Les croquis de la série « Walking Machines », réalisés par l’artiste conceptuel Alan Blackwell, sont exposés à la MB&F M.A.D.Gallery de Genève
Les dessins d’Alan Blackwell sont issus de son imagination extrêmement fertile et s’inspirent d’univers fictifs comme celui des Transformers ou de Star Wars. Artiste conceptuel, Alan Blackwell crée de superbes machines de science-fiction qui « prennent vie » au travers d’un crayon et d’une feuille de papier. Bien entendu, son imagination débridée est également un ingrédient primordial de sa recette artistique.
Enfant, Alan Blackwell était fan de science-fiction : il était irrésistiblement attiré par les machines et les robots comme le Star Destroyer ou Mégatron, et il présentait déjà un don indéniable pour le dessin. Cependant, les ressources à sa disposition étaient rares et, à une époque sans Internet, ses seuls outils d’apprentissage étaient des livres empruntés à la bibliothèque expliquant comment dessiner des maisons pittoresques. Ce qui n’aide pas vraiment quand on a envie de dessiner quelque chose de plus original comme… des vaisseaux spatiaux !
« J’ai décidé de tout mettre en œuvre pour devenir l’artiste que je voulais être », explique l’artiste australien. « Je dessinais et faisais des croquis dès que je pouvais, et j’étais vraiment mauvais au départ. Mais je n’avais rien sous la main pour apprendre et me perfectionner. »
La passion de Blackwell pour le dessin l’a amené à faire des croquis sur tout ce qu’il trouvait, c’est-à-dire principalement des cahiers et manuels scolaires, transformés en terrain d’apprentissage pour son style de graffiti unique.
« Dès qu’on me donnait un nouveau manuel pour une nouvelle matière, je dessinais une voiture super cool sur la couverture », raconte Blackwell. « Mais je pense que, malgré cette expérience précoce, je n’ai jamais vraiment songé sérieusement à me lancer professionnellement dans l’art. Personne n’était là pour m’encourager ou m’aider à aller de l’avant. »
Au hasard de ses pérégrinations sur Internet, Alan Blackwell a découvert l’art conceptuel. Il est tombé sur un site où des artistes publiaient régulièrement leurs propres « concepts », parmi lesquels se trouvaient des robots, des machines en tout genre et même des objets industriels. Cela l’a motivé à dessiner et à partager ses œuvres, sans avoir la contrainte de devoir fabriquer ses créations crayonnées. Blackwell avait enfin trouvé son créneau.
Robots, en avant !
« J’aime vraiment dessiner des robots étranges », déclare l’artiste. « En matière de dessin, c’est vraiment ce dans quoi je me sens le plus à l’aise. J’aime beaucoup d’autres genres, mais je reviens toujours vers les robots. »
Les robots de Blackwell arborent un style décontracté, avec un air moins sévère et dominateur que la plupart de leurs contemporains cinématographiques. Ils ont un côté plus chaleureux, comme si vous pouviez en emmener un avec vous en soirée et passer un moment sympa avec lui. Surtout, ce sont des robots qui ne vous feront pas exploser la tête si vous ne payez pas l’addition !
À l’image des robots de ses croquis, cet artiste originaire du Sud de l’Australie affiche une attitude très relax.
« La plupart du temps, je n’ai aucune idée de ce que je vais dessiner ; j’aime juste me laisser guider par mon crayon », explique Blackwell.
Le fait de n’avoir « aucune idée » d’où il va, donne à l’artiste une plus grande liberté dans son travail. Le processus de création de Blackwell commence par des « dessins griffonnés » sur le papier pour faire venir les idées. Puis, si l’une de ces ébauches lui parle vraiment, après l’avoir retravaillée un peu, il la passe à l’encre pour lui donner son aspect final.
Blackwell ajoute : « Les formes que je dessine ont tendance à être assez simples. Ce sont de grandes formes, parsemées de petits détails qui donnent un peu de peps à l’ensemble. J’aime bien laisser certains traits du croquis initial derrière l’encre, je trouve que ça rend le dessin plus vivant. »
Le talent artistique et la minutie de Blackwell procurent à sa cohorte de robots des côtés amusants. Les « Robocorns » et les « Squid Cruisers », fruits de son imagination, nous plongent dans un futur où les robots seraient des êtres bienveillants et de précieux alliés chez soi, plutôt que des droïdes menaçants. Leurs formes entremêlent la machine, l’animal et les objets de la maison, au travers d’une vision futuriste.
À voir absolument dans cette exposition, le croquis préféré de l’artiste intitulé « FrankBot ». Cette illustration de robot décomposé, à la grande complexité technique, s’est révélée être l’une des plus difficiles à exécuter.
L’artiste espère que son art pourra projeter les gens dans un univers futuriste, où l’imagination et le fantastique envahiront l’esprit des adultes, permettant à ces grands enfants de faire semblant, l’espace d’un instant, que les robots et les vaisseaux spatiaux existent vraiment. C’est un message qu’à la M.A.D.Gallery, nous sommes ravis de diffuser.
Les 33 croquis originaux d’Alan Blackwell, réalisés au crayon, sont disponibles à la vente à la M.A.D.Gallery en trois tailles : 40×50, 30×40 et 21×29,7 cm.
Biographie d’Alan Blackwell
Alan Blackwell est un artiste conceptuel et illustrateur australien qui travaille à son compte.
Né en 1981 à Adelaïde, dans le Sud de l’Australie, sa passion pour Star Wars, les Transformers et la construction de maquettes ont forgé les bases de son amour pour l’illustration et le dessin, que ce soit sur une feuille blanche ou un manuel scolaire.
L’artiste n’a pas été au bout de son cursus scolaire au lycée, mais il a pu perfectionner son talent grâce à une série d’opportunités de vie qui lui ont été offertes : la première a été la possibilité de suivre un cours de dessin industriel à l’université ; la suivante, c’est sa rencontre avec une femme extraordinaire qui, au passage, est devenue sa femme et sa plus grande supportrice.
Dans son parcours pour parvenir à vivre de son art, Blackwell a été amené à travailler de l’autre côté de la planète, au Canada, où il est devenu artiste conceptuel pour DeNa Studios.
Cet artiste modeste est désormais de retour en Australie, où il continue à faire des illustrations, en repoussant toujours plus loin les limites de son imagination. Et malgré cette soif constante de dessiner, il arrive à trouver le temps de faire de la musique et du hockey sur glace.
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