Bienvenue à la Wonderfair Luxembourg 2019

En tout début d’été s’est tenue à Luxembourg l’édition 2019 de la Wonderfair, l’événement annuel des produits d’exception dans le Grand-Duché. Anciennement dénommée Watchfair, cette manifestation organisée depuis maintenant 5 ans par le magazine Premium permet à ses nombreux exposants de présenter dans un cadre chaleureux leurs “Montres et Merveilles” à un public enthousiaste.

Le cadre

Après le Château de Septfontaines en 2018, c’est cette fois l’Abbaye de Neumünster (un ancien monastère reconverti en centre culturel) sertie au cœur du quartier historique du Luxembourg-Grund qui a servi d’écrin de luxe aux créateurs horlogers, véhicules de prestige et autres artistes singuliers.

Tapis rouge à l’entrée pour les visiteurs évidemment ! L’accueil est à l’avenant : attentionné, cordial et souriant.

Anne Ciancanelli et son équipe sont aux petits soins pour que notre visite soit un moment des plus agréables, nous offrir les conditions idéales afin d’apprécier les beautés présentées et favoriser au maximum les échanges avec les exposants.

Nous voici de plain-pied dans la première cour pour l’exposition en plein air de véhicules d’exception.

Véhicules d’exception

Plusieurs très belles Porsche présentées par la société Pro Car Lease nous font de l’oeil …

Ainsi qu’une superbe Lamborghini !

La chance également d’apprécier ces rares Morgan proposées par Performance Cars.

Et juste avant d’entamer la suite du parcours, nous saluons notre ami Zito Gomes, gérant de Liberté 56, boutique bien connue des luxembourgeois.

Ses superbes boîtes en marqueterie de bois feront rêver plus d’un amateur de Cuba et de ses produits ! Sans oublier de partager notre goût commun pour certains chocolats …

L’Agora couverte et ses artistes

Nous accédons ensuite à l’Agora, vaste cour intérieure recouverte aujourd’hui d’une superbe verrière.

D’autres véhicules extraordinaires nous y attendent comme autant d’œuvres d’art parmi peintures et sculptures.

Notre coup de cœur : cette splendide Ferrari “Testarossa” 512 M7 transformée en Art Car par l’artiste allemand Peter Klasen.

Zoom sur deux des peintures de cet artiste exposées à la Wonderfair grâce à la Galerie Michel Giraud.

Au pied de ces œuvres, nous admirons trois magnifiques Bentley dont ce Coupé New Continental GT W12 et sa version Cabriolet

Ainsi que l’impressionnant SUV de luxe Bentayga

L’occasion également d’admirer la prestigieuse Alpine A110 Légende dans sa livrée bleu abysse.

Mais comment les futurs heureux propriétaires de ces carrosses vont-ils bien pouvoir transporter leurs bagages ? Aucun souci, “La Malle en Coin” a tout ce qu’il vous faut en sur-mesure ou restauration !

Les ensembles coordonnés aux cuirs et ferrures remarquables vous permettront d’emporter avec vous tout le nécessaire et même l’accessoire !

Sans oublier de pouvoir même servir de table de pique-nique à la Wonderfair pour déguster les savoureux produits traiteur préparés et servis par la maison Marcotullio ! Très bons les sushis 🙂

L’accueil et la restauration y sont en effet à la hauteur des merveilles présentées, à consommer évidemment avec mesure et pondération pour certaines boissons …

L’occasion à côté des maisons renommées de faire de belles découvertes comme ce ratafia de champagne primé qui a flatté agréablement nos papilles … avec notre modération habituelle.

Après cette pause gourmande, poursuivons notre visite en direction du cloître.

Le Cloître

Les murs de son corridor sont illustrés de plusieurs œuvres du photographe Szymon Brodziak qui magnifie la femme en noir et blanc

Le jardin intérieur nous offre un nouvel intermède gastronomique avec des spécialités nourrissantes du terroir lorrain

Cadre idéal pour apprécier la collection de motos Blacktrack dessinées et développées par Sacha Lakic.

Maroquiniers

Nous regagnons les corridors du cloître pour démarrer le tour des créateurs horlogers et joailliers. Mais en guise de hors-d’œuvre, découvrons deux maroquiniers qui font justement la part belle aux rangements pour montres.

Voici d’abord Franck Tressens, Maître Artisan Malletier d’Art à Bordeaux, qui a baptisé sa petite entreprise Ephtée à partir de ses propres initiales !

Le voici en train de nous présenter son dressing de voyage, l’une de ses réalisations les plus imposantes.

Mais il excelle aussi dans l’art de créer de petites pièces à la fois très belles et pratiques comme en témoigne cet échantillon.

Ephtée prend soin des souliers avec ses brosses ou nécessaires à cirage et les fait voyager dans ses malles sur-mesure.

