Chez Ulysse Nardin, chaque nouveau projet semble animé par une seule ligne de conduite : transformer l’impossible en évidence. Avec la Diver [AIR], cette ambition prend une dimension inédite. Présentée comme la montre de plongée mécanique la plus légère au monde, cette pièce s’impose comme une démonstration de force technologique, sans renoncer ni à la haute horlogerie, ni aux exigences fondamentales de l’instrument professionnel.

Moins de 52 grammes au total, dont 46 grammes pour la montre seule. Ces chiffres suffiraient presque à caractériser l’exploit. Pourtant, derrière cette donnée spectaculaire, se cache un développement complexe articulé autour d’un objectif simple : alléger sans affaiblir. Conçue comme une évolution de la Diver X Skeleton dévoilée en 2021, la Diver [AIR] s’appuie sur un nouveau calibre manufacture – le UN-374 – repensé en profondeur pour atteindre un poids record, tout en maintenant une réserve de marche de 90 heures, un remontage automatique, une étanchéité à 200 mètres et une résistance à des impacts de 5000 G.
Le cœur de la montre, visible à travers un cadran squeletté aux lignes franches, témoigne de cette volonté d’optimisation maximale. Les ponts ont été redessinés sous forme de structures triangulées, connues pour leur rigidité en ingénierie. Le rotor a été réduit à sa plus simple expression. Le barillet a été reconfiguré en architecture volante, avec retrait de matière jusque dans ses parois. Résultat : le calibre pèse à peine 7 grammes, soit moins de la moitié de celui de la Diver X Skeleton.
Mais au-delà du mouvement, c’est toute la structure de la montre qui a été retravaillée. Le boîtier de 44 mm repose sur une construction modulaire hybride : une carrure en titane recyclé à 90 %, traitée par Thyssenkrupp et TiFast ; des flancs en Nylo®-Foil, un composite léger alliant 60 % de filets de pêche recyclés et 40 % de fibres de carbone issues de voiliers de course IMOCA ; et une lunette concave réalisée en CarbonFoil, intégralement composé de carbone recyclé. L’approche durable, amorcée avec la Diver Net, trouve ici sa première concrétisation en série, dans une pièce de haute technicité.
L’échappement participe lui aussi à cet effort de réduction. Fabriqué en silicium, matériau antimagnétique et ultraléger, il comprend des composants produits à partir de wafers recyclés, fournis par Sigatec. Le balancier et le spiral, surdimensionnés, assurent quant à eux une stabilité chronométrique remarquable tout en réduisant la masse oscillante.
À l’usage, la Diver [AIR] affirme une dualité réussie : celle d’un garde-temps horloger au service d’un usage sportif. Le calibre UN-374 reste automatique, conformément aux critères d’une montre de plongée. La pièce est livrée avec deux bracelets interchangeables, en textile élastique blanc et orange, tous deux fixés par un velcro discret mais efficace. Aucun outil n’est nécessaire pour les changer. La lisibilité, essentielle dans un contexte sous-marin, est assurée par des aiguilles noires traitées Super-LumiNova®, tout comme les index, subtilement intégrés au squelette du cadran.
Depuis 1846, Ulysse Nardin a bâti sa réputation sur la précision, l’innovation et la singularité. Avec la Diver [AIR], c’est une nouvelle page qui est tournée, à la fois esthétique, technique et écologique. Plus qu’un exploit d’ingénierie, cette montre ouvre une voie nouvelle dans l’horlogerie sportive contemporaine. Une voie où chaque gramme compte, mais où chaque détail est conservé, pensé, sublimé.
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