Aujourd’hui encore, les femmes gagnent en moyenne beaucoup moins que les hommes. La Journée internationale des droits des femmes et la Journée de l’égalité salariale sont là pour le rappeler. La manufacture horlogère NOMOS Glashütte montre l’exemple.
Dans certains pays cette journée arrive un peu plus tôt, dans d’autres, un peu plus tard, en fonction des lacunes égalitaires : la Journée de l’égalité salariale n’a pas lieu partout à la même date. En 2022, en Allemagne, cette journée est fixée au 7 mars : jusqu’à cette date, selon les calculs, les femmes auront travaillé sans être payées, comparé à leurs collègues masculins.
En Allemagne, la différence de salaire horaire entre hommes et femmes atteint 18 %, alors que la moyenne en Europe n’est « que » de 14,1 %. Aux États-Unis, l’écart de revenus entre femmes et hommes, ou « Gender Pay Gap », atteint presque 20 %. À l’issue de la vie active, à l’âge de la retraite, les inégalités se poursuivent, sous forme d’écart de retraites entre femmes et hommes : dans tous les 38 pays de l’OCDE, les femmes perçoivent entre 30 et 53 % de moins que les hommes. Une raison supplémentaire pour que les femmes continuent de revendiquer l’égalité salariale lors de la Journée internationale des droits des femmes, qui a lieu le 8 mars.
Heureusement, la situation des femmes n’est pas partout marquée par l’inégalité. Dans la manufacture horlogère NOMOS Glashütte, la Journée de l’égalité salariale a lieu dès le 1er janvier, car femmes et hommes y perçoivent le même salaire à des postes comparables, ont autant de patronnes que de patrons. La marque approfondit un peu plus la réflexion, par exemple en créant des montres mécaniques pour hommes et femmes, des garde-temps non genrés qui ne servent aucun stéréotype et sont même réalisés par un plus grand nombre de femmes que d’hommes.
Quelques exemples de femmes travaillant au sein de NOMOS Glashütte
L’une des cheffes de NOMOS : Simone Elbe dirige depuis de nombreuses années les ventes en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Pour elle, une différence salariale ne serait pas légitime : « Pourquoi est-ce qu’un homme qui fait le même travail que moi devrait gagner plus ? » Dans d’autres entreprises, cependant, c’est pourtant le cas : en Allemagne, les hommes gagnent en moyenne 18 % de plus par heure que leurs collègues femmes. La Journée de l’égalité salariale marque la date jusqu’à laquelle les femmes, selon les calculs, ont travaillé sans être payées, comparé à leurs collègues hommes. Cette année, ce jour tombe à nouveau début mars dans la plupart des pays.
À la différence d’autres départements de NOMOS, celui consacré à la fabrication n’est pas entièrement paritaire : Sarah Westermann fait partie des neuf femmes qui travaillent avec 17 hommes. Travaillant à l’usinage de précision, elle est responsable de l’utilisation de la machine Lecureux (photo à gauche) : celle-ci aide à positionner avec précision les rubis sur les platines. Parmi ses autres tâches, on compte le contrôle qualité de la platine, du soleillage et du perlage.
Sans Heike Ahrendt, pas de nouvelles montres : elle dirige la gestion des produits chez NOMOS Glashütte. Ce département a pour mission de concevoir les nouvelles montres en associant artisanat, technologie et design, et assure que tout soit réalisé en temps et en heure. Elle-même préfère porter des montres un peu plus imposantes, et donc à l’opposé des traditionnelles « montres délicates pour femmes ».
Le symbole de la montre non genrée !
Impartiale : Tangente de NOMOS Glashütte, la montre-bracelet mécanique la plus célèbre d’Allemagne, est non genrée, dans tous les sens du terme. En effet, elle est réalisée par des hommes et des femmes qui perçoivent les mêmes salaires. Le fait qu’au niveau national, en Allemagne, les hommes gagnent en moyenne 18 % de plus que les femmes est impensable dans la manufacture horlogère saxonne.
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