Mais les amateurs de montres apprécient également ses “marmottes” particulièrement bien finies.

Lui-même passionné, il porte au poignet cette superbe Magellan acquise il y a plusieurs années sur un coup de cœur.

Raison de plus pour imaginer et peaufiner une boîte de rangement originale afin de l’abriter dans un écrin digne de la belle.

Nous n’avons évidemment pas résisté à l’envie de compléter l’essai par nous-mêmes en encadrant sa belle Magellan d’une Parmigiani Tonda 1950 et d’une Grönefeld Remontoire de nos propres collections de passionnés !

Nous aurions d’ailleurs pu faire de même avec les magnifiques produits de la maison T.T.Trunks , la société fondée par Julien Trossat et installée à Paris.

Les matériaux, les finitions, les couleurs sont à la hauteur des exigences des collectionneurs qui souhaitent abriter leurs modèles.

Et la réalisation sur mesure permet toutes les configurations pour les amateurs …

Créateurs horlogers et joailliers

Nous voici maintenant au cœur de la présentation des maisons horlogères où nous retrouvons quelques amis créateurs et passionnés.

Pas moins d’une vingtaine d’exposants horlogers et joailliers présents au sein du cloître pour présenter leurs produits et leurs savoir-faire.

Les manifestations telles que la Wonderfair sont toujours l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de belles découvertes.

Si nous connaissions déjà de réputation et par leur histoire les noms d’Arnold & Son ou d’Angelus, voici présentées ici par Anthony von Moos (Vice-President Sales A&S) et sa collègue les versions contemporaines de ces marques toutes deux basées à La Chaux-de Fonds et désormais membres du Groupe Citizen via Prothor Holding S.A.

L’une des dernières créations de la maison Arnold & Son, le Tourbillon Chronometer n°36, un bel hommage à John Arnold et ses merveilleux chronomètres.

Mais la collection actuelle est forte de plusieurs modèles que les connaisseurs apprécient de plus en plus.

Voici par exemple la Nebula et ses 7 ponts côté cadran dont l’ouverture donne à voir les détails du mouvement squeletté 5101.

Ou ce Double Tourbillon Escapement Dual Time avec ses cadrans affichant deux fuseaux horaires cadencés par deux tourbillons et qui dispose d’une réserve de marche de 90 heures.

Sans parler de cette Dial Side True Beat qui présente une complication de seconde morte joliment mise en valeur, l’une des spécialités qui a fait la légende de John Arnold. L’une d’elles a été réalisée spécialement pour l’Only Watch 2019

Voici également le Tourbillon ultra-fin UTTE (Ultra Thin Tourbillon Escapement) au boîtier de seulement 8,34 mm d’épaisseur mais dont l’imposante cage de tourbillon fait 14 mm de diamètre.

Angelus met pour sa part en avant sa toute nouvelle U51 Diver, montre de plongée à tourbillon dotée d’une réserve de marche de 5 jours,

Ce modèle vient élargir la collection contemporaine joliment mise en vitrine sous le fabuleux “Tourbillon Lumière”.

Comme cette U21 Tourbillon au mouvement apparent et sa découpe originale des ponts.

Belle découverte avec la toute jeune maison Beaubleu présentée par Nicolas Pham, son co-fondateur et CEO.

Son premier modèle B01 est immédiatement reconnaissable grâce à son affichage exclusif des heures et minutes sous forme d’anneaux. Ici par exemple il est 3h02.

La Beaubleu B01 se décline en plusieurs variantes de boîtiers (chacune limitée à 125 exemplaires numérotés) et de nombreuses possibilités de bracelets.

Le modèle B01 “Survolté” est par exemple réalisé sur une boîte acier habillée de PVD noir et or rose.

Le modèle “Lumineux” se présente pour sa part tout en acier.

Le “Dynamique” est réalisé quant à lui en acier et PVD noir.

Et nous voulons laissons le soin de chercher le plus … “Mystérieux”.

La marque Corum est elle toujours fidèle au rendez-vous !

Dans ses collections et en vitrine, de nombreux modèles mythiques qui ont fait la réputation de la manufacture avec essentiellement la légendaire ligne Golden Bridge.

Mais aussi les montres plus sportives et liées en particulier au yachting et aux régates.

Avec en particulier la collection Admiral Legend déclinée aujourd’hui en nombreux modèles dont ici cette Admiral Legend 42.

Daniel Gérard est aussi un habitué du Salon : installé en voisin à Thionville en tant qu’horloger-joaillier, il est en particulier revendeur Utinam et Tom G.

Rien d’étonnant pour Tom G puisque cette joaillerie a été lancée par Tom, le fils de Daniel ! C’est aussi une belle histoire familiale que vous pouvez retrouver dans cet article.

