Jaeger-LeCoultre lève le voile sur douze garde-temps d’exception symbole de l’excellence horlogère de la Grande Maison.
La nouvelle collection de montres Hybris Artistica prolonge la fascination suscitée par les montres à grandes complications et par la collection Hybris Mechanica que la Manufacture de la Vallée de Joux développe depuis de nombreuses années. Incarnation de l’invention absolue et de 180 savoir-faire préservés sous un même toit, les garde-temps Hybris Artistica présentent un calendrier du merveilleux unissant comme jamais art horloger et créativité transcendée.
Sensations horlogères : la quête de l’équilibre
Hybris Artistica sublime les chefs d’oeuvre iconiques de la marque et démontre la créativité sans limite et la richesse de la culture horlogère de la Manufacture de la Vallée de Joux.
Perpétuant l’Horlogerie traditionnelle, la Manufacture Jaeger-LeCoultre présente ainsi des montres compliquées qui rivalisent de sophistication. Chacune des 12 pièces de la collection Hybris Artistica représente un niveau d’intégration jamais atteint entre design, conception technique, art horloger et métiers rares, pour gagner le point d’équilibre qui exprime de façon dramatique la maîtrise et le style de la Manufacture.
Audaces de matériaux, parti pris esthétiques forts, la Manufacture joue du talent de ses artisans et déjoue chaque piège et contrainte techniques. Elle soumet les boîtiers et les mouvements aux exigences ultimes de la beauté et de l’excellence. Telle est sa vision singulière, qui fait rimer tradition et invention depuis plus de 180 ans.
180 savoir-faire sous un même toit
Qu’est-ce qu’un garde-temps de haute horlogerie sinon la somme prodigieuse des connaissances techniques, des expériences, et des savoir-faire que partagent les plus de 1300 personnes qui oeuvrent à la Manufacture ?
La Grande Maison poursuit l’impulsion donnée par Antoine LeCoultre. Depuis1833, en sa qualité d’horloger, il a su insuffler sa vision horlogère de fabriquer soi-même ses outils et chaque composant des montres sortant des ateliers. Cette démarche, historique dans tous les sens du terme, a valu à la Manufacture une légitimité reconnue dans les savoir-faire, souvent rares, qui président à la création et la fabrication de garde-temps remarquables.
La réalisation d’une montre Jaeger-LeCoultre relève de l’expérience cellulaire. Du décolletage à l’emboîtage, en passant par l’étampage, l’empierrage, l’anglage, la décoration du mouvement, mais également le réglage, l’aiguillage, l’assemblage, tous les métiers intervenants constituent un socle d’expertise sans cesse éprouvée, et autant de valeurs humaines et horlogères partagées.
Les collaborateurs de la Manufacture Jaeger-LeCoultre maîtrisent dans tous leurs aspects les savoir-faire les plus innovants et les plus créatifs inhérents aux montres d’exception. Tous ont suivi un processus d’apprentissage propre à Jaeger-LeCoultre qui consiste à faire l’effort de travailler de concert, à l’aune des talents respectifs, et selon un principe d’interaction quotidienne.
Car c’est ensemble, et ensemble seulement que l’on repousse les limites de la création.
1. Master Grande Tradition Gyrotourbillon 3
Avec son Gyrotourbillon volant et son spiral de forme sphérique, la Master Grande Tradition Gyrotourbillon 3 dévoilée en 2013 est sans conteste la sensation horlogère du XXIème siècle. L’absence de pont supérieur dévoile un univers en miniature dans lequel les deux cages décrivent une double rotation minutieusement synchronisée. L’utilisation de matériaux ultralégers permet de réaliser un véritable exploit de micromécanique : avec plus d’une centaine de pièces, le Gyrotourbillon pèse moins d’un gramme. Associé à un balancier en or 14 carats bleui, les mouvements du spiral surprennent par leur tridimensionnalité. Autre prouesse, ce garde-temps réunit la prodigieuse précision du tourbillon sphérique et le premier chronographe à affichage digital instantané présenté dans une grande complication.
