Pourquoi j’attache autant d’importance à définir une aventure en 1 mot ? Car il est facile de se noyer dans des paroles. Mais avec le bon mot, tout est dit !
L’aventure Master Class Jaeger-LeCoultre en 1 mot :
« Inspiration » pour Valentin
« Professionnel » pour Claude
« Partage » pour moi-même.
Il y a peu, un passionné m’a poussé à participer à un concours : celui des 10 ans de Passion Horlogère. Et il a bien fait car grâce à sa motivation, j’ai terminé 5ème. Ayant le choix parmi de nombreux lots, c’est un Master Class chez Jaeger-LeCoultre que j’ai décidé de vivre. Mais pas en tant que participant actif, mais plutôt en tant qu’observateur. Mais qui emmener ?! Le choix fut vite trouvé.
Un Master Class de coeur
Mon beau papa de cœur, Claude, a exercé le métier de boulanger pendant plus de 40 ans. Mais petit, il souhaitait être horloger. Et s’il avait réussi à me transmettre sa passion (pour qu’elle soit aujourd’hui une vocation), je me devais de lui faire vivre une expérience unique : prendre la place de l’horloger durant quelque temps.
Valentin, un ami et camarade avec qui j’ai partagé mes 2 ans d’études horlogères à Rennes, est un fan inconditionnel de la « grande maison ». C’est lui-même qui m’a poussé à participer à ce concours. La seconde personne à m’accompagner était alors toute trouvée. Nous voilà, Claude, Valentin et moi-même en direction de la Place Vendôme à Paris pour entrer chez Jaeger-LeCoultre.
Un superbe accueil signé Jaeger-LeCoultre
Accueilli comme à la maison, très vite, on se sent rapidement à l’aise. Direction un salon privé, en passant par de belles vitrines exposant des pièces de haut vol, pour rencontrer l’horloger qui va, pendant près de 3h, nous faire vivre ce Master Class.
Jean-Baptiste, jeune horloger, se présente à nous et commence alors un échange riche en histoire.
L’histoire de la maison Jaeger, beaucoup la connaît. Mais nous connaissons seulement les grandes lignes. C’est là que Jean-Baptiste arrive à nous faire vivre quelque chose d’unique : il connaît l’histoire, jusqu’aux anecdotes. La collaboration entre Cartier et Jaeger-LeCoultre qui a donné naissance à la Santos Dumont ; le fait que JLC a équipé beaucoup de garde-temps signés d’autres maisons comme Patek Philippe ; le fait également que la Reverso n’a pas toujours été signée par Jaeger-LeCoultre, et qu’il est même possible d’en trouver signée Patek … et si l’histoire a fait briller les yeux de mon beau papa, ce sont les anecdotes qui ont nourri la curiosité de Valentin et moi.
Les choses sérieuses !
Après les présentations, il fallait passer à la théorie. D’un œil extérieur, revoir les bases, c’est assez étrange mais très enrichissant. Comparer la montre à un moteur de véhicule ou même à une tondeuse à gazon, il fallait oser. Pour Valentin et moi, c’était clair. Pour mon beau-père, ce fut plus complexe à assimiler. Mais la pédagogie de Jean-Baptiste a permis à mon beau-père d’assimiler, dans les grandes lignes, le fonctionnement d’une montre. Et ça, le connaissant, c’est un beau défi relevé !
Après la théorie : la pratique. Enfin j’allais voir mon beau papa, qui m’a transmis sa passion, derrière l’établi et réaliser, durant quelques instants, son rêve d’enfant. Ce fut un moment magique. À la fois pour lui qui enfin devient l’horloger d’un instant, mais aussi pour moi, voyant ses yeux cachant quelques étoiles. Bon, il faut l’admettre, on était loin de la maîtrise de Jean-Baptsite, mais c’est aussi ça qui a fait le charme de cette expérience. Ce fut aussi un bel écho à notre « première fois » derrière l’établi. Et une première fois sur un 976 de Jaeger-LeCoultre, ce n’est pas donné à tout le monde !
Évidemment, on allait laisser le remontage à Valentin. Il ne pouvait cacher sa passion et sa fascination pour Jaeger très longtemps. Jean-Baptiste l’avait deviné. Car oui, Jean-Baptiste ne savait pas que Valentin et moi étions diplômés d’horlogerie. Mais évidemment, après quelques questions et réponses, nous ne pouvions plus nous cacher ! Loin de nous l’idée de faire nos connaisseurs, mais plutôt l’idée d’écouter quelqu’un nous transmettre sa passion et écouter sa pédagogie.
À la fin de ce remontage, évidemment, les échanges furent un peu plus techniques. Ce fut aussi l’occasion de découvrir, en vrai, le millionometre, un appareil capable de mesurer une pièce au millième de millimètre !
Une boutique galerie / musée
Après cette pratique, en retournant vers le salon, Jean-Baptiste a pris le temps de nous présenter quelques garde-temps en vitrine. L’occasion d’observer les montres que nous voyons rarement en vrai. Et on se trouve presque obligé de s’arrêter quelques instants devant ce chrono équipé d’un Gyrotourbillon, ou encore devant les mythiques Atmos. Et c’est sur ces découvertes, et devant ce mur de calibres, que nous avons quitté Jean-Baptiste. Une aventure à la grande maison que personne n’oubliera. D’ailleurs, il me fallait demander le ressenti de chacun !
Pour Valentin, il est difficile de définir la chose qu’il a le plus apprécié : « La manière dont nous avons été accueillis, le lieu, l’histoire de la marque contée avec un très grand intérêt par Jean-Baptiste. Puis le cours d’initiation à l’horlogerie appuyé par des schémas, des analogies qui aident à la compréhension du fonctionnement d’un mouvement de base ainsi que l’exercice pratique qui s’en est suivi sur un calibre de la marque. Tout était parfait. ». Et il rajoute : « En tant qu’horloger, j’ai adoré voir l’intérêt que nous ont porté les différentes personnes que nous avons croisées. La passion de Jean-Baptiste pour l’histoire de la marque ainsi que cette envie de transmettre ses connaissances. Nous avons été dans un environnement de partage durant près de trois heures, génial. ».
Remerciements
Un environnement de partage ! Une formulation qui définit extrêmement bien l’aventure que fut ce Master Class.
Pour Claude, l’aventure fut inédite et très professionnelle. Si l’environnement l’a charmé, l’accueil et le cadre de l’entreprise l’ont envoûté. Entrer dans une telle boutique et y exercer le métier d’horloger furent de totales premières. Il tient également à souligner le professionnalisme de Jean-Baptiste : « toutes ses connaissances sur la maison sont impressionnantes ». De plus, son professionnalisme s’est ressenti jusqu’à la partie pratique. Et je suis fier d’avoir entendu mon beau-père dire qu’il « réalise un rêve d’enfant ».
Alors, pour conclure cet article, quoi de mieux que de simplement remercier toutes les personnes ayant rendu possible la réalisation du rêve de la personne m’ayant transmis sa passion !? Merci à l’équipe de Passion Horlogère et surtout à Thierry Gasquez et merci à l’équipe Jaeger-LeCoultre et principalement à Jean Baptiste.
Samuel Pasquier pour Passion Horlogère
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