Loïc Florentin, CEO Le Rhöne

Loïc Florentin est co-fondateur avec Timo Rajakoski de la marque Le Rhöne. Cette dernière, née en 2013 d’une relation entre deux amis d’enfance symbolisée par le tréma sur le « O », est en train de se faire un nom au sein des marques présentes aux « Ateliers », à Baselworld. N’acceptant aucun compromis quant à la qualité de ses produits, Loïc Florentin peut s’appuyer sur une solide expérience de 15 ans dans l’horlogerie acquise chez TAG Heuer, Dior, Chaumet, et Jaeger-LeCoultre. Aujourd’hui très présente en Amérique latine et en Europe du Nord, la jeune marque de Haute Horlogerie arrive en France avec de belles ambitions. Nous vous invitons à faire connaissance avec un homme du XXIème siècle, sachant conjuguer une vie professionnelle haletante le menant aux quatre coins du monde, et une vie familiale tranquille, épanouie, et retirée au plus près de la nature, dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Bonjour Loïc Florentin, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de Passion Horlogère SVP ?

Je m’appelle Loïc Florentin, je suis co-fondateur « Le Rhöne », cela fait 15 ans que je suis dans l’industrie horlogère. J’ai grandi au Vénézuela. J’ai voyagé et travaillé dans plusieurs pays dans le monde, et en 2013 j’ai souhaité créer Le Rhöne, à Genève.

Quelle montre portez-vous aujourd’hui ?

Alors aujourd’hui je porte une montre que j’ai dessinée en 2017 qui est une Hédonia sur bracelet acier. C’est une montre à trois aiguilles avec une particularité sur le cadran qui est un guillochage vertical en côtes de Genève.

Quelle est l’actualité de la marque Le Rhöne à Baselworld ?

Cette année nous avons eu plusieurs actualités. La première c’est qu’on a vraiment travaillé sur l’image de la marque. Le Rhöne est une marque qui n’a que six ans et nous devons travailler à son identité. Nous avons revu quelques détails sur le logo, sur les couleurs de la marque avec surtout des touches de bleu et d’orange. Et on a re-classifié un peu toutes nos collections.

On a créé 5 collections dans la famille Le Rhöne : Hedönia, Moön, Vöyage, Röad Racer, et Horölogy.

Et puis nous avons surtout travaillé sur 5 nouveautés. On a fait de nouvelles couleurs sur les Röad Racer dont la nouvelle pièce qui est la montre de l’AS Monaco qui est une série limitée à 11 pièces. Nous sommes partenaires de l’AS Monaco depuis cette saison.

On a sorti une nouvelle pièce joaillière qui est la nouvelle Möon 37 mm avec tout un travail sur la grande phase de lune. Elle est sertie de 56 diamants baguette, de 647 saphirs bleus et 112 diamants avec du superluminova par-dessous.

Et nous avons sorti entre autre aussi une nouvelle complication dans notre double tourbillon qui n’est produit qu’en pièces uniques. Nous avons travaillé là sur une complication de Le Rhöne qui est le JMT, le Jumping Meridian Time. Là on a rajouté cette complication pour voir la beauté du Hometime en deux disques 24h jumping rétrograde.

Là nous sommes sur la pièce de Haute Horlogerie et très technique ?

Tout à fait. Il y a une grosse technicité sur cette pièce.

Parlons un petit peu de vous. Avez-vous d’autres passions que l’horlogerie ?

Oui, j’aime passer du temps avec les gens et établir des relations humaines. C’est vraiment très important pour moi. J’aime passer du temps avec les gens. Cela devient un véritable passion que de profiter et de connaître les gens. Je le fais souvent avec ma famille.

Après j’ai des passions de certains sports comme la plongée ou le Wakeboard. Ce sont des sports que j’aime pratiquer en passant du temps avec mes enfants.

Quelle serait votre définition du luxe ?

Je pense que le plus important dans le luxe c’est le détail. C’est aussi le savoir-faire. Il y a ensuite toute l’expérience que l’on peut faire vivre au travers de nos produits et de nos marques. Ce serait ma définition du luxe.

Quelle est la marque qui incarne le mieux cette définition du luxe selon vous ?

Hermès par exemple est une marque de luxe. On voit vraiment comment ils se positionnent. Ils ne pensent pas aux autres et se concentrent sure eux et sur ce qu’ils interprètent. Ils le font bien savoir et le transpirent même au niveau de leur ADN.

Existe-t-il un personnage historique ou contemporain qui vous inspire ?

J’ai plus de mentors que de gens qui m’ont inspiré. Ils ont été nombreux dans ma vie. Mais il n’y a personne en particulier qui m’a inspiré.

Combien avez-vous de collaborateurs au sein de la marque Le Rhöne ?

Au total nous avons 7 collaborateurs. Dans le marketing, dans la création, dans l’opérationnel, dans la vente…

Quelles sont les qualités que vous appréciez chez vos collaborateurs ?

La première qualité c’est vraiment le relationnel. C’est la première chose que je vais regarder chez une personne. À savoir s’il y a cette connexion au premier abord et la naissance de cette relation humaine. Parce que finalement on passe plus de temps au travail qu’avec la famille. Et donc on a vraiment besoin de se créer cet univers familial et de passer du bon temps. Aujourd’hui nous avons réussi ça. Quand on vient à Bâle, on est ensemble 24h su 24 pendant presque 15 jours et on sent qu’on est presque une famille. C’est quelque chose qui doit faire partie des qualités de ces personnes.

Quel est le premier bilan de votre Baselworld 2019 ?

Je suis très satisfait de Baselworld. On a eu moins de gens sur la foire, par contre on a eu beaucoup plus de visites qualitatives. Nous avons eu beaucoup de personnes qui ont été intéressées par la marque qui commence à vraiment se faire connaître qu niveau mondial. On a ouvert quelques nouveaux clients et j’ai eu de très bonnes surprises. Donc je suis très content de ce Baselworld.

Loïc Florentin, pouvez-vous nous indiquer quelle heure est-il à l’heure « Le Rhöne » ?

Il est l’heure de créer des relations humaines et de mettre le rythme de chacun dans notre vie.

Quelle est votre « motto » ?

C’est marrant que vous le demandiez, c’est #humantempö ! Donc exactement ça !