Pour la collection Hybris Artistica, ce garde-temps fort en tempérament, adopte un caractère viril plus soutenu encore grâce à sa boîte en tantale. Ce métal méconnu apparu au début du XXème siècle est extrêmement dur et résistant à la corrosion, ainsi que particulièrement ardu à travailler. Les horlogers de la Manufacture ont ainsi dû revoir la manière de construire la boîte, pour que la forme suive l’émotion générée par ce métal hypnotique. D’un gris anthracite profond, il semble animé, presque vivant, du fait de ses reflets bleutés. L’esprit est nerveux, avant-gardiste, accentué par le cadran noir des heures et des minutes, le cadran anthracite du compteur chronographe, ainsi que le mouvement qui a fait l’objet d’un traitement ruthénium.
La Master Grande Tradition Gyrotourbillon 3 parée de tantale est l’une des inventions horlogères les plus abouties de ce siècle.
2. Master Grande Tradition Tourbillon Céleste
La Master Grande Tradition Tourbillon Céleste propose une stupéfiante interprétation du temps. Afin de mettre pleinement en évidence l’aspect astronomique, le tourbillon volant orbital n’indique pas le passage de l’heure civile, mais celui de l’heure sidérale, dont la durée est plus courte de près de quatre minutes par rapport à l’heure solaire. Ainsi, le passage de Sirus – étoile de référence – au Zénith marque le midi céleste. Le tourbillon volant orbital se déplace au rythme des étoiles et des constellations et tourne avec le cadran dans une chorégraphie sidérale.
Pour les artisans de la Manufacture, le challenge technique se double d’un défi esthétique et plus encore. Comment en effet incarner dans une montre l’effet produit par la sphère céleste à un observateur qui se livrerait à la contemplation du ciel nocturne.
Elle lui apparaît comme une voûte ayant la forme d’une demi sphère limitée par l’horizon. Il s’agit aussi de rendre la contradiction apparente entre le noir intense de la nuit et l’infinité brillance des constellations.
Pour résoudre ce dilemme, la Manufacture a mis à profit la somme des métiers et des talents qu’elle réunit. Le cadran est réalisé en aventurine d’un bleu majestueux, entre indigo et ciel d’orage, qui entretient le mystère. Le fond du cadran représentant les mois est guilloché et recouvert de laque translucide ce qui permet de recréer l’effet de profondeur du cosmos. La séquence des index se succède sur le réhaut de la montre pour marquer la rythmique du temps. Le réhaut est lui-même guilloché et rempli de laque de façon à se fondre dans une vision d’harmonie absolue. Remplaçant la lunette, la glace cloche de la Master Grande Tradition Tourbillon Céleste est posée directement sur le fond de boîte, ce qui procure une impression d’ouverture amplifiée et offre une parfaite visibilité du tourbillon orbital. Vertigineuse d’intensité, la Master Grande Tradition Tourbillon Céleste promet le mystère du ciel à portée de main.
3. Master Gyrotourbillon 1
Révolution mondiale en 2004, le Gyrotourbillon 1 accomplit un retour aux sources des complications horlogères incarnées par Jaeger-LeCoultre depuis plus de 180 ans. Il présente une construction inédite avec une cage extérieure ultralégère qui accomplit en 60 secondes un tour sur son axe, et une cage intérieure abritant balancier, spiral et échappement, tournant sur elle-même autour d’un axe qui forme un angle de 90 degrés par rapport à la première. Le balancier se déplace comme en apesanteur dans ce microcosme à la légèreté inouïe. La partie supérieure du cadran de la Master Gyrotourbillon 1 est occupée par la roue fixe d’équation du temps marchante, et dévoile un affichage inédit de la date en arc de cercle où deux aiguilles rétrogrades se partagent la tâche. Au dos de la montre, un fond saphir dévoile l’indication rétrograde des années bissextiles. Tout est recherche de perfection pour cette Grande Complication, la seule à posséder une réserve de marche de 8 jours.
Le cadran qui tient du miracle est réalisé dans une plaque d’aventurine entièrement squelettée, pour ne garder au final que des filets de la pierre semée d’inclusions étincelantes.
