Laureato – Une ancêtre iconique
Les années 70 ont été une période compliquée pour l’horlogerie suisse. Frappée de plein fouet par la révolution du quartz, cette dernière à du faire face à une crise sans précédent, dont certaines marques ne se sont pas relevées. Mais elles marquent aussi la naissance de modèles iconiques, révolutionnaires, qui ont marqué leur époque, et l’histoire de l’horlogerie. Il en est ainsi de la Royal Oak, d’Audemars Piguet, née en 1972 du génial coup de crayon de Gérald Genta, la 1ère montre de luxe en acier. Patek Philippe marquera à son tour les esprits en présentant la Nautilus, en 1976, et Vacheron Constantin le modèle 222 qui donnera naissance à la gamme Overseas, complètement repensée et modernisée il y a 2 ans. C’est également dans cette période que Girard-Perregaux va présenter sa Laureato, en 1975. Le design en a été confié à un architecte italien, le cœur est suisse mais bat à l’époque au rythme de la vibration d’un cristal de quartz.
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C’est en 1975 que Girard Perregaux lance la Laureato, alors équipée d’un calibre à quartz in house.
Tous les codes de la gamme actuelle sont évidemment déjà présents. La lunette octogonale posée sur un cercle, le bracelet acier intégré à la boite… La demande est forte pour une montre de sport, élégante, à porter en toutes circonstances. La Laureato est la réponse de Girard-Perregaux à ce cahier des charges.
Laureato – Un héritage assumé
2016, 40 ans après sa naissance, la Laureato est de retour dans les collections Girard-Perregaux, pour le plus grand plaisir des fans de la marque et des amateurs d’horlogerie. Modernisée, mais toujours élégante, son cœur à quartz à laissé la place aux plus beaux mouvements mécaniques que la maison propose.
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C’est à Basel World 2016 que Girard-Perregaux présente sa nouvelle collection Laureato. Le quartz a laissé la place aux meilleurs calibres automatiques de la manufacture.
Forte d’un lancement couronné de succès, Girard-Perregaux décline maintenant la famille Laureato à travers de nombreux modèles, dont le chronographe qui nous intéresse aujourd’hui, récemment récompensé du Bucherer Watch Award 2018.
Laureato vous offre toute sa personnalité au poignet.
Spectaculaire et élégant sont des adjectifs qu’on accolerait pas forcément ensemble, c’est pourtant ce qui ressort le plus de ce garde-temps. Spectaculaire, ce cadran argent au motif clou de Paris, et aux sous-cadrans contrastés. Spectaculaires ces aiguilles et index bleuis passant du noir profond au bleu azur en fonction de la lumière. Élégant ce boitier aux formes douces, et aux dimensions contenues. Élégant ce bracelet acier intégré alternant les brossés et les polis.
La Laureato offre un cadran spectaculaire
Ce modèle offre un équilibre étonnant entre sportivité, présence au poignet, bienfacture, et discrétion.
Laureato – Une personnalité affirmée
La taille, moderne et raisonnable de 42mm de diamètre tombe parfaitement sur mon poignet. La montre offre une belle présence, sans verser dans l’ostentatoire. De plus, pour les poignets plus menus, ou pour les amateurs/amatrices de taille plus modeste, Girard-Perregaux à l’excellente idée de proposer son chronographe en 39mm de diamètre. Un choix rare, plus que bienvenu, et qui va sans doute connaître un beau succès. Le modèle 81020-11-131-11A que la marque m’a confié est une version entièrement en acier avec cadran « panda », sur bracelet du même métal. L’archétype de la montre sportive donc. Et pourtant… C’est l’élégance qui ressort le plus de ce modèle. L’alternance des surfaces polies et brossées capte la lumière, sans clinquant. Le bracelet intégré à la boite à la largeur variable tombe parfaitement sur le poignet et offre un confort de porté immédiat. Il se ferme par une boucle triple déployante gravée du logo de la marque, cela va de soit. Une petite remarque le concernant, un ajustement micrométrique aurait été un vrai plus afin de pouvoir adapter parfaitement la montre en fonction de la variation du diamètre du poignet selon les températures.
