À l’occasion du Salon International de la Haute Horlogerie de Genève de 2011, Roger Dubuis tourne le dos à l’exubérance et dévoile une nouvelle collection aux atours raffinés, La Monégasque, inspirée de l’ambiance des casinos. Faites vos jeux, rien ne va plus… ou presque !
Miser sur l’avenir et tenter de décrocher le jackpot, tel fût le pari en 2011 de Roger Dubuis en présentant la collection La Monégasque. La manufacture en un plus de 10 ans semble avoir déjà vécu plusieurs vies. Évolution de la SOGEM (Société Genevoise des Montres) fondée quatre ans plus tôt par Carlos Dias, Roger Dubuis profite dès 1999, des savoirs exceptionnels de l’horloger éponyme (1938-2017). Adepte de la minutie et de la créativité extrêmes, celui-ci transmet sa passion et son goût pour l’excellence. En 2003, l’entreprise se mue en manufacture indépendante capable de finaliser ses propres spiraux et balanciers. Deux ans plus tard naît une collection phare qui devient un pilier fondamental, l’Excalibur, du nom de l’épée légendaire incassable. La quête emprunte aussi d’autres chemins avec des créations à la personnalité atypique. Les principes fondateurs toujours présents permettent aux montres d’être estampillées de l’exigeant Poinçon de Genève. À partir de 2010, tous les calibres sont de plus certifiés par le COSC, Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres, après avoir subi une batterie de tests d’une grande rigueur. Entre-temps, en 2008, la manufacture tombe, faute de liquidité, dans l’escarcelle de Richemont. Cette arrivée va lui donner un souffle. La haute horlogerie est un tournoi de poker avec recave !
Pour découvrir la proposition Roger Dubuis contemporaine
La Monégasque : un atout maître
« Pour réussir, il ne faut jamais faire de compromis sur l’excellence ». Plus que jamais, le motto de Roger Dubuis, l’horloger, est respecté. Le SIHH 2011 donne le ton. La manufacture dévoile La Monégasque, le premier modèle dessiné par un designer maison. Ce coup d’essai se transforme en coup de maître. Les lignes de la boîte sont d’une rare élégance. Évolution moins extravagante de la baroque et radicale Sympathie, la forme oscille entre le tonneau et le coussin avec une alternance de surfaces polies et brossées. Le cadran arbore une composition qui n’est pas sans rappeler le graphisme des roulettes et des tables colorées des casinos. L’esthétique des montres de la collection La Monégasque se veut sport chic bien avant la tendance actuelle.
Une main gagnante
La collection La Monégasque se compose dès son lancement de trois modèles remarquables. Pour entrer dans cet univers fait d’audace, la mise de départ s’apparente à une montre deux aiguilles dotée d’une petite seconde à 6h, la Monégasque Automatique équipé du calibre RD821. Son boîtier de 42mm de diamètre et de 9,56mm d’épaisseur se décline en acier ou or rose. Son étanchéité est éprouvée jusqu’à 50 mètres de profondeur, ce qui est suffisant pour évoluer de la table de Poker à celle du Baccara.
Son cadran arbore de subtiles nuances de gris rehaussé par l’échelle tachymétrique rouge. Son tour d’heures original se distingue par son 12 décalé. Afin de rappeler l’exigence portée à la confection de ses garde-temps, cette montre porte l’indication 100% Swiss Made. Elle bénéficie en outre comme toutes les montres Roger Dubuis de la double certification, celle du COSC et celle délivrée par le Poinçon de Genève.
Le Chronographe La Monégasque avec son mouvement à remontage automatique RD680 assemblé à l’aide de 261 composants dont une roue à colonnes et microrotor dispose des mêmes atouts. Sur son cadran, un compteur 30 minutes à 3h et une petite seconde à 9h adoptent une position bicompax. Son boîtier aux lignes élancées en or rose de 44mm de diamètre est magnifié par la présence d’une lunette en titane PVD noir. La montre se porte sur un bracelet en cuir terminé par une boucle ardillon. L’hyper élégance est au rendez-vous !
Derrière la référence MG44-680-59-00/OIR01/B se cache une édition limitée à 128 exemplaires qui incarne parfaitement la source d’inspiration de la collection : la Monégasque Big Number. L’allure chic dégage une personnalité choc. Son cadran adopte le design d’une roulette de casino avec une alternance de couleur, noir et rouge, mais aussi par la présence de touches de vert sur l’échelle tachymétrique positionnée sur le rehaut. Les finitions satinées, soleil et circulaire illuminent cette composition. Cette série fait définitivement sauter la banque !
De la Monégasque Club (88 pièces) présentée en fin d’année 2011 se dégage une ambiance plus proche des larges fauteuils en cuir avec un centre de cadran chocolat et son bracelet marron capitonné comme un confortable Chesterfield.
La Monégasque s’étoffe de plus d’un Perpetual Calendar. L’excellence de son calibre automatique RD821J intégré à un écrin en or rose de 44mm assure d’animer les données temporelles jusqu’en 2100 sans nécessiter d’ajustement. Le jour et le mois s’affichent dans leur guichet respectif à 12h ; la date est pointée par une aiguille dans un disque décentré à 4h. Les phases de lune se dévoilent à 8h.
La Monégasque Tourbillon Volant : All-in !
Bluff ou recherche de sensations fortes ? En 2012, Roger Dubuis, La Monégasque Tourbillon Volant éditée à seulement 188 exemplaires concentre le savoir-faire Roger Dubuis. Cette pièce en or rose de 44m de diamètre est animée par le mouvement à remontage manuel RD540 (293 composants) qui bat à 21’600 alternances par heure. Ce calibre délivre 60 heures de réserve de marche durant laquelle il orchestre avec maestria l’organe réglant et une grande date logée à 12h. Un indicateur à 4h renseigne à tout moment de l’énergie encore disponible.
Pour Only Watch 2013, la vente aux enchères qui se tient à Monte-Carlo, le plus célèbre des quartiers de la principauté monégasque, Roger Dubuis propose une montre unique. La Monégasque associe alors un tourbillon volant à 7h30 à un microrotor visible sur le cadran positionné à 10h30. Le mouvement automatique RD520, assemblé à l’aide de 227 composants, et dotée d’une généreuse réserve de marche de 60 heures orchestre les données temporelles avec grande précision. Pour cette pièce raffinée par excellence, le boîtier de 44m de diamètre s’habille d’or rose.
Avec ce modèle adjugé pour 70 000 euro, La Monégasque passe la main et après seulement deux ans d’existence tire sa révérence. La gamme est un échec commercial pour Roger Dubuis, pour autant, toutes les références sont de véritables pépites pour les collectionneurs. Faites vos jeux !
Découvrez Roger Dubuis chez Bucherer Paris
Texte, Dan Diaconu pour Passion Horlogère
Photos des montres, Alexandre Tarall pour Passion Horlogère
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