Traditionnellement réservée au mouvement, la technique de squelettage ainsi appliquée au cadran est rare. Sculpté de rosaces qui forment un vitrail énigmatique à la beauté séraphique, décoré d’index en laque bleue, il offre un visage touché par la grâce, en accord parfait avec cette montre hors du commun. La réalisation de ce cadran dans une pierre excessivement dure et cassante qui se brise au moindre heurt a confronté la ténacité des artisans de Jaeger- LeCoultre. Elle s’est manifestée avec la même détermination sur l’épaisse glace saphir en forme de dôme, polie à l’intérieur, qui, en l’absence de lunette, est fixée de façon à s’épanouir pleinement sur la boîte qu’elle englobe. Master Gyrotourbillon 1 porte la marque de l’intelligence et de la créativité exacerbée. Elle convoque aussi l’émotion. Ainsi, par une languette de verre saphir qui vient se prolonger dans le boîtier à 6h, le regard accède comme jamais au Gyrotourbillon. Il en pénètre les arcanes, savoure le mystère, dans une communion prodigieuse.
4. Duomètre à Grande Sonnerie
En 2009, la Duomètre à Grande Sonnerie est simplement la montre la plus compliquée du monde. Elle délivre l’indication acoustique de l’heure en passant sur un carillon Westminster complet et fait entendre la mélodie originale de Big Ben la plus longue jamais jouée par une montre à sonnerie. Les ingénieurs ont entièrement reconsidéré les principes essentiels du mécanisme en recourant à des technologies d’avant-garde pour délivrer un son amplifié et riche en tonalités et harmonies, une régularité du rythme, mais aussi une Grande Sonnerie facile à utiliser, sur laquelle aucune fausse manipulation n’est envisageable et d’une solidité à nulle autre pareille. Si la Duomètre à Grande Sonnerie représente déjà une extraordinaire prouesse en soi, les horlogers de Jaeger-LeCoultre ont résolu de lui adjoindre deux autres complications, un tourbillon volant et un quantième perpétuel à aiguilles rétrogrades. Elle est ainsi programmée pour ne requérir aucun ajustement jusque dans la lointaine année 2100.
Tout l’art de la version Hybris Artistica consiste à révéler les caractéristiques exceptionnelles de ce garde-temps qui intègre les complications les plus sophistiquées sous des formes inédites. Pour ce faire, la Manufacture a imaginé un cadran réalisé en cristal de roche qui permet de découvrir la mécanique horlogère de l’arrière de la montre aux dix brevets.
Considéré comme de la « lumière solidifiée » d’origine céleste, le cristal de roche donna lieu à de nombreux mythes et croyances sur plusieurs continents et ce dans différentes cultures. Matériau propre à capturer et susciter les légendes, il possède une beauté organique et pure à couper le souffle. Il existe veiné, mais c’est une variété absolument transparente qui a été choisie pour le cadran de la Duomètre à Grande Sonnerie. Sa structure, qui n’est pas amorphe comme celle du verre, interagit avec la lumière et donne à ce qui est solide une coloration immatérielle unique. Cette montre sculpture propulse celui qui la porte dans un monde d’érudition horlogère vibrant d’énergie.
5. Duomètre Sphérotourbillon
Inlassable force de proposition, les horlogers de la Manufacture ont eu l’idée d’une conception renversante du mouvement ouvrant la voie à des fonctions inédites. Concept révolutionnaire, Dual Wing comporte deux mécanismes autonomes, chacun disposant de sa propre source d’énergie et partageant un organe réglant commun. Le trait majeur de cette Duomètre est son Sphérotourbillon sur lequel l’adjonction d’un axe de rotation supplémentaire permet d’obtenir un mouvement de rotation tridimensionnel. En plus de la révolution autour de l’axe de sa cage en titane, le tourbillon tourne autour d’un deuxième axe, incliné de 20°. La combinaison de ces deux rotations distinctes et rapides permet d’affranchir la montre des effets de la gravité. Au-delà de sa fiabilité exemplaire, cette pièce exceptionnelle peut se prévaloir d’être la première montre tourbillon ajustable à la seconde. Un poussoir placé à 2 h permet de ramener à zéro la petite seconde située sous le tourbillon selon le principe du flyback.
