La foire de Bâle (Baselworld) a ouvert ses portes jeudi 8 mars, forte des bons résultats publiés par les grands groupes horlogers en début d’année 2012. En effet, en cette période de crise mondiale, s’il est un secteur qui s’en sort honnêtement, c’est bien celui de l’horlogerie de luxe. L’occasion était trop belle pour vérifier si cette tendance est générale ou bien si elle est propre aux seuls mastodontes du secteur. Car l’horlogerie ne se limite pas à quelques dizaines de marques. Il s’agit de tout un secteur, industriel parfois, artisanal souvent, où de nombreux acteurs se côtoient. Et où mieux qu’à Bâle prendre le pouls de ces métiers dont le consommateur ne connaît bien souvent que le produit final ?
Passion Horlogère s’est intéressée à tous ces acteurs qui participent à nous offrir du rêve. Nous essaierons par nos publications relatant nos rencontres sur cette scène mondiale de l’horlogerie de vous communiquer la tendance, ou plus exactement notre ressenti sur la tendance semblant se dessiner. Il n’est point de science exacte dans ce domaine, et nous n’avons pas la prétention de connaître ce secteur riche d’une immense diversité et de la singularité de ses acteurs. Mais nous allons essayer de vous soumettre ce que nous avons particulièrement apprécié, en vous invitant à la découverte.
Thierry GASQUEZ
Président
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Passion Horlogère a été invitée par Zenith à découvrir leurs nouveautés lors du salon de Bâle 2012. Parmi celles-ci, un coup de cœur pour une réédition de la fameuse montre de Louis Blériot.
Aviateur émérite, il ouvrira le 25 juillet 1909 la voie de l’aéronautique grâce à son exploit de la traversée de la Manche à bord de son avion, le Blériot XI (produit jusqu’en 1934 et dont un exemplaire vole toujours en France) et à son poignet une montre Zenith « Special ».
Ce que l’on sait moins, c‘est qu’il lui sera délivré le premier brevet de pilote par l’aéroclub de France un an plus tard, faisant de lui le « père de l’aéronautique ». Au début du XXème siècle, les avions sont équipés sommairement, d’où l’importance que revêt cet instrument de bord de grande précision au poignet du pilote lors de sa navigation aérienne entre Calais et Douvres en 37 minutes.
La réédition « Pilot – Montre d’Aéronef Type 20 » en seulement 250 exemplaires par la marque à l’étoile, reprend fidèlement les caractéristiques du modèle initial (cadran noir, aiguilles luminescentes de type « aile de mouche », remontoir permettant sa manipulation avec des gants, chiffres arabes) mais s’enrichit également d’une complication indispensable, l’affichage d’une « réserve de marche graduée sur 48 heures » pour un diamètre de 57,5mm.
Son mouvement est le calibre 5011K (héritage de la montre de poche) à remontage manuel bénéficiant d’une très grande précision et certifiée « chronomètre » par le COSC. Il est équipé d’un balancier à spiral amagnétique mais aussi d’une fonction d’arrêt de l’aiguille des secondes, utile à la synchronisation de la montre. Son boitier, en titane, permet d’admirer son mouvement grâce à un fond en saphir traité « antireflet ».
Très agréable à porter, grande lisibilité de son affichage et de très belle finition avec notamment son bracelet en veau surpiqué main très réussi, une vingtaine d’exemplaires seront disponibles pour le marché français au prix de 7 800€.
Ce modèle nous rappelle que Zenith a sa légitimité dans le monde de l’aviation en ayant par exemple fourni l’armée italienne d’un autre modèle mythique cosigné A. Cairelli, dont un exemplaire original de 1960 était également exposé au salon de Bâle. Un clin d’œil à une réédition à venir pour le prochain Baselworld ?
Georges L. pour Passion Horlogère
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