L’an prochain, la G-Shock va célébrer ses 40 ans. Depuis son lancement, Casio réussit l’exploit de créer un modèle emblématique ancré dans chaque décennie, et proposé à un tarif attractif. Les mêmes valeurs, l’expérience en plus !
Les lois de l’attraction relient la conscience au résultat. Pour Isaac Newton, de la chute d’une pomme est née la loi de la gravitation universelle. Pour Kikuo Ibe, la perte de la montre offerte, brisée sur le sol, provoque un émoi. Un lien intime avec le passé disparaît. L’ingénieur au service Recherche et Développement de Casio transforme cette épreuve émotionnelle en combat. Son objectif devient sa boussole : créer une montre indestructible. Il se met au travail, monte une équipe, la Project Team Tough. Un premier prototype est rapidement mis au point. Kikuo Ibe le jette du haut de l’immeuble de la société. C’est un échec. L’opération sera effectuée 199 fois par la suite durant deux années. En 1983, Casio révèle finalement la G-Shock d’une robustesse redoutable.
Avec ses 56 grammes, la montre présentée sous la référence DW-5000C-1A dispose de tous les codes esthétiques de l’époque, et du meilleur de la technologie. Elle prend vie sous les traits d’un boîtier rectangulaire (48,9 x 42,8 x 13,4mm) en résine. Ses angles ergonomiques intègrent et protègent idéalement les quatre boutons-poussoirs qui permettent d’exécuter les réglages ou de lancer l’une des fonctions animées par le mouvement à quartz. Ce modèle, résistant aux chocs, étanche jusqu’à 200 mètres de profondeur, dispose d’un calendrier complet, d’un chronomètre, d’un compte à rebours, d’une alarme et un éclairage du cadran. Une évolution, la WW-5100C-1, dévoilée la même année, demeure utilisable à des températures négatives, jusqu’à moins 30° C.
Pour retrouver le catalogue G-Shock
En 1987, la DW-5600C-1 puis toutes les variations esthétiques possèdent des atouts techniques comparables. La personnalité « à toute épreuve » de la G-Shock trouve son origine dans sa structure inspirée par celle d’une balle. Son module interne est soutenu de façon minimale à l’intérieur du boîtier, ce qui lui permet de “flotter”. Combinée à une matière résistante aux chocs, comme l’uréthane, cette architecture absorbe sans encombre les impacts en cas de chute. L’intérieur de la montre est de plus protégé par un matériau amortissant. Une autre de ses caractéristiques participe à sa solidité. Son design est optimisé dans le moindre détail. Ainsi, la forme incurvée de son bracelet a été pensée afin que le dos de la montre ne touche pas le sol, si elle tombe par inadvertance.
Consacrée icône de la mode, la DW-5600 se décline dans de multiples matériaux et couleurs, qu’elle soit en acier, en métal peint, en résine, avec des motifs. Son écran devient complice de son look. Casio propose des versions dotées d’un LCD inversé, les chiffres argentés s’inscrivent sur un fond noir, ou encore de LCD rouge ou vert. La DW-5600 joue aussi les premiers rôles. Keanu Reeves la porte au poignet dans Speed en 1994, Robert de Niro dans Heat en 1995.
En 1996, un rétro-éclairage illumine son affichage ; elle peut être rechargée en énergie à l’aide d’un capteur solaire (2002). Les ondes radio lui transmettent l’heure avec précision en 2005. La G-Shock muscle ses capacités sportives avec des fonctions augmentées en 2008. Elle peut résister à des températures de -20°C en 2008. Ancrée dans son époque, elle communique en Bluetooth® à partir de 2012 avec un smartphone. Il est alors possible de régler son alarme ou de changer l’heure sans toucher la G-Shock. Indémodable, elle demeure toujours au catalogue de Casio.
