Ainsi que nous essaierons désormais de le faire chaque année, Passion Horlogère s’est déplacée sur Baselworld pour rencontrer les manufactures et vous faire part de nos coups de cœur. L’occasion également de belles rencontres, échanges et découvertes avec les concepteurs qui nous régalent de leurs innovations ! C’est au « Palace », site célèbre pour ses écarts de température sous abri mais aussi lieu de rassemblement convivial et chaleureux des concepteurs-horlogers « Indépendants », que nous avons retrouvé notre ami Peter Speake-Marin et son équipe pour une présentation enthousiaste de sa dernière création : la Triad.
Depuis plusieurs années et en marge de ses modèles de la collection Piccadilly, Peter conçoit et produit quelques pièces uniques sur commande qu’il aime réunir sous l’appellation « Art Pieces ». Souvent inspirées en effet par l’art et la sagesse de l’Asie, on y retrouve le Dragon (symbole de pouvoir et de protection dans la durée) comme sur la Dream Time ou ses deux premières Renaissance, mais aussi la célébration du temps et de la vie comme dans la Dong Son en hommage au tambour sacré vietnamien qui ouvre la voie à la musique et la recherche de l’harmonie.
C’est dans cette inspiration que Peter a souhaité prolonger ses recherches avec la Triad, première pièce de sa nouvelle collection « Mechanical Art ».
En théorie musicale, la triade est un accord de 3 notes dont les résonances entrent en harmonie. En numérologie, le chiffre 3 est signe d’union, de force et de croissance. Le 3, comme dans les 3 Grâces, représente également le cours de la vie, en même temps unique et changeant de la naissance à l’âge de sagesse en passant par la maturité. On peut également y voir l’image de la famille unie (père, mère et enfant).
A chacun d’y mettre bien sûr sa propre interprétation mais Peter a résumé cette symbolique dans l’expression « 3 notes 1 meaning » mise en exergue sur le cadran de sa Triad.
Les 3 disques du temps indiquent chacun la même heure mais dans un lent ballet dont la symétrie reste insensible dans son mouvement au temps qui passe. Techniquement, remarquons toutefois qu’il a fallu un gros travail pour faire en sorte que la qualité d’ajustement des rouages permette de conserver le strict parallélisme des aiguilles sans lequel l’harmonie serait détruite.
Et comme la marche des minutes n’aurait pas permis de rendre suffisamment apparent le fonctionnement du mécanisme, c’est la roue de tour horloger, symbole de la manufacture, qui tourne sur elle-même au centre au rythme des secondes.
L’air de rien, c’est aussi le travail sur les matières et les couleurs avec leurs combinaisons harmonieuses qui impressionne lorsqu’on y regarde de près : le boîtier en acier renvoie au fond de cadran rhodié et aux chiffres romains, l’or rose de la lunette renvoie aux 3 roues d’heures et aux inscriptions, le noir du cercle intérieur renvoie aux 3 roues d’entraînement … et le bleu des aiguilles se retrouve au verso sur la masse oscillante du très beau calibre Eros 2 !
La Triad fait l’objet d’une édition limitée à 88 exemplaires.
Nous n’avons évidemment pas résisté au plaisir d’admirer d’autres pièces des collections de Peter.
Dans la ligne Piccadilly, la récente Resilience (version or rose 38 mm)
La Serpent Calendar (version acier 38 mm cadran blanc)
Un exemple de pièce unique en vanité ou « memento mori »
Et la boucle se referme sur la Triad avec la symbolique du Dragon sur cette pièce magnifique !
Merci encore à Peter et à son équipe !
Rédaction : Luc J. / Photographies : Laurent A.
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