Belles Montres 2013 – Manufacture Royale

Manufacture Royale, du nom de la manufacture créée par Voltaire en 1770 dans le but de produire des pièces horlogères pour les puissants d’Europe, avait une actualité importante à communiquer lors de ce salon : un mois avant l’évènement, Arnaud Faivre, qui a redonné vie à cette marque, a décidé de passer le flambeau à la famille Gouten.  Gérard Gouten, Marc Gouten, David Gouten et Alexis Gouten ont décidé d’unir leur grande expertise dans les domaines du marketing et de la distribution horlogère en reprenant Manufacture Royale et en lui donnant accès à un réseau de distribution plus vaste (ouvrant ainsi pour la manufacture de nouveaux marchés). Arnaud Faivre reste très proche d’un point de vue opérationnel de Manufacture Royale puisqu’il est également président de Tec Ebauche, fournisseur exclusif de mouvement pour Manufacture Royale.

C’est donc avec un nouveau management que Manufacture Royale est venu exposer ses créations. La pièce mise en avant cette année est le modèle Androgyne.

Fidèle à l’esprit maison, originalité et haute horlogerie, l’Androgyne arbore une boite pour le moins atypique.

Ce boitier en acier de 43 mm est réalisé comme une véritable sculpture avec différents traitement de l’acier : totalement poli sur les faces avant et arrière, on découvre quelques touches d’acier sablé sur les côtés.

Le cadran squeletté laisse apparaître le tourbillon ainsi que le barillet ouvert offrant une réserve de marche de 108 heures.
L’ensemble est traité avec une très grande cohérence jusqu’aux aiguilles, elles aussi massives, qui reprennent le design des ponts du tourbillon et du barillet.

Lorsque la montre est retournée, le premier élément qui saute aux yeux est le système de cornes mobiles. En effet, afin de permettre aux plus petits poignets de porter cette pièce aux dimensions importantes, les cornes sont articulées autour d’un axe principal permettant ainsi à la montre de bien épouser la courbure du bras du porteur. C’est ainsi que Frederica Vono peut porter cette pièce sans que cela ne choque malgré son poignet taille XS.

Le mouvement, et ses 178 composants, est traité avec une grande sobriété. Cette belle mécanique, cadencée à 3Hz (21600 alternances) bénéficie d’une finition avec Côtes de Genève et des anglages polis.

Pour permettre à ces quelques grammes d’acier et de belle horlogerie de tenir au poignet, Manufacture Royale propose l’Androgyne montée sur un bracelet en alligator avec une boucle ardillon, elle aussi, plutôt imposante.

L’androgyne est également proposée en version or rose du plus bel effet.

Identique en quasiment tout point avec la version acier, cette Androgyne or rose propose des aiguilles ainsi que la plaque « Manufacture Royale » figurant sur le cadran en or rose également.

Nous avons également profité de l’occasion pour admirer le modèle Opéra présenté ici dans une version bicolore : or rose et or blanc. L’heureux acquéreur ne sera pas trompé sur la marchandise… En effet, cette pièce porte fièrement ses 350g d’or !

L’Opéra, pièce représentant la genèse de la marque, a fixé les codes, l’ADN de Manufacture Royale. On retrouve sur cette pièce, ce travail fort sur la boite, l’esthétique des aiguilles, les cornes mobiles…

Ce modèle emblématique, propose deux complications que sont le tourbillon et la répétition minutes.

Ses dimensions hors normes sont légitimées par un réel intérêt lié à la répétition minutes.

Inspirée de l’architecture de l’Opéra de Sydney, le boitier de cette montre se déploie à la demande pour offrir une caisse de résonance formidable à la répétition minute.

Nous remercions Frederica Vono, pour sa disponibilité, sa gentillesse et pour nous avoir donné l ‘occasion de mieux connaître Manufacture Royale, qui grâce à ses pièces à forte identité ainsi qu ‘avec son nouvel actionnariat et son réseau de distribution devrait être promise à un bel avenir.

Pour Passion Horlogère, à la photo Thierry D., rédaction Fabrice C.