À l’occasion de la Dubai Watch Week 2025, une nouvelle interprétation de la Classic Origin a été dévoilée par Laurent Ferrier. Pour les quinze ans de la Maison, cette Classic Origin Beige a été pensée comme un manifeste de style : une montre trois aiguilles à petite seconde, épurée jusqu’à l’essentiel, mais nourrie de tout le savoir-faire d’un horloger qui a passé la majeure partie de sa carrière chez Patek Philippe avant de signer ses propres créations.
Une Classic Origin pour les quinze ans de la Maison
Il y a cinq ans, la Classic Origin avait été créée pour célébrer le dixième anniversaire de Laurent Ferrier. Ce modèle, déjà, condensait l’esthétique de la marque : un boîtier galet, un cadran d’une limpidité absolue, une petite seconde discrète et un mouvement à remontage manuel à la finition exemplaire.


Pour le quinzième anniversaire, une nouvelle variation a été imaginée. La Classic Origin Beige reprend cette architecture, mais se voit habillée de tonalités plus chaleureuses et intemporelles. L’idée n’a pas été de révolutionner un dessin parfaitement abouti, mais de le faire évoluer avec délicatesse, comme un thème musical que l’on réinterprète sans jamais trahir sa ligne mélodique.

Un boîtier galet en or rouge 5N
Le boîtier Classic de 40 mm, devenu la signature de Laurent Ferrier, est ici façonné en or rouge 5N. Ses flancs adoucis, ses cornes effilées et polies comme un galet par l’eau donnent à la montre une présence sensuelle au poignet. La hauteur contenue à 10,70 mm et la carrure arrondie permettent un parfait glissement sous une manche de chemise, comme il se doit pour une montre de pure élégance.

La couronne de forme boule, autre signe distinctif de la Maison, a été conservée. Son volume généreux et sa texture cannelée offrent une préhension idéale. Le remontage quotidien n’est plus perçu comme une contrainte, mais comme un rituel mécanique, un contact direct avec le mouvement. L’étanchéité à 30 mètres reste suffisante pour un garde-temps de ville, pensé pour le quotidien plus que pour l’aventure aquatique.

La montre est complétée par un bracelet en nubuck moka cousu main, doublé d’Alcantara ton sur ton. Sa souplesse et son fini mat répondent parfaitement au boîtier poli : la brillance du métal est tempérée par la douceur du cuir, renforçant cette impression d’équilibre qui caractérise la pièce.

Un cadran beige qui réinvente le classicisme
Le cadran opalin beige constitue la véritable nouveauté esthétique de cette Classic Origin. La teinte, subtilement chaude, a été choisie pour dialoguer avec l’or rouge sans jamais tomber dans l’excès. La lumière y est captée avec douceur, les reflets restant toujours feutrés.

Un chemin de fer brun, extrêmement fin, structure la minuterie périphérique. Sur celui-ci, de petits chiffres rouges rythment les minutes, comme autant de ponctuations qui animent la composition sans la surcharger. À six heures, un compteur de petite seconde vient s’inscrire avec une parfaite symétrie. Sa minuterie rouge fait écho à celle de la périphérie, tandis que de subtils cercles concentriques donnent de la profondeur à l’ensemble.
Au centre, les fameuses aiguilles “Sagaie” en or 18 carats glissent avec une fluidité presque silencieuse. Leur profil fuselé, légèrement bombé, rappelle les montres de chronométrie d’autrefois, tout en affirmant une identité immédiatement reconnaissable. Les index appliqués en or complètent ce tableau de sobriété : aucune mention superflue n’apparaît, si ce n’est le nom de Laurent Ferrier et la signature “Genève”, comme un gage de provenance et d’exigence.