Sa vitrine présente un grand nombre de ses créations comme autant d’exemples de ce que ce créateur propose : un vaste choix dans ses collections existantes ou une conception sur mesure réalisée de concert avec le client.

Le processus fait appel à toutes les possibilités des logiciels d’assistance par ordinateur et 3D mais la réalisation finale est toujours accomplie dans les règles de l’art au sein de l’atelier labellisé “Joaillerie de France”.

Retrouvons nos amis néerlandais Tim et Bart Grönefeld, bienheureux lauréats de deux Grands Prix d’Horlogerie de Genève.

En 2014 avec leur Parallax Tourbillon

Et en 2016 avec leur Remontoire 1941 dont le mouvement est une pure merveille. L’une d’elle a d’ailleurs été spécialement produite en vue de l’Only Watch 2019

Mais leur stand est ici surtout l’occasion de découvrir les déclinaisons de leur nouveau modèle Principia Automatic avec entre autres ses cadrans en version or saumon ou bleu glacé.

En poursuivant notre chemin, faisons connaissance avec Aurore Guiot, la pétillante fondatrice et CEO de Marcel 1907.

Passion Horlogère vous présente le parcours de cette jeune créatrice qui contribue à élever le bouton de manchette sur mesure au statut d’art joaillier contemporain.

Et de la même façon qu’elle a choisi le prénom de son arrière grand-père Marcel pour une marque lancée par une femme, elle revendique le bouton de manchette comme un véritable bijou autant pour les femmes que pour les hommes.

Ses créations font appel aux plus belles matières, pierres et métaux précieux.

Et elle est la première à nous faire la démonstration de la classe ultime à porter ses créations sur un poignet de chemise !

Elle a également récemment imaginé une série de boutons modulables dont il est possible de changer l’habillage en cuir ou pierres précieuses de façon à mieux les assortir ou pour le simple plaisir d’en changer.

Jolie coup de cœur aussi avec la marque Muse lancée en 2016 par Pascal Robert et Frédéric Leuba.

C’est sur la base du calibre automatique ETA 2776 retravaillé en mouvement maison MU 01 que sont réalisées les montres MUSE.

Leur originalité saute aux yeux côté cadran lorsqu’il s’agit de lire l’heure : ce ne sont pas des aiguilles classiques qui l’indiquent mais un affichage astucieux généré par le recouvrement de figures géométriques qui rythme avec poésie le passage du temps

Sur ce modèle Stella S 37 mm cadran aventurine par exemple, il est 3h00 ci-dessus et 3h32 ci-dessous.

Très bel effet au poignet de l’organisatrice de la Wonderfair !

L’apprentissage de la lecture de l’heure est en fait très rapide et similaire d’un modèle à l’autre. Ici sur l’affiche une Akylon 44 mm avec ses figures plus carrées.

Ou une Tanoura 37 mm.

Et cette Stella 37 mm sur son bracelet satin bleu nuit.

De quoi réaliser de magnifiques combinaisons florales pour effeuiller le temps qui passe …

Univers plus “technique” avec Rebellion Timepieces, bien connue pour son implication dans les sports automobiles comme en attestent ses imposants chronographes (ici le RE-1 2.0 en titane DLC noir) et sa participation au Top Marques Monaco.

De quoi composer une jolie vitrine !

Et entre autres un modèle dont la teinte adoucit quelque peu le nom de Predator tout en ajoutant au charme de son cadran nid d’abeille.

Plus en rondeurs, la Twenty-One dans son boîtier coussin

Ou la Re-Volt “Tour Auto” aux couleurs très Rallye

Proche également des univers motorisés, la jeune marque Réservoir lancée par François Moreau et ses associés s’inspire pour le design de ses cadrans des compteurs et jauges de tableaux de bord.

Nous avions eu la chance de faire plus ample connaissance avec l’histoire et les créateurs passionnés de cette belle marque à l’occasion d’une mémorable rencontre d’amateurs.

Deux exemples extraits de leurs collections : ce modèle Tiefenmesser avec son guichet d’heure sautante et sa réserve de marche en forme de jauge mécanique à 6h. Et la toute nouvelle Longbridge Nightfall où l’on retrouve cette minute rétrograde qui est un peu (avec l’heure sautante) la touche distinctive de Réservoir.

Nous échangeons ensuite longuement avec Chantal Graff qui nous présente les dernières créations de la maison Schwarz Etienne, manufacture créée à la Chaux-de-Fonds en 1902 par Paul Arthur Schwarz et son épouse Olga Etienne.

Schwarz Etienne fabrique intégralement en interne ses montres, ses mouvements et la majeure partie de ses composants ainsi que l’organe réglant, y compris le spiral.

C’est en particulier le cas de son mouvement manuel MSE 100.00 conçu en outre pour pouvoir être décliné en version à remontage automatique avec le mouvement ASE 100.00.