Dans sa version Hybris Artistica, la Duomètre Sphérotourbillon met en scène la mécanique prodigieuse de ce garde-temps afin que l’on puisse s’enchanter de son spectacle. La Manufacture a réalisé une boîte composée de deux dômes de verre saphir sur lesquels sont ajustées les cornes en or gris 18 carats. On imagine le défi que peut représenter l’étanchéité avec de tels paramètres. La boîte, quasiment transparente, a des allures de capsule temporelle scellée sur son précieux message horloger. Elle laisse admirer le cadran, « échoppé » selon une technique de gravure à la main. Celle-ci consiste à enlever de la matière – l’or gris 18 carats – par des mouvements multidirectionnels à l’aide d’un burin spécial, de façon à obtenir une surface étonnante, à la fois finement granuleuse et brillante. Pour accentuer l’effet théâtral du garde-temps, un escalier est agencé dans l’ouverture où se loge le tourbillon. Avec ses marches, échoppées également, il encadre et met en valeur le Sphérotourbillon dont le pont transparent est réalisé en saphir. Dès lors, le Sphérotourbillon semble évoluer sans entraves, dans un décor limpide qu’il emplit du jeu de ses révolutions. Elégants, les différents cadrans de la Duomètre Sphérotourbillon sont réalisés en émail blanc Grand Feu, avec chiffres cuits avec l’émail selon la technique traditionnelle respectée à la lettre. Son allure aristocratique et sa mécanique précieuse font de cette pièce une référence de la Haute Horlogerie.
6. Duomètre Sphérotourbillon Enamel
Le concept Dual Wing se traduit sur le cadran par la présence de deux espaces distincts : à gauche, l’ouverture révélant les secrets du Sphérotourbillon, à droite, le cadran principal indiquant l’heure locale et la date. Un cadran additionnel 24 heures occupant la partie supérieure de la montre permet d’afficher l’heure selon un second fuseau horaire.
La petite seconde se situe quant à elle dans la partie inférieure du cadran.
Sur cette version Hybris Artistica, le cadran est réalisé en émail bleu paillonné qui apporte une dimension onirique au visage de la montre. L’atelier d’émaillage de la Manufacture maîtrise à la perfection cette technique qui requiert délicatesse et concentration. L’artisan râpe des copeaux minuscules à partir d’une botte d’argent. Volatiles, ces micro copeaux se dispersent facilement. Seule l’expertise accumulée au fil du temps permet de les répartir harmonieusement sur l’émail. Après passage au four et les risques inhérents à une cuisson à 800°, l’artisan entame l’exercice périlleux du polissage de l’émail. Il s’agit de faire apparaître les éléments métalliques à fleur de cadran sans rayer la surface avec les poussières de métal précieux. Au final, la Duomètre Sphérotourbillon Enamel se pare d’une robe bleue nuit lissée semée d’une poussière d’étoiles. En écho à ce cadran féérique, la lunette est ornée d’un liseré en émail, élégant rappel de l’harmonie d’ensemble. Le côté de la boîte est lui gravé d’un motif inspiré du Palais des Doges à Venise. A cet effet, des alvéoles ont été creusées tout autour de la boîte, remplies d’émail, puis polies pour révéler la beauté du motif.
La perfection a ses contraintes auxquelles Jaeger-LeCoultre se soumet sans condition. Ainsi, le mouvement lui-même a dû être repensé et retravaillé. On lui a adjoint des marches – en or de façon à pouvoir les émailler – pour éviter un effet de rupture avec le reste du cadran. Cet escalier forme un amphithéâtre spectaculaire qui accueille l’acteur exubérant de ce garde-temps, le tourbillon multiaxes dont le pont est fabriqué en verre saphir transparent.
7. Montre de poche Duomètre Sphérotourbillon
Solidariser deux univers, celui des montres de poche, vecteur si longtemps prisé de l’élégance masculine, et grande complication avant-gardiste et surtout visible… Il fallait oser le mélange des genres. Jaeger-LeCoultre l’a fait, avec l’assurance d’une Manufacture habituée à sortir ses icônes de leur paysage familier.
La montre de poche Duomètre Sphérotourbillon s’inspire très ouvertement d’un garde-temps ouvragé, une montre de poche à grande complication de l’année 1928. Elle en reprend les codes graphiques, tout comme le mélange émail et or gris, héritier d’une longue tradition historique.
