Cette édition limitée de la Vulcain Cricket est une véritable source d’inspiration de l’âge d’or du design Art déco. Son cadran bicolore Bellini et anthracite à secteurs rappelle les modèles emblématiques popularisés par des marques renommées telles que Patek Philippe, Omega et Longines dans les années 1920. À cette époque, les horlogers ont su allier l’avènement de la science moderne à la création de montres à cadran scientifique, de véritables chefs-d’œuvre du design Art déco, également connu sous le nom de « Style moderne ».

Les cadrans de cette montre présentaient une piste circulaire avec des repères radiaux semblables aux rayons du soleil, offrant une lecture précise de l’heure. Pour la montre Vulcain Cricket « Style Moderne » de Revolution & The Rake, des index arabes en rhodium blanc ont été ajoutés, avec les chiffres « 3 » et « 9 » disposés horizontalement, à la manière des montres-bracelets vintage des années 30. Cette édition spéciale, limitée à 50 exemplaires et proposée au prix de 4 060 USD, présente un boîtier de 39 mm de diamètre.


La Vulcain Cricket a été présentée en 1947 en tant que première montre-réveil mécanique au monde. Cette réalisation a été rendue possible grâce à l’utilisation de deux barillets, qui sont des ressorts enroulés servant de source d’énergie pour la montre. Vous vous demandez comment fonctionne une montre ? Eh bien, le barillet peut être comparé au réservoir d’essence d’une Aston Martin DB4GT Zagato. L’énergie se déplace le long d’une série de roues dentées, comprenant la grande roue, la troisième roue, la quatrième roue (également appelée roue des secondes) et la roue d’échappement.
L’échappement peut être assimilé à un robinet de cuisine. Il s’ouvre et se ferme, permettant ainsi la libération d’une infime quantité d’énergie. Cette énergie est transmise à un dispositif ingénieux inventé par le scientifique néerlandais Christiaan Huygens, appelé oscillateur. L’oscillateur effectue un mouvement de rotation dans un sens, puis, grâce au ressort auquel il est attaché, revient en arrière, un peu comme un enfant sur une balançoire. Ce mouvement déverrouille l’échappement et permet une nouvelle impulsion d’énergie. Avant l’apparition de la Vulcain Cricket, les tentatives de création d’une montre-réveil étaient entravées par le fait que l’énergie requise pour actionner le mécanisme de réveil épuisait prématurément le barillet.
Pour résoudre ce problème, Robert Ditisheim, propriétaire de Vulcain depuis trois générations, a conçu une montre innovante équipée de deux barillets distincts : l’un pour alimenter la fonction de chronométrage et l’autre pour alimenter la fonction d’alarme. Une caractéristique pratique de cette montre était que chacun des barillets pouvait être remonté en tournant simplement la couronne dans un sens ou dans l’autre. Ainsi, il était possible d’utiliser l’alarme aussi fréquemment que souhaité, sans que cela n’affecte la précision de la mesure du temps du garde-temps.
Ditisheim baptisa cette création remarquable la Vulcain Cricket, animée par le célèbre calibre 120. L’alarme fonctionnait grâce à un marteau qui frappait une membrane interne intégrée dans le double fond de la montre. La précision du mouvement était telle que, bien qu’il ait été initialement conçu pour une fonction d’alarme en 1947, il remporta les Essais de l’Observatoire de Neuchâtel pour sa précision chronométrique. En outre, la Cricket était un garde-temps d’une beauté indéniable, caractérisé par un boîtier rond et lisse de 36 mm de diamètre, des cornes élégantes typiques des années 40 et 50, une grande couronne facile à manipuler et un poussoir en forme de dôme pour désactiver l’alarme.
En effet, les présidents américains Harry Truman, Dwight Eisenhower et Lyndon Johnson étaient tous de fervents amateurs de cricket, ce qui a entraîné l’association du cricket à la « montre du président ».
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