Plusieurs membres de Passion Horlogère ont testé pour vous récemment l’accueil et le professionnalisme de nos deux complices. Le seuil de l’appartement franchi, pas de doute : le stagiaire se sent très vite comme chez lui dans l’ambiance chaleureuse d’un salon intimiste décoré aux couleurs du monde horloger.
Admirez en passant les pantoufles du maître des lieux ! De quoi entrer de plain-pied dans le vif du sujet…
C’est par la porte au fond du salon que l’on accède à l’atelier joliment agencé, instruments bien alignés sur les établis.
Mais avant de faire sauter ressorts, dents et pignons, Jean-Yves nous emmène loin, très loin en remontant les millénaires jusqu’à l’avènement de la notion du Temps, pour nous exposer ensuite les grands jalons du développement des techniques et outils qui en ont permis la mesure jusqu’à nos jours et la montre mécanique qui va faire ensuite l’objet de la seconde partie du cours.
C’est en effet Samir qui prend alors le relais pour la partie plus technique du stage, à commencer par l’exposé du fonctionnement d’un calibre mécanique classique, du ressort de barillet à la marche des aiguilles en passant par le train de rouages et la régulation qui fait appel à des termes que l’on comprend cette fois clairement après en avoir entendu beaucoup parler : ancre, échappement, spiral, balancier… Pas de doute, Samir sait y faire pour expliquer simplement des notions complexes et qui ont demandé des siècles de développement.
Arrive enfin le moment tant attendu de mettre en pratique l’enseignement fraîchement acquis. Rien de tel en effet que de disséquer un calibre standard pour y retrouver les pièces et composants découverts à l’écran. C’est là qu’on fait enfin le tri entre les dégourdis et les manchots ! Rassurez-vous, tous les stagiaires ont brillamment surmonté l’épreuve, quitte à partager quelques bons éclats de rire en cours de route.
A votre avis ? Par où commence-t-on ?
Il suffit de suivre pas à pas les instructions du Professeur Samir et tout se passe bien. Attention, ne pas oublier en premier lieu de détendre le ressort principal pour pouvoir ensuite opérer sans risquer de voir voler les composants à travers la pièce ! Et s’il y a des cours, c’est bien parce que cela ne s’invente pas, même avec la photo…
En suivant scrupuleusement les consignes et sans essayer de sauter les étapes, nous arrivons ainsi à démonter progressivement chacun des composants du mouvement avec pince et tournevis adaptés, les rangeant soigneusement dans la petite boîte prévue à cet effet. Eh oui, attention, il va falloir aussi remonter ensuite l’ensemble sans en oublier et dans le bon ordre ! De quoi rester très attentifs.
Notez la concentration extrême de ces jeunes apprentis, la sueur qui perle sur leur front, les doigts qui qui ne doivent pas trembler…
Et ne croyez pas que ces stages ou le monde de l’horlogerie soient réservés aux hommes. Bien au contraire, de plus en plus de femmes découvrent avec plaisir ce domaine et participent activement à ce type d’ateliers, y compris pour des sessions d’approfondissement.
L’ambiance bon enfant incite à la coopération et il n’est pas rare de voir un groupe se former pour venir encourager l’un ou l’autre et donner quelques conseils ou appuyer les explications de Samir.
Et, au final, chacun s’en sort dans les délais, obtenant ainsi le diplôme qui valide la réussite à l’atelier.
Il est fortement conseillé de poursuivre le cours côté salon en échangeant entre passionnés ses impressions et en discutant encore un peu avec Jean-Yves, jamais avare d’une anecdote historique ou d’une pensée philosophique, d’ailleurs souvent plus épicurienne que platonicienne.
Vous trouverez bien sûr tous les détails sur les stages proposés sur le site Objectif Horlogerie et toutes les photos de cette session sur leur Page Facebook.
Mais vous avez également la possibilité de rencontrer Jean-Yves et Samir, voire même de participer à un atelier découverte d’une heure, à l’occasion des salons Horlogers parisiens, par exemple les 9, 10 et 11 octobre au Salon “Les Montres” à Saint-Germain-des-Prés.
Pour Passion Horlogère : rédaction Luc J. / photographies Michel P.V.
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