Une modularité qui permet en outre d’ajouter des fonctions supplémentaires à certains modèles comme sur cette Roma GMT animée du calibre ASE modifié 120.00.

Certaines pièces de haute horlogerie comme cette splendide montre Tourbillon Petite Seconde Rétrograde nécessitent d’aller encore plus loin dans le design du mouvement (ici le TSE PSR 122.00).

C’est aussi le cas avec cette édition spéciale “Ode to the Seventies” limitée à 23 exemplaires de la Flying Tourbillon (calibre TSE 121.00) avec son symbole Peace & Love sur le micro-rotor et son cadran coloré en émail grand feu cloisonné, à porter sur bracelet jean bien sûr !

Autre modèle clin d’oeil, la Roswell Irréversible doit beaucoup au mystère des “petits hommes verts” qui seraient apparus en 1947 près de cette localité du Nouveau-Mexique.

La Roswell 08 en est une évolution récente qui intègre un mécanisme de date à levier visible côté cadran dont la mise à jour est réalisée au moyen du poussoir intégré sous la couronne.

La forme de boîtier de la Roswell rappelle bien en effet celle d’une soucoupe volante !

Mais le mystère réside aussi côté verso avec cette inscription holographique du logo de la marque qui se révèle selon l’inclinaison du boîtier … comme une apparition surnaturelle, voire extraterrestre !

Mais Schwarz Etienne sait aussi que de plus en plus de femmes apprécient les montres mécaniques. C’est ainsi qu’est née la Fiji Floral Seconds  avec son animation à la fois ludique et poétique de petite seconde au moyen de la superposition de motifs en forme de fleurs sur l’index à 6h.

Proposée dans son diamètre de 38mm en plusieurs versions de couleurs de cadran et sur des bracelets assortis, la Fiji en séduira plus d’une.

Animée du mouvement automatique ASE 200.00 avec une confortable réserve de marche de 86 heures, la Fiji Floral Seconds n’aura de plus pas besoin d’être souvent remontée et remise à l’heure !

Nous avons aussi beaucoup apprécié la très belle série de modèles “Les Matinaux” de la jeune marque Trilobe présentée ici par son fondateur Gautier Massonneau.

C’est Jean-François Mojon, créateur bien connu du monde horloger, qui a conçu et développé en association avec Gautier le mécanisme original de la collection avec ce ballet d’anneaux tournants face aux indicateurs trilobés des heures, minutes et secondes.

Un mouvement poétique breveté qui emprunte le nom des “Matinaux” au recueil de René Char dont l’un des vers pourrait être la devise Trilobe mais aussi de tous les exposants de ce Salon : “Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque”. De quoi en effet libérer le temps !

Ci-dessous sur ce modèle au cadran bleu soleillé, il est 3h 21mn et 18s.

Le trilobe et la rosace squelettée renvoient tous deux à l’univers architectural intemporel des cathédrales.

Les Matinaux se décline en plusieurs couleurs de cadran dont nous vous laissons apprécier ici l’éclat envoûtant.

Notez que sur Paris vous pouvez vous renseigner sur les modèles Schwarz Etienne et Trilobe auprès de Michel Fréret-Roy.

En parlant d’architecture, difficile de ne pas y penser lorsque l’on admire les modèles d’horloges Utinam, la maison créée par Philippe Lebru à Besançon et qui a remis au goût du jour l’horloge comtoise !

Et qu’on se le dise, Utinam réalise désormais également des montres de poignet ! Son premier modèle Specimen 01 a été lancé à 88 exemplaires seulement et a immédiatement rencontré un vif succès auprès des amateurs.

Nous ne pouvons terminer ce tour des horlogers créateurs sans saluer notre ami Kari Voutilainen et sa 28Ti boîtier titane.

Ce modèle proposé à seulement 8 exemplaires fait la part belle au mouvement Vingt-Huit inversé retravaillé côté cadran pour sublimer le balancier-spiral et son échappement atypique à deux roues.

L’affichage des secondes et l’indication de réserve de marche sont renvoyés avec élégance au verso.

Sur Paris, il est possible d’admirer certains modèles des Frères Grönefeld et de Kari Voutilainen auprès d’Ekso Watches Gallery

C’est ainsi que nous terminons ce joli tour de la Wonderfair 2019 au Luxembourg. Si ce survol n’est pas exhaustif et présente nécessairement une certaine part de subjectivité, nous espérons sincèrement qu’il vous encouragera à en savoir plus sur les exposants réunis sur cet événement et surtout vous incitera à nous y rejoindre pour la prochaine édition !

Encore un immense merci et un très grand sourire aux femmes qui ont permis cette revue : Anne Ciancanelli la merveilleuse organisatrice et Dominique Jacquemin derrière l’objectif.

Pour Passion Horlogère : rédaction Luc Jacquemin / photographies Dominique Jacquemin