Rallye Aïcha des Gazelles – Interview

Thierry Gasquez – Mesdames, quelle est votre première impression maintenant que vous êtes arrivées ?  

Carole Montillet – On a été à l’heure à l’arrivée ! La voiture a été très bien et nous avons fait presque course parfaite. Pourtant, sur notre auto il était toujours 10h10 (rires). D’ailleurs à ce sujet, pendant toute la course, dès que nous rencontrions des filles d’un autre équipage, elles nous demandaient toujours l’heure qu’il était. C’est l’effet Saint Honoré et cela démontre bien l’excellente ambiance qui règne au Rallye Aïcha des Gazelles. En tout cas je tire mon chapeau à ce partenaire qui me soutient car cela fait deux fois consécutives que je gagne sous ses couleurs.  

Audrey Chauveau – L’atterrissage est assez difficile. Et on se dit sur la ligne d’arrivée : “ Eh bien ça y est, on l’a fait ce rallye !”  Quelle expérience de vie incroyable, quelle entraide d’exception. Et comme le dit Carole, le timing est primordial. On vit dans une bulle pendant toute la durée de la course mais aussi avant, lors des préparatifs. Question timing encore, ma rencontre avec Dominique Serra, la créatrice du Rallye, a fini de sceller mon engagement dans la course.

TG – Carole, comment s’est passée votre rencontre avec Saint Honoré ?    

CM – Thierry Frésard (président de Saint Honoré NDLR) aime le concept de la course tout autant que moi. On a fait équipe ensemble et cela fait deux ans qu’il me soutient. De plus il participe à la course des partenaires donc il sait maintenant ce que nous vivons.  

TG – Et vous Audrey ?

AC – Avec Dominique Serra (organisatrice du Rallye NDLR) cela a « matché » de suite. Et elle a su par sa façon d’être et par des mots simples insuffler un bonus à mon envie déjà existante de participer à ce rallye. J’avais envie depuis quelques années de participer au Rallye des Gazelles et cela s’est fait de façon très naturelle. Mon binôme et amie d’enfance a accepté immédiatement ma proposition de m’y accompagner.

Concernant  ma rencontre avec Thierry Frésard, les valeurs et le style que véhicule sa marque Saint Honoré représentent bien celles du rallye. Je suis ravie d’avoir fait sa connaissance et suis prête à représenter Saint Honoré à l’avenir.

TG – Audrey, c’était votre première participation. Est-ce aussi difficile qu’on l’imagine avant le départ ?  

AC – Avant le départ, on ne s’imagine pas une seconde ce qui nous attend et cela malgré les images, photos, vidéos et histoires racontées par d’anciennes gazelles. Évidemment, on se prépare mentalement et physiquement mais ce qui se passe sur le terrain est bien plus difficile et complexe. Les stages de navigation et de pilotage sont bien sûr indispensables. De surcroît sachant que le terrain marocain est unique et vous prend par surprise.
Enfin la collecte des sponsors est aussi une aventure en soi, mais de ce coté là nous avons eu la chance de former une équipe hors du commun avec des marques fortes et des gens formidables. Carole a aussi été de bon conseil.

TG – Sylvie, vous n’ignorez pas tout ce qu’il se passe autour du Rallye Aïcha des Gazelles. L’association Cœur de Gazelles intervient dans un but humanitaire et le rallye vient de signer une convention environnementale avec le ministère marocain de l’environnement. Comment vous situez-vous en qualité de participante à ce rallye ?  

Sylvie Fresches – C’est quelque chose qui nous touche tout particulièrement. Quand on s’inscrit au rallye, on signe une charte pour respecter de nombreuses consignes environnementales. Par exemple, malgré les 40 degrés qu’il fait dans la voiture, on ne pense pas à la climatisation. C’est le premier rallye certifié selon la norme ISO 14001 de protection de l’environnement. Et c’est quelque chose de très important ne serait-ce que pour l’image des  rallyes en général. Du point de vue humanitaire, nous sommes très fières de l’action de Cœur de Gazelles à laquelle nous participons indirectement. Il est très important de donner un sens à ce qui pourrait n’être que compétition et loisir sans l’action combinée de Marina Vrillacq et Dominique Serra. Deux femmes incroyables !  

TG – Claire, quel est votre classement à l’arrivée de ce rallye ? Et quelle image garderez-vous si vous ne deviez en conserver qu’une seule ?  

Claire Mouret – Nous sommes arrivées 34èmes au classement des premières participations, 63èmes au classement général. Certes ce n’est pas le podium mais nous sommes fières de ce résultat. J’ai des souvenirs plein la tête, dont cette nuit du deuxième marathon qui était magique. Sous un ciel magnifiquement étoilé, on a bivouaqué avec nos copines de l’équipage 190 autour d’un feu de bois d’acacia, une soirée accompagnée de champagne et de délicieuses mises en bouche. Que de rigolades !!!  

TG – Doit-on compter sur vous en 2017 ?  

CM – Nous, nous sommes prêtes à repartir avec Saint Honoré. On réfléchit déjà à trouver une voiture un petit peu atypique. On va prendre Thierry Frésard entre quatre-z-yeux pour savoir s’il est prêt à repartir (rires). Il y a un joli partenariat. Et en plus la voiture gagne. Mais même si elle ne gagnait pas, on agirait en sorte qu’il soit fier de nous et de notre rôle d’ambassadrices du désert.  

AC – Evidemment nous avons déjà envie de rempiler pour 2017. Nos sponsors sont d’ailleurs très intéressés et certains nous ont déjà confirmé leur participation. Nous espérons un classement podium l’an prochain, avec les bases acquises sur ce premier rallye. Et l’objectif est de médiatiser une nouvelle fois notre course. Mais avec un relais médias radio et TV encore plus important. Les lionnes du désert sont prêtes pour relever le défi !

Rendez-vous est pris !

Thierry Gasquez pour Passion Horlogère