C’est une première, et quelle première : l’intégration d’un Sphérotourbillon à une montre de poche. L’architecture imaginée par les designers fait en sorte qu’il soit bien visible au travers de l’ouverture échancrée à 6 h. Il est auréolé par le cadran « échoppé » à la main ce qui lui donne un aspect unique, à la fois brut de par l’effet granuleux, et élégant. L’effet de sophistication est accentué par la présence des trois petits cadrans en émail blanc qui font joliment la liaison avec la pièce historique. La partie composée du cadran et du Sphérotourbillon s’inscrit dans un cadre en or rattaché à la lunette, créant une zone de transparence aérienne qui insuffle de la légèreté à cette esthétique très travaillée. Le pont du tourbillon en verre saphir transparent donne l’impression que le mécanisme est en apesanteur.
Le bord de la carrure ainsi que la lunette sont émaillés, un choix audacieux au regard des différentes étapes qu’exige cette technique. Sur ces surfaces courbes et peu aisées d’accès, il faut poser l’émail à fleur, puis polir tout en délicatesse pour faire apparaître le filet qui orne la lunette en indiquant les heures. Par son geste sûr, l’artisan doit réussir l’intégration parfaite du lacet métallique et des émaux, jusqu’à obtention d’une surface parfaitement lisse où l’équilibre des éléments semble inné. Alors, la lecture du temps peut s’effectuer, en balayant du regard la lunette superbement graduée de ce garde-temps qui révèle un horizon stylistique inédit.
8. Grande Reverso Tourbillon Squelette
La montre Reverso est unique. Elle touche en nous une corde sensible. Au fil des années, elle a réussi à se réinventer sans jamais perdre son âme. Aujourd’hui, porter au poignet une Reverso d’une collection actuelle signe l’entrée dans un monde exclusif. Celui de l’histoire de l’horlogerie, mais aussi, et surtout, dans un univers de perfection technique et de raffinement. L’émail, la gravure et le sertissage des pierres précieuses sont autant de métiers virtuoses associés à la Reverso au gré de ses judicieuses interprétations.
Dans sa version Hybris Artistica, la Grande Reverso a fait le choix de la transparence ultime, comme pour mieux révéler son âme horlogère, entre candeur et virtuosité technique. Tout simplement, et l’on sait combien la vraie simplicité magnifie l’extrême complexité du réel, le boîtier réversible de la Grande Reverso Tourbillon Squelette est entièrement transparent. La partie pivotante du boîtier est constituée de deux tuiles de verre saphir. Il faut visualiser le travail effectué, se glisser dans la peau des horlogers, prolonger la sensation jusqu’au bout de leurs mains. Avec la Reverso, on sort du rond, du connu, du faisable. Tout devient plus difficile à usiner et à assembler. Maintenir les tuiles de verre saphir en place devient un exploit. L’étanchéité défie les solutions traditionnelles car sans le rond, rien ne vient entrer en compression. Autant de questions exaltantes pour les artisans de Jaeger-LeCoultre, qui se chargent de trouver des réponses ambitieuses. Car il faut montrer ce mouvement tourbillon squeletté, véritable labyrinthe métallique qui se fait l’émissaire d’un savoir-faire que peu de manufactures horlogères maîtrisent.
Entièrement ajouré, avec sa platine et ses ponts décorés à la main, il dévoile ses rouages dans un dédale qui ne laisse rien au hasard. Sculpteur d’imaginaire, l’artisan a patiemment enlevé la matière à l’aide de la lame d’une petite scie afin d’aérer au maximum le mécanisme, tout en conservant au mouvement une fiabilité sans faille. Afin d’honorer ce travail d’orfèvre, le mouvement tourbillon squeletté est souligné par un cadre métallique. Il semble flotter à l’intérieur du boîtier réversible, tandis que le cadre permet la lecture de l’heure. Ultime touche de raffinement, le fond du brancard est orné d’un décor soleillé. Montre parure à la posture précieuse et complexe, la Grande Reverso Tourbillon Squelette a revêtu les atours d’une Prima Donna.
9. Reverso Cordonnet Neva
De par la présence quasi imperceptible de ses mouvements miniatures épousant les contours de la boîte, Jaeger-LeCoultre est un pionnier de la montre pour dames. Lorsque la première Reverso féminine sort des ateliers de la Grande Maison, elle augure d’une créativité encore plus soutenue. Dotée de surfaces d’expression comme autant de toiles vierges pour les Métiers Rares, la Reverso se prête dès lors à toutes les interprétations joaillières dans un halo de diamants.
