Du 29 septembre au 7 octobre 2012 se tenait la 14ème édition des Voiles de St Tropez. Cette prestigieuse manifestation rassemblait 300 des plus bateaux du monde mêlant les unités de course moderne aux magnifiques yachts classiques lesquels s’affrontaient pendant cinq jours sur des régates côtières dont les parcours variaient en fonction de leur catégorie d’appartenance.
La cité du Bailli de Suffren accueille à cette occasion des bateaux de toutes tailles et de toutes les époques. Eric Tabarly disait à l’époque où cette manifestation qu’il appréciait tant s’appelait encore La Nioulargue qu’il pouvait, ici à St Tropez, marcher dans les pages ouvertes d’un livre d’histoire de la marine tant la diversité des bateaux est grande.
C’est un spectacle magnifique qui s’offre au visiteur puisqu’il peut admirer parmi la flotte hors norme présentée cette année, de puissants bateaux modernes comme Solleone, Firefly ou Jethou que l’on avait déjà pu admirer lors de la Giraglia Rolex Cup au printemps de cette année, des Wally ou bien des Day-boats comme les Tofinou ou les Codes 0.
On peut aussi y admirer les somptueux Traditions construits avant 1975 et dont la coque est soit en bois, soit en métal. Leurs noms résonnent comme des trésors aux oreilles des passionnés d’histoire de la voile.
On retrouvait pêle-mêle les célèbres Avel, Elena, Ikra, Manitou, Mariquita, Mariska ou bien The Lady Ann qui fêtait cette année son centième anniversaire. Cet inventaire non exhaustif de l’ensemble de ces navires formait dans la baie de Saint-Tropez une prestigieuse armada des plus hétéroclites.
Mais si ces bateaux se sont ici donné rendez-vous, c’est d’abord pour s’affronter au cours de régates qui viennent s’inscrire dans la tradition de la légendaire Nioulargue rebaptisée depuis 1999 en « Voiles de Saint-Tropez », tout en conservant un état d’esprit si particulier à cette fête de la voile : sportivité, convivialité et festivité sont les maître-mots de cette édition.
Historiquement, cette régate née en 1981 à l’issue d’un défi que se lancèrent Jean Laurain sur Ikra et Dick Jayson sur Pride, voyait s’affronter en un duel qui avait lieu entre le Portalet et la bouée du Club 55 à Pampelonne un Defender à son Challenger. Du reste, même si la Nioulargue n’est plus et qu’elle s’appelle désormais « Les Voiles de Saint-Tropez », il existe de nouveau depuis 2003, la Club 55 Cup qui se dispute selon les mêmes règles.
Dans ce cadre exceptionnel de fête tout entière dédiée à la course, Rolex a créé un challenge unique : le Trophée Rolex. En effet depuis 2006, les Yachts classiques de plus de 16m s’affrontent sur un parcours déterminé où l’audace et la maîtrise des équipages vont être mises à l’épreuve durant quatre jours de régates. Ce rassemblement unique au monde permet aux bateaux de tradition les plus mythiques de se retrouver et de s’affronter sur un même plan d’eau.
On retrouve pêle-mêle 12MJI, 15MJI, 23MJI, goélettes, Ketch, Aurique ou Marconi se défiant dans le golfe de Saint-Tropez. L’évocation des Moonbeam III, Cambria, Sunshine, ou Elena, qui ont participé cette année au Trophée Rolex, avait de quoi ravir tous les passionnés de course à la voile présents à Saint-Tropez tout au long de la semaine de régates.
Mais celui qui a remporté tous les suffrages et éveillé la curiosité des amateurs de yachting, c’est incontestablement Manitou. Nous avons pu nous rendre à son bord et nous entretenir avec son Capitaine, Alex Tilleray, qui nous a raconté l’histoire de ce bateau.
Surnommé « The floating White House », ce yawl de 64 pieds était la propriété de John Fitzgerald Kennedy qui appréciait de s’y retirer régulièrement. La légende prétend qu’il y aurait accueilli Marilyn Monroe à plusieurs reprises.
Notre visite nous a permis de constater que ce bateau est conservé en l’état depuis son changement de propriété, et que déjà, dans les années 60, les amants les plus célèbres du XXe siècle disposaient de tout le confort nécessaire aux croisières amoureuses. Manitou, aujourd’hui propriété de trois amis passionnés par ce navire, était annoncé comme étant le grand favori du Trophée Rolex 2012.
Retrouvez la présentation de ce navire par son Capitaine Alex Tilleray :
Mais c’était sans compter sur un certain Avel (vent en breton), déjà vainqueur de l’édition 2011 après Ikra (2010), Rowdy (2009 et 2008), Agneta (2007), et So Fong (2006). Au terme de ces courses, le gagnant s’est vu remettre une montre Rolex Submariner des mains de Philippe Schaeffer, Directeur Général de Rolex France.
Si Rolex est partenaire de cet évènement au rayonnement international, comme une vingtaine d’autres épreuves nautiques prestigieuses de par le monde, c’est parce que la marque retrouve dans le nautisme des valeurs communes à son univers d’horlogerie de prestige. Excellence, précision et esprit d’équipe se déclinent aussi bien dans l’univers vélique qu’à la manufacture genevoise dont les garde-temps sont reconnus pour leurs qualités exceptionnelles.
Pour illustrer combien Rolex s’applique à destiner ses montres aux professionnels, la Manufacture n’a pas hésité à s’en entourer. Paul Cayard, dont le nom est connu de l’ensemble de la communauté vélique, en est le parfait exemple en ayant participé au développement de la Rolex Yacht-Master, véritable référence pour les skippers du monde entier.
Récit et photos – Emmanuel Lacroix & Thierry Gasquez pour Passion Horlogère
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