A l’occasion du lancement du film L’ODYSSEE, de Jérôme Salle, sortie en France le 12 octobre prochain, OMEGA retrace la belle histoire du légendaire modèle SEAMASTER.
Plongez avec nous au cœur de cette magnifique histoire de la Seamaster et du Commandant Cousteau.
Courte chronologie de l’OMEGA Seamaster
En 1948, alors qu’OMEGA s’apprête à lancer sur le marché ses tout premiers modèles Seamaster, la marque dispose déjà d’une longue lignée d’accomplissements révolutionnaires en matière d’étanchéité et de montres de plongée. En effet, OMEGA est loin d’être une néophyte dans ce domaine : son modèle « Marine » de 1932 a d’ailleurs accompagné le père de la plongée moderne, Yves Le Prieur, durant nombre de ses exploits. Charles William Beebe, explorateur américain et inventeur de la bathysphère, a également porté l’OMEGA « Marine » au cours de plusieurs de ses voyages et expéditions. En 1936, après une plongée couronnée de succès, il décrit la résistance de la montre à un tel environnement comme « une véritable prouesse en science horlogère ». Pour cette collection, c’est un véritable tournant : elle devient synonyme de montres de plongée robustes.
Lancée en 1948 pour célébrer le centenaire de la marque, la ligne OMEGA Seamaster est l’aînée de la collection actuelle de la Maison. Librement inspirée des montres-bracelets étanches réalisées pour l’armée britannique à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Seamaster se veut une montre alliant robustesse et élégance destinée aux actifs recherchant une montre pour « la ville, la mer, et la campagne ».
Équipés de mouvements à remontage automatique déclinés en version standard et chronomètres certifiés, les premiers modèles Seamaster font preuve d’une robustesse, d’une précision et d’une fiabilité telles qu’ils sont sélectionnés par les unités navales de plusieurs nations afin de servir leurs intérêts en navigation, mais également par plusieurs unités aériennes ainsi que par des compagnies aériennes commerciales.
Le premier record de plongée de la Seamaster est atteint en 1955, lorsque le plongeur Gordon McLean descend à une profondeur de 62,5 m en Australie.
Le secret de cette collection : son joint torique. À l’époque, les montres étanches utilisent généralement des joints en plomb ou gomme-laque, sensibles aux changements de température. La Seamaster se pare quant à elle d’un joint en caoutchouc semblable à celui qui fit ses preuves dans les sous-marins durant la Seconde Guerre mondiale. Le Laboratoire Suisse de Recherches Horlogères décide de soumettre 50 boîtiers de Seamaster à des tests indépendants simulant une profondeur de 60 mètres. Confrontés à des changements de températures de
–40 °C à 50 °C à intervalles rapides, les boîtiers ne démontrent aucun signe d’infiltration d’eau. Les ingénieurs OMEGA ont une telle confiance en la Seamaster qu’ils décident d’attacher l’une d’entre elles à l’extérieur d’un avion Douglas DC6 circulant sur la route aérienne transpolaire au-dessus de l’Atlantique Nord en 1956.
L’année suivante, le lancement de la Seamaster 300 inaugure la gamme « Professional » de la collection.
Au fil des années, la Seamaster 300 devient la montre de prédilection de certains des plus célèbres explorateurs et plongeurs au monde. Durant ses expériences « Précontinent II » sur la mer Rouge à bord du légendaire Calypso à l’été 1963, l’équipage de Jacques-Yves Cousteau l’utilise pour prouver que les plongeurs peuvent vivre en plongée à saturation sur de longues périodes sans expérimenter d’effets néfastes.
La Seamaster 300 devient également le garde-temps de plusieurs plongeurs militaires du monde entier, dont ceux du Special Boat Service britannique. À l’instar de ses prédécesseurs standard Seamaster, la Seamaster 300 intègre l’équipement de plusieurs forces aériennes mondiales et de compagnies aériennes commerciales.
Les plongeurs travaillant à des profondeurs toujours plus élevées, la marque lance la célèbre « Ploprof » (« PLOngeur PROfessionnel ») Seamaster 600, accessible au public dès 1970 après quatre ans de recherche et de tests intensifs. Insensible à la pénétration d’hélium, cette montre légendaire a prouvé être bien plus qu’à la hauteur des nouveaux défis auxquels font face les plongeurs professionnels.
COMEX, entreprise d’exploration et de recherche sous-marine française, utilise la « Ploprof » à maintes reprises durant les plongées test de la fin des années 1960. En septembre 1970, trois plongeurs l’utilisent lors de la mission Janus II. Durant cette plongée, ils passent quatre heures par jour pendant huit jours dans l’eau et établissent le record mondial d’exploration sous-marine à une profondeur de 253 mètres dans le golfe d’Ajaccio. Quelque temps plus tard, les plongeurs de Cousteau la portent pendant une série d’expériences visant à tester les effets sur les plongeurs travaillant à des profondeurs supérieures à 500 m, au large des côtes de Marseille.
La Seamaster 600 « Ploprof » est soumise à une série de tests hypostatiques qui révèlent qu’elle fonctionne jusqu’à une profondeur simulée de 1 370 mètres, profondeur à laquelle le verre de 4 mm d’épaisseur touche l’aiguille des secondes, entraînant l’arrêt de la montre.
La « grande soeur » de la 600, la Seamaster 1000, en cours de développement et de tests jusqu’à la fin de l’année 1971, est lancée sur le marché en 1972. Créée et testée parallèlement à la « Ploprof », elle est testée et utilisée par les mêmes plongeurs. Sa plongée à bord du « Beaver Mark IV », le sous-marin de l’IUC (International Underwater Contractors), où elle est attachée à son bras robotique pour tester les effets sur le verre à une profondeur de 1 000 mètres, constitue indéniablement le moment phare de sa carrière d’exploratrice.
Ces tests permettent de tirer des conclusions qui seront par la suite mises à profit dans toute la gamme Seamaster « Professional » et permettent en outre à la Seamaster d’incarner la montre de plongée par excellence. La Maison participe également à la mission Faré organisée par l’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer le 25 juillet 1988, qui marque la descente du sous-marin
« Nautile » à 4 400 mètres pour installer le premier maillon d’un système de surveillance de l’activité sismique.
Dans les années 1980, la Seamaster atteint de nouveaux records, cette fois dans des eaux moins profondes, mais dans des conditions tout aussi extrêmes. En 1981, le célèbre apnéiste français Jacques Mayol teste la nouvelle Seamaster 120 comme il se doit en établissant un nouveau record mondial d’apnée à une profondeur de 101 mètres au large des côtes de l’île d’Elbe, en Italie. Dans les années 1990, un autre plongeur français, Roland Specker, établit deux nouveaux records de plongée dans le lac de Neuchâtel, avec le soutien d’OMEGA : en 1993, il atteint une profondeur de 80 mètres, sans aucun appareil respiratoire !
Outre ses records et sa révolution de l’histoire de la plongée, la gamme Seamaster a également servi de base à la marque pour ses recherches en matière de traitements et matériaux alternatifs pour les boîtiers, notamment le titane à la fin des années 1960, le tungstène et le PVD au début des années 1970, la céramique à la fin des années 1970 et le carbone forgé dans les années 1980. La plupart des designs réalisés dans ces matériels exotiques ont d’ailleurs été produits par la suite.
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