1738 Pierre Jaquet-Droz établit son premier atelier à La Chaux-de-Fonds. Il réalise toute une série de pendules longues-lignes (horloges de parquet) dont les mouvements de plus en plus sophistiqués surclassent déjà tous ceux produits jusqu’alors. Son habilité manuelle, sa méticulosité et son sérieux doublés de l’application raisonnée des principes de la mécanique le poussent à agrémenter ses mouvements d’horlogerie de musique et d’automates. Ils attirent rapidement l’attention d’une clientèle fortunée et exigeante.
1758 Pierre Jaquet-Droz, accompagné de son beau-père Abraham Louis Sandoz, et Jacques Gevril, un jeune ouvrier, entreprend un périple qui le mène de La Chaux-de-Fonds à la cour du roi d’Espagne. Ils construisent une carriole spéciale aménagée pour le transport de six pendules. 49 jours après avoir quitté la Suisse, ils sont accueillis à Madrid par un grand seigneur espagnol. Après plusieurs mois d’attente, Pierre Jaquet-Droz présente ses ouvrages au roi Ferdinand VI et vit un véritable triomphe. Le monarque et toute la cour restent sans voix devant ses créations. Elles sont toutes acquises et lui rapportent une somme d’argent importante. De retour à La Chaux-de- Fonds, il se consacre entièrement à la fabrication de ses montres, pendules et célèbres automates.
1773 Pierre Jaquet-Droz et Henri-Louis, son fils, présentent les fameux automates androïdes – l’Ecrivain, le Dessinateur et la Musicienne – à La Chaux-de-Fonds puis à toute l’Europe. Fruits d’un travail de recherche dans les domaines de la mécanique pittoresque et la reproduction artificielle de la vie et du mouvement, leur réalisme saisissant éblouit et amuse les cours européennes. Au-delà du spectacle lui-même, le but de ces démonstrations est de mettre en évidence les pièces d’horlogerie des Jaquet- Droz et d’en favoriser la vente. Les automates constituent donc un véritable outil promotionnel.
1774 Pierre Jaquet-Droz prend la décision d’établir un atelier à Londres, ville de l’industrie et du commerce par excellence. Il en confie la direction à son fils Henri-Louis, plus particulière¬ment chargé des relations avec la Maison Cox, dont les agents à Canton permettront à Jaquet- Droz d’accéder au marché de l’Extrême-Orient et d’assurer pendant de nombreuses années la représentation de la marque en Chine, aux Indes et au Japon.
1779 Exportant plus de 600 pièces en 10 ans vers la Chine, les Jaquet-Droz ont su séduire et passionner l’Empereur Qianlong en personne et les mandarins de la cour impériale, fortement intéressés par les montres mécaniques et les automates européens. Jaquet-Droz a été la première marque horlogère importée à la Cité Interdite. De nombreux automates et montres de poche sont précieusement conservés au musée de ce palais impérial.
1784 Les Jaquet-Droz ouvrent la première manufacture horlogère genevoise, se spécialisant dans la production et l’exportation de montres de grand luxe, à automates, à musiques et autres complications tout en développant la fabrication des oiseaux chanteurs… Ils contribuent du reste à l’établissement, dans cette ville, d’une fabrique-école de cadrature de montres à répétition et vont développer une foule de projets ayant trait tant à la technique horlogère qu’à la défense des métiers gravitant autour de l’horlogerie. À travers leurs oeuvres, ils ont contribué à faire vivre toute une génération d’artisans. En effet, l’émail du boîtier agrémenté de paillons, la peinture sur émail, ou le travail de la sculpture et de la gravure ont très largement contribué au succès et à la renommée des Jaquet- Droz : montres de poche, urnes, tabatières, cages à oiseaux…, ces chefs-d’oeuvre en étaient tous ornés.
1790-1791 Pierre et Henri-Louis Jaquet-Droz décèdent à une année d’intervalle. La révolution française et les conflits qui en résultent, ainsi que les guerres napoléoniennes, signent la fin de la période créatrice et prospère de la maison Jaquet-Droz.
