Elie Bernheim, CEO Raymond Weil

Elie Bernheim est un CEO de la nouvelle génération. Agé de 38 ans, marié, papa de deux enfants, ce violoncelliste, fils d’une pianiste professionnelle entretient la passion familiale pour la musique. Petit-fils de Raymond Weil, le fondateur de la marque, il a rejoint l’entreprise familiale en 2006 après avoir obtenu son diplôme de l’école hôtelière de Lausanne. Passé par le marketing, il prend la tête de la marque en 2014.

Entretien avec un homme de passion.

Elie Bernheim et l’horlogerie

Quelle montre portez-vous au moment de cet entretien ?

Je porte la freelancer RW1212, notre premier calibre Maison que nous avons dévoilé en 2018 à Baselworld. J’aime le design très affirmé de cette pièce au cadran ajouré, laissant apparaître l’organe réglant à 6 heures. Maintenu par un pont, le balancier-spiral révèle une construction rappelant celle qui signe l’esthétique des plus beaux tourbillons.

Quelle est votre plus belle réussite horlogère ?

En termes d’aboutissement horloger, le développement de notre premier mouvement Maison, le calibre RW1212, après 18 mois de travail par mon équipe R&D, marque un jalon pour Raymond Weil.

Je suis également particulièrement fier que nous ayons réussi à développer l’édition limitée en hommage à mon grand-père en moins de 2 mois après son décès. Il me tenait particulièrement à cœur de présenter cette pièce lors de mon premier Baselworld en tant que CEO de la marque. Nous avons alors travaillé d’arrache pied afin de présenter un chronographe certifié COSC en or rose, limité à 100 exemplaires et portant la signature manuscrite de mon grand-père au lieu du logo habituel de la marque. J’ai la chance d’être le propriétaire de la pièce #1, pièce que je chéri particulièrement.

Quelle est votre complication horlogère favorite ?

Le chronographe, sans doute un amour transmis par mon grand-père.

Les passions d’Elie Bernheim

Quelles autres passions que l’horlogerie avez-vous ?

Outre ma passion pour l’horlogerie, la musique revêt une importance primordiale dans ma vie. Elle est une véritable source d’évasion. Dès mon plus jeune âge j’ai pratiqué le piano avec assiduité, ainsi que le violoncelle. Cette passion pour la musique se trouve aujourd’hui être l’une des principales sources d’inspiration pour notre Marque familiale. Stimulant notre créativité, la musique et les arts se trouvent au cœur de tous nos partenariats et inspirent nos différents développements horlogers.

Enfin j’adore cuisiner. Je me décrirais comme un épicurien. J’aime d’ailleurs penser que je vis pour manger et non le contraire.

Quelle est la voiture de vos rêves ?

Celle que je n’ai plus par un concours de circonstance malheureux, la 4CV reçue de mon grand-père…

Quel est votre vin favori ?

Mes vins favoris sont le Château Rauzan-Ségla et le Bordeaux

Elie Bernheim, l’homme et ses inspirations

Comment définiriez-vous le luxe ?

Le luxe pour moi est de pouvoir se permettre de faire plaisir à ceux qu’on aime !

Quelle marque incarne le mieux le luxe selon vous ?

La Maison Chanel. Je ne parle pas du pôle horloger mais bien de la Maison – Son histoire, son ADN, son esthétique et la cohérence dans son message démontre une réelle intelligence de la marque.

Quel personnage vous inspire ?

Mon grand-père ! C’était un visionnaire au grand cœur. Il nous a laissé un héritage précieux, une entreprise familiale indépendante qui porte son nom et que je suis fier aujourd’hui de diriger. J’ai également eu une profonde admiration pour Elie Wiesel et ce qu’il a accompli tout au long de sa vie.

Quelle qualité appréciez-vous le plus chez les autres, et quel défaut regrettez-vous d’avoir ?

Une valeur essentielle à mes yeux est la tolérance. En ce qui concerne mes défauts, j’en ai évidemment plusieurs mais le plus marqué est certainement mon impatience… Quoiqu’avec le temps les personnes qui me sont chères trouvent que je fais des progrès.

Quelle citation appréciez-vous particulièrement ?

« Il n’est de grand amour qu’à l’ombre d’un grand rêve ! » D’Edmond Rostand

Quelle heure est-il ?

Il est 14h14