Samedi 19 octobre s’est déroulé à Lyon le premier Seiko Matsuri. Matsuri est le mot japonais qui désigne les festivals. Et au Japon, l’automne est tout particulièrement la saison des festivals. Il en existe de toute sorte, dans toutes les régions de l’archipel.
En ce qui concerne le Seiko Matsuri Lyon, pendant une demi-journée, les amateurs de Seiko ont été invités à se rencontrer pour partager leur passion, à l’initiative d’Arnaud, fondateur du blog Wadokei. Le nombre de participants était volontairement restreint, pour permettre de meilleurs échanges. Retour sur un événement destiné à faire date.
Une ambiance chaleureuse
Les participants ont fait connaissance autour d’un apéritif déjeunatoire en guise d’accueil. Il était possible de découvrir des exposants présents pour l’occasion : Ikigai présentait quelques montres, tandis que Maxime exposait les bracelets de Xamlam Straps prêts à être personnalisés, et Antoine proposant de les protéger dans ses Marmottes de Gaston.
De nombreux amateurs arboraient une montre à chaque poignet ; quelques-uns étaient venus avec une collection plus complète. De tous côtés, de vraies pépites passaient de main en main. C’était un festival pour les yeux, de vénérables merveilles historiques côtoyant des pièces contemporaines.
Peter Speake-Marin en “guest star”
Puis Peter Speake-Marin a pris la parole pour relater son voyage horloger en terre japonaise. Les amateurs Seiko répètent en effet souvent que Seiko est une manufacture horlogère au sens complet du terme. Ils savent qu’elle est capable, à travers ses gammes et ses marques, de proposer des montres de tout style à vraiment tous les prix (les amateurs de Credor ne démentiront pas).
Il est enfin largement connu que Seiko est à l’origine de la révolution du quartz, et qu’elle continue à produire des mouvements mécaniques, automatiques, quartz, kinetic, solaires, quartz de haute précision ou Spring Drive. Mais en dehors du cercle d’amateurs s’extasiant devant un polissage selon la méthode « Zaratsu », l’horlogerie japonaise est rarement reconnue à sa juste valeur sous nos latitudes.
Le témoignage d’un grand horloger
Peter Speake-Marin fait partie de ces horlogers de renom qui ne sont pas particulièrement familiers avec ces notions. Son point de vue factuel, en qualité d’horloger indépendant était très attendu. Il a d’abord présenté quelques pièces étonnantes montrant comment les japonais ont pu mesurer le temps à travers les époques, dont une horloge prenant en compte la variation de durée du jour en fonction des saisons. Puis il a présenté sa déconstruction d’une Grand Seiko Spring Drive SBGA211 Snowflake ainsi que d’une Grand Seiko SBGH001 Hi-Beat 36000.
Parmi ses étonnements, citons les aiguilles polies même sur leur face cachée, la façon de réaliser les « côtes de Tokyo », qui leur donne leur aspect irisé particulier, les index rivetés au cadran, le logo GS gravé sur la platine de date sous le cadran où nul ne le verra jamais, la réalisation particulière de la tige de couronne, ou encore la façon dont le tube de couronne est lié au boîtier. Avec une précision chirurgicale, il décrivait ce qu’il avait observé, en ne parvenant pas complètement à cacher son admiration pour ce souci du détail et cette réalisation parfaite.
La promesse de se retrouver
Après un tirage au sort attribuant des lots offerts par les partenaires présents, un temps libre a permis de découvrir les montres STOIC (conçues par Peter Speake-Marin et fabriquées par Seiko) et de se rendre à la boutique Seiko où certains ont enrichi leur collection. Ceci avant un sympathique dîner dans un bouchon lyonnais du Vieux-Lyon qui est venu clôturer ce Matsuri 2019.
À l’issue de cette journée, il est certain que le Seiko Matsuri de Lyon ne restera pas sans suite. La prochaine édition est déjà décidée : elle se déroulera en 2020 à Lille.
Régis B. pour Passion Horlogère
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