Parmi les sept modèles qui composent la collection de montres connectées de luxe chez Garmin, la Marq Aviator propose une multitude de fonctions intelligentes : navigation directe, carte défilante, aiguille de cap, rapports météo, plan de vol. Si ces caractéristiques ont séduit Eric Vazeille, champion de voltige et entraîneur national devenu ambassadeur Garmin, le pilote professionnel nous détaille les autres raisons pour lesquelles sa smartwatch polyvalente haut de gamme ne quitte plus son poignet. Entretien.

Quelles sont les connexions entre Garmin et l’aviation ? Comment s’est passée votre rencontre avec Garmin ?
Le premier GPS Garmin a été produit pour l’aviation avec un modèle qui est sorti au tout début des années 1990. Je l’ai utilisé en 1992, notamment au-dessus du Sahara lors d’un raid qui reprenait le trajet emprunté par l’Aéropostale. C’était au départ de Toulouse, en direction de Saint-Louis au Sénégal, avant de relier le continent sud-américain. Aujourd’hui, Garmin est présent dans l’aéronautique et ses instruments sont reconnus pour leur fiabilité. La marque m’a contacté, car elle recherchait une personnalité sportive dans le domaine de la voltige aérienne.
Quels sont alors vos rapports avec l’horlogerie ?
En tant qu’aviateur, j’apprécie les chronographes de type pilote. J’en portais une plus pour l’image qu’elle véhiculait, et pour le style que cela donnait. Je l’associais à une montre connectée pour ma pratique sportive.

La Garmin Marq Aviator pour laquelle je suis ambassadeur intègre toutes les fonctions et peut se porter en toutes occasions. Elle peut être aussi bien combinée à une allure « casual » qu’à un style plus apprêté, en soirée. Pour cela, je change de bracelet… tout le temps ! Pour le sport, je préfère ainsi opter pour un bracelet plus confortable. Au-delà du partenariat avec Garmin, la Marq est devenue un incontournable de mon quotidien.
Quelles caractéristiques de la Marq appréciez-vous le plus entant que professionnel ?
La montre possède un mode vol qui se déclenche automatiquement dès qu’une ascension à 500 pieds par minute est détectée. Ce mode active et enregistre alors toutes les données nécessaires en vol comme la météo, sa durée, etc. L’avantage par rapport à l’équipement d’un cockpit, c’est que l’on peut facilement toutes les récupérer. La montre complète le carnet de bord.
La Marq Aviator fournit aussi des données liées à la santé durant une voltige aérienne, comme la fréquence cardiaque ou le niveau d’oxygène dans le corps à l’aide de son oxymètre de pouls. Ces indications sont utiles, car la voltige est un exercice très physique. Par le passé, il fallait opérer quelques tests afin de les connaître. Maintenant, on a une somme d’informations pratiques en temps réels pour établir des statistiques lors de chaque vol.
La montre dispose d’une autre fonction intéressante. Si les instruments tombent en panne durant un vol à la suite d’une perte d’alimentation électrique, une pression sur l’un des boutons me précise la localisation du terrain d’aviation le plus proche ! Elle me donne son cap et la direction de la piste. Toutes les pistes d’atterrissage de la planète sont enregistrées. On peut affiner une sélection en fonction de la longueur désirée selon les impératifs techniques de l’avion.
La montre répond-elle aussi aux besoins d’un pilote débutant ?
Pour un pilote débutant, ou une personne qui veut passer son brevet, la Marq Aviator est intéressante car son interface reprend les principaux instruments de bord d’un avion. Elle va lui permettre d’appréhender des notions et des informations nouvelles et de s’y habituer. La montre offre de même la possibilité de se familiariser avec un nouvel environnement et un vocabulaire tel que la notion dérive qui existe dans l’aérien comme en voile, ou encore l’altitude vraie, altitude GPS…
Avez-vous la même notion du temps lorsque vous êtes en vol que lorsque vous êtes sur terre ?
Oui, je conserve la même notion. Toutefois, plus que la notion de temps, la voltige aérienne impose la notion de timing afin d’optimiser les performances en vol. Cette notion est d’autant plus importante avec nos avions qui évoluent à 100m/s devant des juges. Il faut une réaction à la seconde près pour finaliser chaque figure. Mon avion effectue une rotation de 1tour ¼ à la vitesse de 500°/s. En compétition, une erreur de 5° implique une pénalité de 1 point. Comme, nous ne pouvons utiliser de montre, nous décomptons dans notre tête.
Pour réussir une voltige parfaite, nous réalisons énormément d’entraînements au sol. C’est équivalent à faire une danse avec des mouvements de corps pour exécuter les enchaînements et les manœuvres. C’est plus lent, mais plus on s’approche de la réalité, plus on peut tutoyer la perfection. Une fois en vol, il nous reste aussi à gérer l’énergie, les conditions extérieures, le vent. Il faut intégrer la force et la direction du vent à chaque instant.
« Ô temps, suspend ton vol ». Que vous inspire ce vers de Lamartine ?
Ce serait plutôt « Ô vol, suspend ton temps »… On souhaite rester en vol, car c’est très agréable d’évoluer en trois dimensions. La gravité nous rappelle à l’ordre et nous ramène les pieds sur terre. Elle donne l’envie d’y retourner !
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