2000 Montres Jaquet Droz est racheté par le Swatch Group et intègre le segment prestige et luxe du groupe horloger. Depuis son acquisition, le groupe a permis à la marque de retrouver le succès qui a été le sien au siècle des Lumières et de perpétuer le patrimoine exceptionnel hérité de son fondateur. Le Swatch Group met à la disposition de Jaquet Droz tout son savoir-faire, ses ressources technologiques et son système de production dont la renommée n’est plus à faire, ainsi que son réseau de distribution international.
2002 Lancement de la Grande Seconde, pièce inspirée d’une montre de poche créée au XVIIIème siècle. Icône intemporelle de la maison, elle interprète avec raffinement la maîtrise de l’art de l’émail Grand Feu sur un cadran où s’entrelace le compteur heures et minutes décentré à 12 heures avec celui des secondes situé à 6 heures.
2008 Lancement de La Montre de Poche, mythe horloger perpétué au fil des siècles. Ce modèle imaginé en 1785 traversa les âges et a été la muse inspiratrice du modèle phare – la Grande Seconde Email – magnifiant une philosophie inchangée depuis le siècle des Lumières.
2009 Nicolas G. Hayek reprend les rênes de Montres Jaquet Droz, entouré d’un comité de pilotage.
2010 Montres Jaquet Droz SA s’installe dans son nouvel Atelier de Haute Horlogerie à La Chaux-de-Fonds. Ce nouveau site de 2’500 m2 donne à la marque un nouvel élan et se veut, à l’image de ses montres, un concentré du savoir-faire horloger et artisanal enrichi d’une âme singulière, permettant de répondre à la forte demande des marchés et de ses clients.
2010 Marc A. Hayek reprend la direction de Montres Jaquet Droz, ayant pour mission de cultiver l’esprit d’excellence et d’innovation tout en continuant à transmettre les valeurs d’émotion et de poésie créées au XVIIIème siècle.
2010 Lancement de L’Eclipse, exceptionnel garde-temps sur lequel sont apposées 8 étoiles – chiffre fétiche de Jaquet Droz – et une lune gravée évoluant jour après jour, se transformant à chaque réveil. Le design d’inspiration XVIIIème évoque autant les origines de la marque que sa prédilection, dès le siècle des Lumières, pour les arts décoratifs.
2011 Jaquet Droz associe l’un de ses modèles les plus emblématiques – la Grande Seconde – à une complication chef-d’oeuvre de l’horlogerie de précision : le tourbillon. Saphir et émail Grand Feu, innovation et tradition, c’est après avoir étudié toutes les opportunités créatives que les artisans cadraniers ont décidé de placer le tourbillon au coeur même du compteur des secondes, décentré à douze heures.
2011 Jaquet Droz met un point d’honneur à développer ses Ateliers d’Art au sein de son Atelier de Haute Horlogerie et fait perdurer les savoir-faire ancestraux chers à la marque. Rendant hommage à ces artisans si méticuleux, la peinture miniature, le travail de la sculpture et de la gravure, ou le paillonné sont mis en avant sur certaines pièces exceptionnelles de la collection Jaquet Droz.
2012 Avec le soutien du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, le célèbre automate androïde Ecrivain voyage en Chine, à Pékin, annonçant un projet d’exposition extraordinaire et rendant hommage à ses créateurs d’exception. Cette exposition “Automates et merveilles” en partenariat avec les Montres Jaquet Droz, révèle au public le génie des Jaquet-Droz et Leschot. Un nombre incroyable de pièces et d’informations ont été réunies, pour la première fois, dans trois musées du canton de Neuchâtel : Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, Musée d’horlogerie du Locle et Musée international d’horlogerie de la Chaux-de-Fonds.
2012 Imaginée par les artisans de la maison, The Bird Repeater est dévoilée en novembre 2012, conjuguant l’histoire, le savoir-faire et l’imaginaire Jaquet Droz. Véritable automate, cette pièce exceptionnelle fait appel à tous les corps de métiers décoratifs.
2013 Jaquet Droz fête son 275ème anniversaire perpétuant l’esprit d’avant-garde et de raffinement esthétique propre à son fondateur. Près de trois siècles après sa naissance, le lien entre le siècle des Lumières et le troisième millénaire reste intact.
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