La 16e édition du Rolex Farr 40 World Championship a été accueillie par le New York Yacht Club et son magnifique club-house, le Newport Harbour Court, qui donne sur l ‘un des lieux de voile les plus historiques des Etats-Unis. En regardant la liste des 15 inscrits en provenance de huit pays : l ‘Australie, le Danemark, l ‘Allemagne, l ‘Italie, Monaco, le Mexique, la Turquie et les Etats-Unis – mais également la liste des tacticiens de classe mondiale avec d’anciens marins de la Coupe de l’America, de la Volvo Ocean Race et des médaillés olympiques, il était quasi-impossible de choisir un favori. Compte tenu des conditions variées allant d’une brise légère, à des vents plus soutenus, à de la pluie, du brouillard et du soleil, personne n’a vraiment pu bénéficier d’un avantage quel qu’il soit.
Ces différentes manches et l’intensité des régates ont fourni de nombreuses histoires aux équipiers qui les partageaient sans retenue à leur retour à terre.
La première histoire, celle de cette journée initiale qui a vu l’incroyable succès de Nico Poons. A trois reprises, cet allemand d’origine, à bord de son Farr 40 Charisma a remporté les manches. « Je savais que c’était possible mais trois victoires d’un coup c’est assez étonnant » confiait Poons, qui a attribué ses belles victoires à de bons départs, une bonne tactique, un peu de chance et quelques bascules de vent favorables. Poons a également souligné qu’il avait bénéficié « d’un excellent travail d’équipe qui est resté très motivé, ainsi que d’une communication sans faille à bord ». Cependant ses illusions sur le fait de rester au top étaient limitées. « Vous ne pouvez pas rester assis dans le fauteuil de leader comme ça dans cette classe. Tout peut arriver à n’importe quel moment ».
Les règles du brouillard
Alors qu’un épais brouillard blanc avait décidé de jouer l’invité surprise lors de la deuxième journée de régate, le championnat a été marqué par le succès de deux équipes hautes en couleurs, à savoir les américains de Nightshift et leurs chemises hawaiiennes et les italiens d’Enfant Terrible vêtus de bleu azur. En débutant la journée à la troisième place au général, Kevin McNeil sur Nightshift n’a eu que faire du brouillard et grâce à une place de 1 et de 2 dans les deux manches du jour a viré en tête. « C’était assez marrant. Nous avons bien marché et nous avons eu une très bonne communication à bord ». Selon McNeil, ces données ont été l’une des clés de sa réussite. A bord d’Enfant Terrible, la navigation dans le brouillard n’a pas été aussi amusante que cela, perdant même la VHF dans l’eau, ce qui n’a pas rendu la navigation des plus facile. « La navigation aujourd’hui a été très difficile. Dans ces conditions de brouillard il était compliqué de lire le plan d’eau et d’anticiper. Nous n’avons même pas réalisé qu’il y avait eu une réduction du parcours. »
La troisième journée de compétition, marquée par l’arrivée d’un vent plus fort et le désir de la part des compétiteurs de consolider leur position, a condui à une belle journée où l’action et le spectacle étaient au rendez-vous. Les «équipages les plus aguerris sont sortis du lot avec les trois premiers monotype, séparés par seulement six points : Nightshift, Enfant Terrible et Barking Mad. Selon Kevin McNeil le succès de Nightshift est dû au travail de l’équipe, à de bons départs et aux bons réglages du gréement : « Tout le monde était concentré. Dommage que l’espoir ne soit pas une stratégie. Nous allons simplement faire ce que nous avons l’habitude de faire et nous sommes prudemment optimistes » commentait McNeil à l’entame de la dernière journée de course. Après la neuvième place de Jim Richardson sur Barking Mad ce sont deux places de premier qui ont suivi. « Il y a un fort potentiel, mais il y a aussi beaucoup de dangers. Nous n’avons pas grand chose à perdre alors nous n’avons pas autant besoin de défendre que d’attaquer. »
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