La lisibilité se voit ainsi élevée au rang de priorité. Chaque indication se détache avec évidence, quelles que soient les conditions de lumière. Cette clarté n’est pas obtenue par le contraste agressif, mais par la justesse des proportions et des couleurs.
Le calibre LF116.01 : la mécanique à l’état pur
Au dos, visible à travers le fond saphir, se trouve le calibre LF116.01 à remontage manuel. Ce mouvement maison développe une architecture volontairement épurée, mais rien n’y est simple pour autant.
Son balancier à vis, associé à un spiral à courbe terminale de type Breguet, a été choisi pour optimiser l’isochronisme. La marche de la montre se trouve ainsi stabilisée quelles que soient les positions, tandis que la fréquence de 3 Hz (21 600 alternances par heure) offre un compromis idéal entre précision et longévité des composants. La réserve de marche d’environ 80 heures permet de poser la montre tout un week-end sans craindre qu’elle ne s’arrête.

Un élément ravira les connaisseurs : le cliquet à lame longue, poli et anglé à la main. Lors du remontage, ce composant délivre une résistance progressive et un cliquetis net, singulier, presque addictif. Au-delà de la fonction, cette sensation au bout des doigts rappelle que l’horlogerie indépendante se vit aussi par le toucher et par le son.
Le mouvement se compose de 150 éléments et compte 21 rubis. Sa conception, volontairement dénuée de complication supplémentaire, permet à toute l’attention d’être concentrée sur la qualité de la marche et des finitions.

Des finitions de haute horlogerie, jusque dans l’invisible
Les ponts du calibre LF116.01 présentent une finition sablée, traitée au rhodium noir pour offrir un contraste saisissant avec les anglages polis. Chaque arête est reprise à la main, les vis sont polies miroir, les têtes de chatons sont cerclées avec soin. Sur le pont d’échappement, des angles rentrants façonnés entièrement à la main témoignent d’un haut niveau de maîtrise, impossible à reproduire industriellement.
Les surfaces d’acier, quant à elles, se voient noirci-polies, technique où le poli est poussé à un tel degré que la lumière se reflète en un aplat sombre. Même les parties peu visibles bénéficient de ce traitement, preuve que l’exigence de Laurent Ferrier ne se limite pas à ce que l’œil perçoit au premier regard. Chaque composant est ainsi terminé à la main par l’atelier, dans le respect des codes les plus stricts de la haute horlogerie traditionnelle.
Au poignet : l’évidence d’une grande classique
Une fois la Classic Origin Beige passée au poignet, la montre se fait immédiatement oublier… pour mieux se rappeler à chaque regard. Ses dimensions contenues et la cambrure de ses cornes assurent un confort exemplaire. Le mariage du beige opalin, de l’or rouge et du bracelet moka crée une harmonie chaude, presque tactile, parfaitement en phase avec les matières naturelles d’un vestiaire contemporain.


Cette Laurent Ferrier ne cherche jamais à séduire par la démonstration, ni par la complication. Elle s’adresse à des collectionneurs pour qui la beauté d’un garde-temps réside dans la proportion, la cohérence et la profondeur de la réalisation. En célébrant ses quinze ans avec cette Classic Origin Beige, la Maison rappelle discrètement que certaines montres ne suivent pas les modes : elles les traversent, pour ensuite rester.

Caractéristiques techniques – Laurent Ferrier Classic Origin Beige
- Boîtier Classic en or rouge 5N
- Diamètre : 40 mm – épaisseur : 10,70 mm
- Fond saphir vissé – étanchéité : 30 m
- Cadran beige opalin, chemin de fer brun, chiffres de minuterie rouges, petite seconde à 6 h
- Aiguilles “Sagaie” en or 18 carats, aiguille de petite seconde de forme bâton
- Bracelet nubuck moka cousu main, doublure Alcantara, boucle ardillon assortie
- Mouvement à remontage manuel calibre LF116.01
- Échappement à ancre suisse, balancier à vis, spiral à courbe Breguet
- Fréquence : 3 Hz (21 600 alternances/heure)
- Réserve de marche : environ 80 heures
- 150 composants – 21 rubis



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