La Reverso Cordonnet Neva s’inscrit dans cette brillante lignée, tout en s’appuyant sur l’esthétique glorieuse du mouvement Art Déco. Elle réinterprète un modèle des années 30 dont le bracelet était un cordonnet de cuir. L’enjeu de cette pièce ne résidait pas dans une surenchère de pierres précieuses, mais bien dans la création d’une émotion et d’un ressenti tangible, réel, palpable. La réponse fut évidente pour les artisans de la Manufacture, qui ont eu recours au serti neige, une technique de sertissage inventée par la Manufacture pour traduire la magie de la nature. L’artisan joaillier réalise le décor directement sur la matière, au gré de sa réflexion et de son inspiration. De diamètres différents, les diamants sont posés l’un après l’autre, côte à côte, pour recouvrir intégralement la surface en or. Ainsi blotties les unes contre les autres comme sous une bise glaciale, les gemmes recréent l’aspect du fleuve Neva en hiver, quand il ondule sous la glace qui recouvre sa surface gelée. Ce motif chatoyant s’enroule littéralement autour des lignes courbes de la montre articulée, pour courir sur les parties fixes, les attaches et jusqu’au cordon qui doit s’ajuster avec souplesse sur la cambrure délicate du poignet. Ivresse de l’aléatoire qui est la caractéristique de cette technique, nul ne sait lorsque débute le sertissage, quel joyau verra le jour.
Visuellement époustouflant, le serti neige a la particularité d’offrir une expérience unique. Les diamants étant pressés entre eux et bloqués par la dernière pierre mise en place, aucune griffe ne vient altérer le plaisir du toucher. Dans un givre de diamants, la Reverso Cordonnet Neva se laisse effleurer comme un velours doux et délicieusement irrégulier sous les doigts. Pure volupté.
10. Rendez-Vous Célestial
Présentée en 2013, la Rendez-Vous Célestial est un hommage au fondateur de la Grande Maison. Depuis toujours, le ciel est un champ d’étude privilégié pour les horlogers de la Vallée de Joux. A leur instar, Antoine LeCoultre a toujours été fasciné par la voie lactée et ses constellations. Inventeur de génie, il a consacré sa vie entière à la quête de perfection en accordant une attention toute particulière aux éléments. C’est pour saluer son esprit observateur et inventif que Jaeger-LeCoultre a imaginé ce garde-temps.
Pour cette version Hybris Artistica, le cadran haut de la montre qui accueille l’arc des heures stylisées par les emblématiques chiffres étirés, est intégralement pavé de diamants baguette selon la technique du rock setting. Sertissage mystérieux au secret bien gardé par la Manufacture, il se caractérise par l’absence de métal visible entre les pierres. Tenues par dessous, elles délivrent leur éclat sans qu’aucun élément perturbateur ne vienne le ternir. La brillance du cadran qui en résulte est simplement phénoménale. Elle forme une aura lumineuse autour de l’ouverture elliptique qui abrite un disque offrant le spectacle de la carte du ciel. Les douze signes du zodiaque ont été peints à la main sur le cadran qui tourne réalisé en lapis lazuli. Cette roche entre azur et outremer était toute désignée pour servir de support au firmament peuplé d’astres. Dans un esprit poétique, les concepteurs de la pièce ont choisi d’intégrer une étoile pour personnaliser le temps : instrumenté par une deuxième couronne ornée d’un diamant inversé, l’astre mobile permet de fixer soi-même un rendez-vous avec le destin. Dans le sillage de la boîte richement ornée, le bracelet est entièrement serti pour faire de la Rendez- Vous Célestial un garde-temps exceptionnel, infiniment désirable.
