Formule 1, un hommage qui prit la forme d’une parade de ses plus célèbres montures conduites cette fois par d’autres as de la course comme Sir Jackie Stewart, Stirling Moss et John Surtees. Un petit film produit par les organisateurs du Revival à cette occasion décrivait Dan Gurney comme « tout simplement l’un des acteurs de Goodwood les plus agréables », un homme connu depuis des années comme « l’un de nos plus grands pilotes mais également directeur d’écurie, meneur d’hommes, ingénieur, explorateur au-delà des frontières techniques et icône des sports moteurs. »
Dan Gurney, à son tour, n’a pas tari d’éloges pour Goodwood : « Imaginer un week-end comme celui-ci, c’est déjà faire une partie du travail mais tout ficeler pour que cela marche vraiment, comme ici, cela défie l’entendement. Un retour magique dans le temps avec la participation active d’un public enthousiaste… Je doute qu’il soit possible de faire mieux ! »
Il est vrai que l’enthousiasme, la passion et le respect de la tradition font partie intégrante du Goodwood Revival. Qu’un pilote y ajoute une bonne dose de hardiesse et de détermination et c’est le paradis !
ROLEX DRIVER OF THE MEETING AWARD
La traditionnelle remise des prix du dimanche soir à Goodwood a elle aussi battu des records cette année, celui du public présent, celui des teams, celui des pilotes… Tous étaient venus sur la ligne d’arrivée jouxtant les stands pour voir et entendre Lord March résumer mieux que personne les trois jours extraordinaires qui venaient de se passer et appeler les trois premiers de chacune des seize épreuves du Revival à recevoir leur trophée sur le toit de la Direction de Course.
Le dernier appelé – mais certainement pas le moindre – fut le vainqueur du très convoité Rolex Driver of the Meeting Award. Lorsque Lord March prononça son nom, un frisson parcourut l’assemblée, c’était Max Werner, vainqueur surprise du Brooklands Trophy alors qu’il n’avait jamais piloté cette voiture en course.
L’exploit de Max Werner est d’autant plus remarquable que dans l’esprit du Revival, il avait choisi de mener cette voiture de chez lui, en Allemagne, jusqu’à Goodwood par la route. Et quelle voiture ! Une Alfa Romeo 8C 2300 Monza de 1933, propriété de son père depuis plus de trente ans, l’égale des Mercedes, Maserati et autres Aston Martin sur la piste mais aussi durant les plus de sept heures de route souvent détrempées depuis l’Allemagne.
Max Werner, un pilote relativement expérimenté, ne connaissait pas le circuit de Goodwood. Qu’importe ! Il s’en sortit mieux que personne. Au moment de recevoir son prix, une montre Rolex Oyster Perpetual Datejust, des mains du directeur exécutif de Rolex UK Richard de Leyser, alors même que le soleil se décidait à illuminer les beaux paysages de Goodwood, Werner s’est exclamé : « Je suis ravi ! Je m’étais qualifié troisième et j’ai connu un moment difficile dans le dernier tour, alors gagner la course et puis cette récompense, c’est vraiment fantastique. »
Précédents lauréats du Rolex Driver of the Meeting Award
2011 : Sam Wilson (GB)
2010 : Nick Wigley (GB)
2009 : Frank Stippler (ALL)
2008 : Peter Hardman (GB)
2007 : Jean-Marc Gounon (F)
2006 : Gary Pearson (GB)
2005 : Jackie Oliver (GB)
2004 : Rae Davis (GB)
Pour recevoir ce prix, il s’agit de convaincre un jury présidé par Lord March et ayant assisté à toutes les épreuves du week-end : « Nous tenons compte du pilotage, des aspects spectaculaires et divertissants mais surtout de l’équilibre entre tous les ingrédients car, certes, les pilotes doivent conduire vite et se battre mais ils doivent également courir en toute sécurité. Le vainqueur aura été spectaculaire et aura fait les délices du public. »
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