Nous sommes de passage au Centre Horloger de Provence, chez Roy Baierlein, à Entraigues sur la Sorgue où nous débutons une série de reportages ayant pour thématique la mesure du temps. Notre hôte, trois fois EPV nous accueille pour partager avec nous sa passion pour l’histoire de l’horlogerie et pour diffuser toutes les connaissances acquises tout au long de son incroyable parcours. Morceaux choisis :
Des origines orientales…
« Les origines de la mesure du temps nous proviennent du décomptage du temps court. Depuis les origines, l’humain a été capable de décompter le temps. Le fait de planter un bâton sur le sol et d’observer l’ombre qu’il génère a permit de comprendre qu’il y avait des jours de plus ne plus longs ou de plus en plus courts. Ce qui a mené à comprendre qu’il y avait des saisons. »
« Les premiers calendriers réalisés n’ont pas été des calendriers solaires mais des calendriers lunaires. »
Roy Baierlein
« Ce sont les chinois qui, avant nous, ont eu besoin de décompter des temps courts. Le dragon de feu est un des premiers objets horaires qui soit (Roy en possède un dans sa collection – ndlr). »
… aux usages occidentaux
« En occident, ce sont les religieux qui, les premiers, ont un besoin de décompter le temps court. Autour de l’an 800, le Pape va demander aux religieux d’ajouter 3 prières quotidiennes aux 5 habituelles. Ces prières supplémentaires se diront la nuit. Et ce sont les anglais qui inventeront le sablier et l’adapteront pour qu’il puisse durer 1h. Il sera retourné 3 fois par « l’horlogeur » (gardien du temps en latin) qui devra ensuite réveiller les moines pour les prières. »
« Afin d’éviter à l’horlogeur de s’endormir, vont être imaginées des machines avec des rouages pour suppléer les sabliers durant la nuit, en attendant que le cadran solaire reprenne ses droits le jour. »
Retrouvez Roy Baierlein au Centre Horloger de Provence à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine les 18 et 19 septembre 2021.
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