Le bracelet intégré offre un confort indiscutable.
Déjà évoqué, le cadran argent au motif clou de Paris est superbe. Superbe de finesse, de précision, il capte la lumière comme rarement. Les sous-compteurs azurés contrastent parfaitement. Les indications y sont finement reproduites, toutes en finesse et en élégance. Les fines aiguilles blanches sont parfaitement lisibles. La petite seconde s’égrenne sur le sous-compteur situé à 3h, tandis que les minutes et heures du chronographe s’affichent respectivement sur les sous compteurs situés à 9h et 12h. La trotteuse centrale marque les secondes, de manière classique, sur un chemin de fer en périphérie du cadran. Moins classique et plus spectaculaire, le traitement bleui des aiguilles et des index. Il offre à la montre plusieurs visages, selon que la lumière les caresse suivant un angle ou un autre. De sobre à époustouflant, la combinaison entre le métal bleui et le motif clou de Paris ne lasse pas, et on se surprend à regarder sa montre, et à jouer avec la lumière, pour le plaisir. D’autant que le rehaut intérieur vertical poli n’est pas en reste pour refléter tous ces détails, et l’excellence de ces finitions. Le discret guichet de date, situé à 4h30 ne dénature pas ce magnifique cadran. Notons d’ailleurs que Girard-Perregaux à eu l’excellente idée de ne pas surcharger ce dernier de mentions inutiles, et hormis le nom de la marque et le logo appliqué à 12H, point de littérature malheureuse à déplorer. Même la mention « Swiss Made » se fait très discrète à 6h. Merci !
Le calibre GP03300-0137 offre des finitions de haute volée, que le fond plein ne laissera pas admirer.
Sous ce cadran, dans ce boitier de superbe facture, on trouve le calibre GP03300-0137. Un superbe calibre chronographe automatique de 11 lignes 1/2 (25,95mm de diamètre) pour une épaisseur plutôt contenue de 6,50mm. Ça permet à la Laureato Chronograph d’afficher une épaisseur de 12mm, ce qui contribue pour beaucoup à l’élégance et au confort au porté. Ce mouvement de 419 composants et 63 rubis est cadencé à 4hz, soit 28800 alt/h. Il offre une réserve de marche de 46h. Les finitions sont de haute volée (côtes de Genève, perlage, anglage…), mais vous n’aurez pas l’occasion de les admirer, la Laureato étant équipée d’un fond plein vissé. Certains pourraient s’en offusquer, je suis plutôt de ceux qui applaudissent ce choix des 2 mains, car il permet de contenir l’épaisseur, et est cohérent avec l’orientation sportive du modèle. Et de sport, il peut en être question sans trop d’arrière-pensées, puisque la montre est étanche à 100 m grâce à sa couronne et ses poussoirs vissés. Petits détails qui n’en sont pas, la couronne est gravée du logo de la marque, et les poussoirs reprennent le design octogonal de la lunette.
La couronne gravée et les poussoirs octogonaux sont tous vissés, permettant à ce chronographe de sport d’offrir une étanchéité à 100 m. Cohérent.
Ces quelques semaines passées en compagnie de cette Girard-Perregaux Laureato Chronograph 42 mm ne m’ont laissé qu’un regret. Elle n’est pas dans mon budget ! Plus élégante qu’une Daytona de Rolex, moins ostentatoire qu’une Royal Oak d’Audemars Piguet, elle offre un compromis parfait entre sportivité, élégance, bienfacture, et discrétion. Affichée à 15 100 €, elle n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais on taquine ici les sphères de la haute horlogerie. Si elle ne fait pas partie de votre prochaine short-list, je vous conseille une petite visite chez votre détaillant le plus proche. Par exemple Bucherer Paris. Vous risquez bien d’être séduits.
Les aiguilles et index bleuis sont spectaculaires
Richard Ségault pour Passion Horlogère
Merci à Girard-Perregaux pour la mise à disposition de ce modèle.
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