L’Espace, bien sûr, mais surtout un outil.
Immédiatement lisible, d’une dimension qui traverse les époques, sans excès, fonctionnelle, tout simplement. Pour certains, elle peut sembler bien simple, mais pour moi, elle est sobrement efficace.
La Speedmaster…
Omega la destinait aux sports automobiles, la NASA l’a propulsée dans l’espace et l’avenir.
Il m’était donc impossible de rater l’exposition organisée par Omega dans sa boutique parisienne de la rue de Sèvres…
Un autre incontournable est présent, somme de connaissances permettant d’appréhender l’histoire d’un chronographe de légende
Elles sont là, témoignages d’une réussite technique, commerciale, humaine
La Speedmaster laisse une empreinte, certes moins impressionnante que celle de cette trace dans la poussière lunaire que je ne peux voir sans un frisson, mais qui ne peut plus être effacée non plus…
Ni une photo
Ni un mannequin
ne peuvent rendre compte de la complexité des techniques qu’il aura fallu maîtriser pour envoyer un homme dans l’espace, le vide, et lui faire percevoir son infinitésimale insignifiance en voyant de ses propres yeux la seule planète connue et accessible qui lui permet, pour l’instant, de prétendre vivre…
Il fallait des outils précis, robustes, fiables, la Speedmaster était l’un d’eux :
CK2915, modèle 1957, échelle tachymétrique extérieure, calibre 321 à remontage manuel, aiguilles Broad Arrow
Agrandir cette imageRéduire cette imageCliquez ici pour la voir à sa taille originale.
Elle évoluera, sans cesse, passant tous les tests avec succès, restant la seule officiellement retenue par la NASA pour les sorties extra-véhiculaires
Lunette noire, aluminium
Passage aux aiguilles Alpha, mais toujours calibre 321, boîtier symétrique, première sortie dans l’espace en 1962
Élargissement du boîtier, pour intégrer une protection des poussoirs de chronographe et de la couronne
Changement de calibre et passage au 861
La Mark II sera lancée en 1969, avec un nouveau boîtier tonneau, surnommé Pilot Line, déclinée en plusieurs matériaux, avec plusieurs types de cadrans
La Speedmaster 125, commémorant en 1973 l’anniversaire de la fondation d’Omega en 1848, intégrant un calibre 1041, chronographe automatique certifié chronomètre, a été produite à 2000 exemplaires…
Lancée en 1998, la version digitale de la Speed, la X 33, une autre dimension…
La Speedmaster continue son aventure, intégrant de nouvelles dispositions de sous-compteurs, des calibres co-axiaux, mais quelque part subsiste des traces de l’originelle, cet outil…
Plusieurs autres modèles sont présentés dans cette exposition :
Un modèle or, créé en août 1969, série limitée initialement à 28 exemplaires numérotés, puis une série de 1014, produits de 1969 à 1972, en hommage à T. Mattingly, astronaute d’Apollo 16.
Flightmaster 910 GMT, 1969
Speedmaster Mark III, calibre 1040, 1972
Speedmaster Mark IV, calibre 1040, 1973
Speedmaster Automatique, calibre 1045, 1974
Speedsonic Chronometer F 300 Hz, 1975
Speedmaster Mark V, calibre 1045, 1984
Speedmaster Automatique, calibre 1045, 1987
Speedmaster Apollo XI, n° 58/500, produit de 1969 à 1974, boîte or gris 18 carats, calibre 864 rhodié, bande de carrure gravée, fond saphir, cadran nacre blanche, bracelet acier, index diamants
Un objet, une histoire
Quelques photos de cette exposition pour ceux qui n’ont pu se rendre à la boutique Omega, rue de Sèvres, que je remercie pour cette visite, autour de l’histoire de…ma montre…
Crédit photos : Thierry D.
Crédit texte : Thierry D.
Pour Passion Horlogère
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