Il s’agit fort probablement du best-seller de la marque russe d’horlogerie. C’est en tout cas le modèle le plus connu de la Manufacture tricentenaire de Peterhof. Présentation de la toute nouvelle Raketa Big Zero, un classique peu conventionnel de l’horlogerie contemporaine.
Mais qu’est ce qui a poussé les horlogers russes de l’époque soviétique à remplacer le 12 par un zéro sur le cadran, à midi ? On serait tenté de répondre : une grande liberté !
La marque Raketa n’étant tenue à cette époque à aucune obligation de respecter quelque convention internationale ou norme horlogère, les horlogers de Raketa pouvaient laisser libre court à leur imagination ou à leur interprétation du temps. Ainsi, quand aujourd’hui on pose la question a ces survivants d’une autre ère, ce n’est pas sans malice qu’ils répondent fièrement que toute part toujours de « 0 » et pas de « 12 ».
Cette réponse est étonnamment pragmatique, et dénote l’état d’esprit de cette culture russe, si méconnue et tant admirée par endroits. La culture russe fourmille de paradoxes. Il n’y a jamais d’hésitation à faire cohabiter tradition et innovation. Ce n’est pas une question de symboles comme cela peut l’être dans la culture japonaise. Ce n’est pas un message marketing comme on peut le voir très souvent dans l’horlogerie helvétique de luxe. Ici, il s’agit de pragmatisme ! Lorsque cela fonctionne bien, il n’y a pas de raison de changer quoi que ce soit. Et la meilleure technologie n’intervient que pour ajouter de l’efficacité, voire de l’efficience à quelque chose qui doit être amélioré. Avec l’horlogerie russe, la fonction prime. Et il y a une quête de simplicité et d’efficacité. C’est ce message que veut incarner la toute nouvelle Big Zero.
Nouveauté et continuité avec la Big Zero
La Big Zero est au catalogue depuis le début des années 80. Son premier croquis date de 1979 et sa production date, elle, de 1984. C’est aujourd’hui un classique de la marque. C’est ainsi qu’elle est définie aujourd’hui lorsqu’on arpente le site internet raketa.com au milieu des montres au mouvement 24 heures, des éditions limitées, ou encore des montres revues par des designers. Cette Big Zero serait la montre la plus « grand public » qui soit. Il n’est donc pas nécessaire d’évoquer l’enjeu important que représente un changement au sein de cette collection.
Le nouveau visage de la Big Zero
La Big Zero joue la continuité dans ce que Thierry Stern, CEO de Patek Philippe, définit comme le visage de la montre. Le cadran conserve l’essentiel : le contraste entre le cadran blanc et les inscriptions noires. Les aiguilles aussi sont d’un noir profond, permettant une lecture instantanée de l’information horaire. Et puis demeure l’identité de la Big Zero. Le fameux « 0 » à midi, épaulé des traditionnels « 3,6,9 » aux emplacements horaires traditionnels.
Mais ce nouveau cadran joue aussi la rupture. Le gaufrage est abandonné pour une épure donnant un aspect bien plus moderne. Les cerclages des index et des aiguilles laissent place à une tempographie plus légère et paradoxalement plus marquée. Ce nouveau cadran nous donne l’impression d’une plus grande efficacité. Un nouveau design moderne et épuré rappelant par endroit une touche scandinave tournée vers la fonctionnalité. La fonction prime : la lecture instantanée de l’heure. En cela, ce nouveau visage de la Big Zero est une belle réussite.
Une nouvelle boîte
Suivant les préceptes du gardien du Temple horloger qu’est Thierry Stern, nous continuons nos observations par la boîte. Et là, nous trouvons des changements dans la conception de cette Big Zero. Ces changements sont radicaux : design, formes, dimensions, polissage, couronne…
La boîte de la version précédente était celle d’un autre temps. Le temps où Raketa devait démontrer la pertinence de sa démarche, à savoir s’imposer dans un secteur ultra concurrentiel de l’horlogerie Premium, avec une qualité « made in Russia ». Qualité des produits, maîtrise de la production, et marketing efficace ont joué à plein. Et les résultats sont présents. Malgré une crise COVID d’une extrême violence, et malgré un contexte international jouant en défaveur de son origine, Raketa affiche un dynamisme extraordinaire. La marque a investi dans la modernisation de sa Manufacture après avoir racheté le bâtiment l’abritant. Et elle n’hésite pas à complètement revoir sa collection, en commençant par son modèle phare !
La refonte de la boîte de la Big Zero commence par sa forme. D’une forme traditionnelle, Raketa est passée à une forme coussin. C’est un retour aux origines. Car le premier dessin de la Big Zero, en 1979, était déjà une montre à forme coussin. Design très en vogue dans les années 70.
Ce design au confort éprouvé est donc relancé en 2022. Mais avec de nombreuses améliorations à tous les niveaux esthétiques et ergonomiques. Les dimensions passent de 38.8 mm de diamètre, à 40 mm. Ce qui permet une plus grande ouverture de cadran et une meilleure lisibilité de la montre. Les polissages alternent entre poli brossé et poli miroir, avec des chanfreins, répondant aux standards de l’horlogerie de luxe helvétique.
Des décorations de qualité
La couronne s’intègre beaucoup mieux dans le flanc de boîte, et sa préhension a été repensées. Exit les clous de Paris d’un autre temps, bienvenue aux standards de l’horlogerie de luxe. De plus, petit détail qui ravira les puristes, cette dernière est évidée et une découpe en forme du logo de Raketa laisse apparaître un rubis de synthèse rouge, rappelant l’origine lapidaire de la Manufacture. Ce détail arrive à point nommé pour les 300 ans de la Manufacture de Peterhof, et pour les 60 ans de la marque horlogère.
Côté mouvement, il y a eu aussi quelques changements. Le fond de boîte vissé, autorise une vue complète sur le mouvement à travers une glace, comme sur la version 0249 de la Big Zero. Et le mouvement, l’increvable calibre 2615 est toujours présent. Mais la décoration n’est plus du tout la même. Des terminaisons standard au luxe horloger Suisse d’une valeur jusqu’à quatre fois supérieure sont observées. Les décorations sur la platine sont l’objet d’un gravage au laser, et la masse oscillante de couleur rouge fait apparaître les fameuses Côtes de Neva, uniques à la marque de St Petersbourg.
Si le noir et blanc sont les couleurs dominantes sur le dessus de la montre, à l’intérieur, c’est le rouge qui prédomine. Certains y verront un rappel à un passé soviétique de la marque, quand d’autres y verront plutôt une touche d’élégance. Quoi qu’il en soit, c’est une couleur traditionnellement utilisée par Raketa depuis ses débuts.
Avec cette nouvelle Big Zero, Raketa joue gros et envoie des signes positifs. Sa production bat son plein, et la marque s’inscrit dans la durée. Son réseau de détaillants est déjà livré pour présenter immédiatement ces nouveautés à une clientèle fidèle et historique. Mais le marché français étant le premier marché international de Raketa, la marque enregistre un très fort intérêt et une croissance régulière, du fait de clients curieux de cette forme d’exotisme horloger.
Et puis il est un argument de poids : le prix ! Cette toute nouvelle Raketa Big Zero est vendue au tarif de 958 Euro HT, soit dans un réseau de détaillants officiels, soit livrée gratuitement via DHL en 48 heures de partout dans le monde.
Il est peut-être temps de rajouter un Zéro à votre collection…
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