À chaque décennie, son icône ! Telle est la volonté de Casio. Le pari est réussi avec la référence DW-6900 (1995) qui s’impose durant les années 1990. L’apparence de la G-Shock se métamorphose sensiblement. Son boîtier gagne en rondeur pour affirmer une identité plus sportive. Ses généreuses dimensions (53,2 x 50 x 18,7mm) donnent l’opportunité à l’emblématique montre de se convertir en un accessoire toujours tendance. Les teintes argentées ou dorées répondent aux codes ostentatoires de l’époque qui vibre au son de la pop et du hip hop. Le binôme boîte et bracelet joue aussi la carte de la transparence rehaussée de couleurs vives. Côté cadran, l’affichage gagne en dynamisme. Trois compteurs font leur apparition et s’animent au rythme des secondes. Le module quartz 3230 puise son énergie dans une pile pour 3 ans. Il est cependant fréquent que la durée de vie atteigne les 5 ou 6 années.
Pour retrouver le catalogue G-Shock
Pour le changement de siècle, l’ADN de la G-Shock demeure, mais si le style évolue radicalement. La GA-100 dévoilée en 2010 arbore une architecture plus élaborée. Avec Casio, l’an 2000 tient ses promesses. La G-Shock détonne par son look de baroudeur bodybuildé (55 x 51,2 x 16,9mm) apte pour toutes les aventures. Capable de résister à la boue et à la poussière, ce modèle reste insensible aux effets négatifs des champs magnétiques. L’heure est à l’exploit.
Son boîtier comprend un pare-chocs en polyuréthane, un verre minéral durci et un fond vissé en acier inoxydable. Son cadran se distingue par rapport à la DW-6900 avec un double affichage du temps, numérique et, grande première, à l’aide d’aiguilles. Deux écrans dans la partie inférieure indiquent aux choix l’heure ou les données du calendrier et les secondes. Trois compteurs sont présents au-dessus. Celui de gauche permet de savoir quelle fonction est activée, les deux autres sont dédiés à l’affichage de la vitesse lors d’une session de chronométrage qui peut être effectuée au 1/1000e de seconde. La GA-100 se singularise par ailleurs par ses fonctions avancées : heure mondiale, temps au tour, cinq alarmes… toutes s’opèrent avec célérité à l’aide des poussoirs taille XL particulièrement bien protégés. En 2011, un capteur solaire prend le relais si la pile vient en fin de vie. Casio démontre avec chaque nouvelle génération de G-Shock sa capacité à innover.
La GA-2100 commercialisée à partir de 2019 ne déroge pas à la règle. La référence change encore de forme, et conserve le fond. Son boîtier arbore une ligne octogonale et mixe maintenant la résine et le carbone. Ses dimensions réduites par rapport à la GA-100 (48,5 x 45,4 x 11,8mm) la rendent portable dans toutes les occasions. Il s’agit de la plus fine des G-Shock. D’un point de vue esthétique, la sobriété est de mise. Des déclinaisons apportent de la fantaisie à l’aide de coloris profonds.
Sur son cadran, plus épuré, les aiguilles des heures et des minutes sont désormais revêtues de peinture luminescente. Leur lisibilité est parfaite dans toutes les conditions de lumière d’autan plus que la montre dispose d’un double éclairage LED. Un écran affiche l’une des indispensables fonctions (chronographe au 1/100e de seconde avec temps écoulé et temps intermédiaire, compte à rebours, heures du monde (31 fuseaux horaires), 5 alarmes, un calendrier complet précis jusqu’en 2099) toujours optimisées. Un indicateur de fonction aide grâce à une petite aiguille à mémoriser laquelle est active.
Le 30 octobre 2017, dans la ville de Saitama au Japon, un engin motorisé de 24,97 tonnes roule sur une montre fabriquée par Casio Computer Co., Ltd. La G-Shock DW-5600E-1 a non seulement survécu, mais elle a aussi continué à donner l’heure exacte. De plus, aucune fissure n’était visible sur son boîtier. Intitulé « Le véhicule le plus lourd à conduire sur une montre », ce record est validé et enregistré auprès du fameux Guinness World Records. La G-shock est définitivement entrée dans l’Histoire.
Pour retrouver le catalogue G-Shock
Dan Diaconu, pour Passion Horlogère
Laisser un commentaire