11. Rendez-Vous Tourbillon
Pour sa version Hybris Artistica, les artisans ont réfléchi à la façon de parer intégralement la Rendez-Vous Tourbillon de diamants, tout en conservant les caractéristiques si expressives et distinctives du modèle. Ils ont ainsi recréé la composition du cadran Rendez-Vous qui, s’il demeure reconnaissable, est transfiguré par une alternance de diamants baguettes et de diamants ronds. Né de l’imagination des sertisseurs de la Manufacture, le rock setting se caractérise par une disposition exceptionnelle de la nature à révéler le feu des diamants de la plus belle eau. Ainsi sélectionnés et positionnés selon la technique que la Manufacture a perfectionnée, aucun support ne semble exister, et la matière entre les pierres a disparu. L’éclat des pierres est amplifié comme jamais. La brillance saisissante. Surtout, le cadran offre un visage d’une infinie pureté qui sied à merveille à ce modèle iconique destiné à souligner la beauté féminine.
Dans le même esprit, le bracelet en or gris 18 carats de la Rendez-Vous Tourbillon a été complètement repensé. Encore plus fluide, il adopte de surcroît une esthétique haute joaillerie très affirmée qui en fait un élément à part entière de cette montre joyau. Superbement intégrées, les cornes ont été retravaillées, resserrées, pour qu’elles s’ajustent d’une façon complètement naturelle au bracelet qui fait corps avec la montre. Rythmé par un sertissage très graphique, le bracelet est un élément fort du design de la Rendez-Vous Tourbillon Hybris Artistica.
A tant d’éclat on ne peut répondre que par la limpidité la plus parfaite. Ainsi, le support de masse oscillante est réalisé en verre saphir pour ne pas rompre le charme de la transparence. Jaeger-LeCoultre se livre avec cette pièce unique à un exercice de style qui traduit son souci du détail ultime et l’art de révéler les diamants dans une puissance de feu époustouflante.
12. Atmos Marqueterie
Atmos ou le rêve du mouvement infini. Par son mécanisme quasi perpétuel, Atmos ne s’alimente que des variations de température. Elle semble vivre de l’air du temps, le moindre degré Celsius lui assurant une réserve de marche de 48 heures.
Dans l’enceinte de cristal de verre dont la glace de fond est gravée des mêmes motifs que les portes en bois, le temps s’affiche avec une régularité sans faille sur les cadrans séparés des heures et des minutes réalisés en émail Grand Feu. La phase de lune, elle, a cédé à la séduction insolite du palissandre, choisi pour ses tonalités qui font écho aux miniatures de Mucha ornant les portes de l’Atmos. Incrusté de diamants comme un semis d’étoiles, le disque de lune délivre son indication précieuse.
L’agencement de la pendule, disque des cadrans aériens et mouvement équilibriste, est empreint d’une extraordinaire légèreté, comme pour mieux signifier qu’un vent de génie a insufflé la vie à cette merveille de conceptualisation qu’est l’Atmos. Il contraste d’autant plus avec l’ornementation sophistiquée des portes latérales en bois – palissandre des Indes et marronnier – qui composent une splendide marqueterie réalisée à la main.
Encadrées par ces panneaux aux essences précieuses, deux miniatures sur émail reproduisent des tableaux d’Alfons Mucha, « Le Printemps » et « L’Automne ». Idéaliste, le peintre avait la volonté de transmettre au travers de ses oeuvres un message universel d’harmonie, dans lequel le beau et le bien sont intimement liés. Cheveux de femme en arabesque et figures allégoriques signent le style de Mucha, autant que sa palette de tons fauves. Chaque couleur des miniatures ainsi reproduites par l’artiste de la Grande Maison a fait l’objet d’un passage au four, pour se parer d’intensité et vibrer à l’unisson.
Captant les tendres oscillations de l’atmosphère, décorée du geste sûr et inspiré, l’Atmos Marqueterie est un véritable chef d’oeuvre horloger devant lequel l’émerveillement demeure intact.
Comme par la magie d’un instantané qui capture la force vitale d’un moment, Hybris Artistica présente en douze pièces magistrales des trésors d’invention, de savoir-faire et de créativité à un degré unique d’excellence dont seule Jaeger-LeCoultre est capable. Imaginer et réaliser de tels chefs- d’oeuvre, c’est anticiper les domaines à explorer et les solutions, toutes plus ambitieuses, que l’ensemble des collaborateurs de la Manufacture s’attacheront à trouver.
Hybris Artistica ou le futur en puissance, car aujourd’hui est déjà demain.
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