
Avec 142 ans d’histoire, Alpina possède un patrimoine encore largement méconnu. En son cœur, la Tropic-Proof incarne l’esprit aventurier de la marque. Conçue au milieu des années 60, elle se distingue par un boîtier ultra-robuste signé F. Borgel, un mouvement Swiss Made déjà doté de deux jours de réserve de marche et un design pensé pour une lisibilité optimale. Ce modèle pionnier a jeté les bases de l’Alpina moderne. Aujourd’hui, la maison lui rend un hommage fidèle à travers deux rééditions disponibles avec cadran blanc ou noir, conservant un diamètre de 34 mm, des aiguilles dauphine, un boîtier acier et un mouvement manuel, le tout monté sur bracelet en Alcantara.
En 1965, une génération née après-guerre découvre un monde pacifié et plus accessible, grâce à des moyens de transport modernes. Les vols transatlantiques se multiplient et l’horizon s’élargit vers des destinations lointaines, souvent tropicales. Ce contexte inspire Alpina, qui conçoit alors la Tropic-Proof. Si la date exacte de son lancement reste floue, des indices suggèrent que la montre existait dès 1965, bien avant l’annonce officielle de 1968.
La dénomination Tropic-Proof renvoie à une méthode de fabrication spécifique, notamment l’utilisation de boîtiers estampillés FB, œuvre de François Borgel, célèbre artisan genevois. Ces boîtiers vissés, étanches et solides accueillaient des calibres suisses de qualité comme le mouvement manuel Alpina 598R, réputé pour sa fiabilité.
Alpina choisit alors de ne pas se spécialiser dans un domaine unique comme la plongée, mais de proposer des montres robustes et tropicalisées, accessibles aux aventuriers et voyageurs. La Tropic-Proof est le reflet de cette philosophie : anti-choc, anti-magnétique, en acier inoxydable, étanche. Elle incarne déjà les caractéristiques qui feront la légende de l’Alpiner 4 et, au-delà, l’ADN de la maison.
Les deux nouvelles éditions reprennent fidèlement l’esprit du modèle original. Jamais rééditée depuis 1965, la Tropic-Proof revient aujourd’hui avec un boîtier en acier de 34 mm, comme à l’époque. Le verre, désormais en saphir traité antireflet, conserve la forme glassbox d’origine, favorisant la lisibilité du cadran selon tous les angles.
Les cadrans noirs ou blancs reprennent les designs historiques. Les aiguilles dauphine polies à la main sont identiques à celles de 1965, remplacées par une matière luminescente moderne en lieu et place du tritium. Les index, eux aussi fidèlement reproduits, se distinguent par un double marquage à midi, 3h, 6h et 9h.
À l’intérieur, le calibre AL-480 à remontage manuel bat au rythme de 28 800 alternances par heure, avec 42 heures de réserve de marche. Comme le modèle d’origine, le fond de boîte est plein pour garantir l’étanchéité, orné simplement de la mention Heritage. Les deux montres sont habillées d’un bracelet en Alcantara beige avec surpiqûres ton sur ton.
Laisser un commentaire