La Maison Blancpain présente en exclusivité mondiale la première montre-bracelet dotée d’un calendrier chinois traditionnel. La Manufacture du Brassus désire ainsi honorer cette culture millénaire dont les représentants portent un intérêt tout particulier à la Haute Horlogerie, avec une pièce tant utile que symbolique et qui prend place parmi ses grandes réalisations.
C’est aussi pour la marque horlogère, la plus ancienne encore en activité aujourd’hui (créée en 1735), une stratégie de positionnement sur le marché asiatique dont on sait qu’en 2011, l’industrie horlogère Suisse a réalisé 55% de son chiffre d’affaires à l’export représentant 10 milliards CHF pour 10 millions de garde-temps vendus. Le vieux continent ne pesant plus que 30%.
Aussi, séduire une clientèle à fort pouvoir d’achat et adapter ses garde-temps aux marchés d’Orient et d’Extrême-Orient est devenu pour l’industrie horlogère un enjeu majeur, afin de poursuivre la croissance de son chiffre d’affaires.
Blancpain ne s’est pas trompé avec plus de 160 points de vente (boutiques et détaillants) sur ce marché aujourd’hui, la marque de luxe poursuit sa stratégie de pénétration.
A Bâle, nous devons saluer l’initiative de la marque qui, comme tous les ans, propose une partie de son stand accessible au public contrairement à la plupart des autres grandes marques de luxe. Le savoir-faire de la marque et l’expertise de ses salariés est régulièrement mise à l’honneur dans la « lettre du Brassus » ce qui est également à souligner. Ainsi, deux établis étaient disposés avec une démonstration de gravure à la binoculaire animée par Marie-Laure, diplômée de l’Ecole Boulle à Paris et meilleure ouvrière de France.
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Nous retrouvons également un établi d’horloger animé par Willy Moret, une figure emblématique de la Maison Blancpain (plus de vingt ans d’ancienneté) qui nous présente la dernière réalisation des ateliers du Brassus : Le « Calendrier Chinois Traditionnel ».
On connait tous le calendrier Chinois avec ses douze signes composés d’animaux sauvages et domestiques dont la légende attribue l’ordre à l’hommage fait à Bouddha. Ces signes ne sont pas comme chez nous, en fonction du mois, mais de l’année de naissance de la personne avec un cycle de répétitions tous les douze ans.
La Maison Blancpain a donc voulu rendre un hommage à cette culture en réalisant un garde-temps reprenant la complexité de ce calendrier mais aussi en gardant une correspondance avec notre calendrier Grégorien, apportant de fait une complexité supplémentaire à sa conception.
Rappelons que nos journées grégoriennes sont rythmées par le soleil ; notre calendrier l’a choisi comme valeur de référence. Pour les Chinois, c’est la lune qui fait office de valeur étalon. Il s’en suit une différence sur une année de 11 jours environ, résultant d’une lunaison arythmique (si l’on peut dire) selon les saisons et d’une rotation autour de la terre elliptique et non circulaire – comme on l’a cru longtemps -, et variant entre 29 et 30 jours par mois.
Les techniciens de la Maison Blancpain ont eu l’ingéniosité de penser à un double affichage sur le cadran, d’une lecture de l’heure selon le soleil mais aussi selon la lune…
Son cadran
Passons maintenant à cette superbe réalisation à grande complication. Le cadran du garde-temps, en email « grand feu », affiche différentes informations selon le calendrier de destination. En périphérie du cadran, le quantième du mois Grégorien sur 31 jours est indiqué par la position d’une aiguille. A midi sur le cadran, nous trouvons dans une fenêtre, un des signes du zodiaque tournant sur un disque invisible (affichage du « dragon » pour l’année 2012).
Puis nous trouvons un affichage de trois compteurs. Le premier à 12 heures affiche les signes zodiacaux et dans son cercle intérieur, l’heure double. Le second compteur à 9 heures, affiche par deux aiguilles, le mois et le jour lunaire surplombés d’une pastille rouge positionnant les mois intercalaires. Le troisième compteur à 3 heures affiche respectivement de l’intérieur vers l’extérieur, les cinq éléments (le bois, le métal, le feu, la terre et l’eau) et les troncs célestes. L’aiguille du compteur affiche les mois intercalaires de correspondance avec notre calendrier.
Enfin, sur le cadran à 6 heures, se trouve l’affichage des phases de la lune.
Son mouvement
La complexité du mouvement est à la hauteur des ambitions de la Maison Blancpain car elle tient au nombre d’informations affichées mais aussi à l’irrégularité des cycles. A cet effet, un nouveau calibre a été développé. Il s’agit du « calibre 3638 » mécanique à remontage automatique et composé de 434 pièces et 39 rubis afin d’atténuer la perte d’énergie d’un train de rouage conséquent. Un ressort puissant compense et anime le mouvement lui permettant une réserve de marche de 7 jours glissants.
La masse oscillante gravée d’un « Dragon » en rappel de l’année de sa réalisation, est en or blanc et sertie d’un rubis de Madagascar (rubis cabochon de même origine qui orne également le remontoir).
Son boitier
Le boitier de 45 mm de diamètre est proposé en platine (série limitée à 20 exemplaires) ou en or rouge (série non limitée). L’ensemble reste harmonieux et sa lecture en est facilitée grâce à son grand diamètre.
En synthèse
Vous l’aurez compris, nous sommes en présence d’une pièce exceptionnelle, témoignage du savoir-faire de la Maison Blancpain et destinée aux collectionneurs.
Willy MORET
Il nous a présenté cet extraordinaire garde-temps en prenant soin de nous en révéler les moindres détails tout en s’assurant de notre compréhension au fur et à mesure de ses explications. Cette rencontre avec Willy Moret est émouvante à plusieurs titres.
L’homme âgé d’une soixantaine d’années est d’une énergie incroyable et sait capter par sa pédagogie et son verbe un auditoire rapidement séduit. Généreux, à l’écoute du public comme des clients et prospects de la marque, ce passionné d’horlogerie est intarissable sur l’histoire de la Maison Blancpain. Ces propos sont toujours enrichis d’anecdotes sur la réalisation de pièces horlogères exceptionnelles.
Il s’agit vraisemblablement d’une de ses dernières apparitions au salon de Bâle, et c’est avec beaucoup d’affection que Passion Horlogère lui rend hommage. Après une retraite bien méritée, le relais est néanmoins assuré grâce au passage de témoin de Willy Moret que nous avons vécu en direct avec une co-animation du stand qui sera, dès l’an prochain, proposée par Mustapha Ahouani, horloger expérimenté de la Maison Blancpain.
Auteur : Georges L. Crédits photos : Blancpain
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